Terminé la saison 3 hier soir, et bon, j'en ressors avec une impression très mitigée. Ok, c'est bien fait : la photographie est soignée, le casting est impeccable, les mini clins d'œil des épisodes entre eux sont sympas, mais côté scénarios, on dirait que Charlie Brooker a enfilé ses gros sabots.
Le trait m'a paru plus grossier, avec une emphase sur "bouh les smartphones" (j'y préfère ce
court-métrage). Et, de manière générale, les épisodes m'ont paru bien trop longs ; ils auraient pu dire en 40 minutes ce qu'ils répètent sur une heure.
Nosedive est incroyablement convenu (même si ça vise un brin trop juste :
hop et
hop).
Dans
Playtest, ma suspension d'incrédulité s'est écrasée façon crash-test. Et la fin avec sa quadruple chute, laule.
Rétrospectivement,
Shut Up and Dance m'apparaît moins mauvais qu'au début ; dérangeant, il apporte des pistes de réflexion dont sont dépourvues les deux premiers épisodes.
San Junipero est mignon comme tout, même si l'épisode va bien trop vite en besogne sur des points cruciaux concernant la technologie.
Men Against Fire est un joli ratage, super convenu lui aussi — on voit venir la chute de loin.
Pour le coup, la (longue) durée de
Hated in the nation ne m'a pas gêné, et l'épisode fonctionne bien, brassant avec brio bon nombre de thématiques actuelles.
Bref, à mon sens, pas de quoi crier au génie. C'est une bonne chose qu'une telle série existe, qu'elle aborde ces thématiques liées à l'impact des nouvelles technologies dans nos vies, mais si elle pouvait éviter ses relents technophobiques et faire preuve parfois de davantage de subtilité, elle n'en serait que mieux.