Pour ceux qui l'ont connue (et les autres qui n'ont pas eu cette incroyable chance), Yvonne Maillard, meilleure pote de moi et « accessoirement » attachée de presse aux éditions Denoël pour la regrettée (aussi) collection Présence du Futur, nous a silencieusement quitté hier, archi-bouffée par une armée de crabes furieux.
Toujours discrète et dotée d'une capacité d'écoute phénoménale, elle était à l'origine de l'association Présences d'Esprits et de la revue du même nom.
Je suis inconsolable.
Denis "301" Chartier.
Au revoir Yvonne
- Thomas Day
- Modérateur
- Messages : 7644
- Enregistré le : 22 avril 2009 à 14:40
Re: Au revoir Yvonne
Ah, ça fait un choc...
Yvonne était bien évidemment là quand je suis arrivé en 1998 chez Denoël.
C'était une infatigable militante, très organisée, très carrée, qui vivait "Présence du futur", qui imaginait la collection comme quelque chose de bien plus grand qu'une seule collection poche de SF. C'était la mémoire de cette collection, et d'une certaine façon son véritable moteur "idéaliste".
Elle avait une autre casquette chez Denoël, à une époque difficile de forte réduction de la masse salariale.
Le mois dernier, j'utilisais encore (pour Lunes d'encre) tous les outils informatiques (excel et autre) qu'Yvonne avait conçu pour la collection PdF, son suivi, le paiement des différents contributeurs.
Si Pascal ouvre une "note contrat" une "demande de paiement" dans les archives Lunes d'encre, ce sera un document excel dont Yvonne Maillard était à l'origine. Tous mes gabarits (fiche contrat, paiement traducteur, remboursement de notes de frais...) tout cela venait d'elle.
Gilles Dumay
Yvonne était bien évidemment là quand je suis arrivé en 1998 chez Denoël.
C'était une infatigable militante, très organisée, très carrée, qui vivait "Présence du futur", qui imaginait la collection comme quelque chose de bien plus grand qu'une seule collection poche de SF. C'était la mémoire de cette collection, et d'une certaine façon son véritable moteur "idéaliste".
Elle avait une autre casquette chez Denoël, à une époque difficile de forte réduction de la masse salariale.
Le mois dernier, j'utilisais encore (pour Lunes d'encre) tous les outils informatiques (excel et autre) qu'Yvonne avait conçu pour la collection PdF, son suivi, le paiement des différents contributeurs.
Si Pascal ouvre une "note contrat" une "demande de paiement" dans les archives Lunes d'encre, ce sera un document excel dont Yvonne Maillard était à l'origine. Tous mes gabarits (fiche contrat, paiement traducteur, remboursement de notes de frais...) tout cela venait d'elle.
Gilles Dumay
- Pierre-Paul Durastanti
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 1655
- Enregistré le : 19 avril 2009 à 21:35
Re: Au revoir Yvonne
Ah, merde. Elle était tout ce que vous avez écrit tous les deux, et aussi d'une infinie gentillesse. En 1984, je débarquais à Paris et chez Denoël, elle a pris soin de moi alors que rien ne l'y obligeait ; je me souviens des repas dans son appart après le square des Batignolles (rue de Saussure ? dans ce coin-là, du moins), aussi délicieux que conviviaux. J'ai une pensée pour son fiston.
Re: Au revoir Yvonne
Très triste aussi.
Elle laisse une preuve concrète de son immense travail pour la collection qu'elle adorait et défendait: les catalogues annuels de "Présence du futur" dont (sauf erreur de ma part) elle assurait presque entièrement la réalisation. A conserver précieusement.
JDB
Elle laisse une preuve concrète de son immense travail pour la collection qu'elle adorait et défendait: les catalogues annuels de "Présence du futur" dont (sauf erreur de ma part) elle assurait presque entièrement la réalisation. A conserver précieusement.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Au revoir Yvonne
Quelle merde... Quelle connerie... Quelle ironie... J'étais hier matin chez Denoël. Mon premier jour de boulot là-bas. Et... Ça.
