Messagepar PhilB » 20 mai 2009 à 18:49
Pour l'instant j'ai juste survolé le recueil, mais par curiosité j'ai ressorti le numéro de Galaxie (1ère série) où était parue initialement la nouvelle "La Maternelle" sous le titre "L'Ecole du Bonheur" (n°34, septembre 1956). La revue est connue pour ses traductions peu fidèles, et notamment sa curieuse manie de très souvent franciser tous les noms. 2-3 exemples, histoire de (je mets en premier la traduction de Pierre-Paul Durastanti, puis celle de son anonyme prédecesseur, mais est-ce bien utile de le préciser ?)
" Le shérif Joe Burns viendrait d'apprendre l'atterrissage d'une soucoupe volante sur la ferme de Peter Chaye près de la propriété Mallet."
"Le commissaire Jules Benoît vient d'être avisé qu'une soucoupe volante s'est abattue dans notre district, aux abords de la ferme de Pierre Charre."
Ou encore :
"Johnny est allé pêcher, reprit-elle. Avec le petit Smith."
"Jeannot est allé à la pêche avec son ami Lucas."
Sans oublier :
"Hoskins, du Tribune. Lui, c'est Johnson, de l'United. Et le type à l'air idiot, là-bas, c'est Langly, un photographe."
"Je suis Hoskin, du Matinal ; voilà Rémond, de l'Européen ; mon photographe, Langlois."
Plus généralement, le traducteur anonyme de la première version n'hésitait pas à sauter des passages entiers ou à sabrer dans les dialogues et descriptions (en vo dans Galaxy la novella faisait près de 50 pages, la première vf en faisait à peine plus de 20).
Un passage comme : "Il alluma le feu dans le fourneau et l'alimenta à l'aide de bûchettes fendues, pour vite obtenir de la chaleur. Il mit la bouilloire à chauffer avant de sortir une assiette et un couvert du placard. Il fit frire du bacon, l'épongea sur une serviette en papier et cassa ses derniers oeufs dans la poêle."
était condensé ainsi : "il attisa le feu du fourneau, mit le couvert et se prépara une bonne omelette au jambon."
Promis, je n'ai pas changé un mot.