Yvonne. Je ne serais pas ce que je suis professionnellement sans elle. Je ne serais pas ce que je suis tout court sans elle.
Combien de fois ai-je promis de passer la voir en Normandie, et puis... Je ne l'ai pas fait. Et voilà.
Qui n'a jamais vu un texte corrigé par Yvonne n'a jamais vu un texte corrigé. Elle était à fond, dans tout, tout le temps.
Oh... Putain, qu'est-ce que ça me fait chier ! Qu'est-ce que ça me fait mal...
Elle était belle. Elle était foutrement humaine et généreuse.
Mille pensées à Laurent.
Et je ferme ma gueule pour un long moment.
Yvonne. Je ne serais pas ce que je suis professionnellement sans elle. Je ne serais pas ce que je suis tout court sans elle.
Combien de fois ai-je promis de passer la voir en Normandie, et puis... Je ne l'ai pas fait. Et voilà.
Qui n'a jamais vu un texte corrigé par Yvonne n'a jamais vu un texte corrigé. Elle était à fond, dans tout, tout le temps.
Oh... Putain, qu'est-ce que ça me fait chier ! Qu'est-ce que ça me fait mal...
Elle était belle. Elle était foutrement humaine et généreuse.
Mille pensées à Laurent.
Et je ferme ma gueule pour un long moment.
- Olivier Girard
- Modérateur
- Messages : 4128
- Enregistré le : 15 avril 2009 à 15:38
Re: Au revoir Yvonne
Merde, quelle tristesse...
Tante Yvonne. La vraie. Je garde le souvenir d'une gentillesse indéfectible, d'une bienveillance inusable, même dans les moments difficiles...
C'est la première personne du "milieu SF" que j'aie rencontré, ou quasi. En 1994, je crois. J'avais gagné un concours de nouvelles à Cannes, et c'est elle qui remettait les prix aux lauréats (le concours était parrainé par Denoël ; j'avais gagné un an de parution de Présence du Futur — j'étais joisse). Elle s'était montrée d'une très grande chaleur, me motivant à l'extrême... Je me souviens de lui avoir parlé d'un projet de revue, déjà. L'idée lui plaisait bien.
Franchement, Yvonne, elle était juste au top...
Cette nouvelle est terrible.
Tante Yvonne. La vraie. Je garde le souvenir d'une gentillesse indéfectible, d'une bienveillance inusable, même dans les moments difficiles...
C'est la première personne du "milieu SF" que j'aie rencontré, ou quasi. En 1994, je crois. J'avais gagné un concours de nouvelles à Cannes, et c'est elle qui remettait les prix aux lauréats (le concours était parrainé par Denoël ; j'avais gagné un an de parution de Présence du Futur — j'étais joisse). Elle s'était montrée d'une très grande chaleur, me motivant à l'extrême... Je me souviens de lui avoir parlé d'un projet de revue, déjà. L'idée lui plaisait bien.
Franchement, Yvonne, elle était juste au top...
Cette nouvelle est terrible.
Re: Au revoir Yvonne
A mon avis, un hommage dans le prochain Bifrosts'impose. Visiblement, pour tous les gens de votre génération, ce fut une influence et un guide déterminants.
Je viens de feuilleter ma collection (presque complète) du Catalogue analytique Présence du futur, et j'y vois un outil d'initiation à la SF ludique et rigoureux, un guide de lecture qui a peut-être influencé la conception de Bifrost.
Une législatrice inconnue de notre monde.
JDB
Je viens de feuilleter ma collection (presque complète) du Catalogue analytique Présence du futur, et j'y vois un outil d'initiation à la SF ludique et rigoureux, un guide de lecture qui a peut-être influencé la conception de Bifrost.
Une législatrice inconnue de notre monde.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Au revoir Yvonne
J'avoue que l'idée est touchante et, selon mon manque d'objectivité, bienvenue.
En revanche, je crois ne pas me tromper (ce qui est assez rare) en pensant que le mot « guide » ne lui plaira pas.
Yvonne ne menait personne. Peut-être qu'elle s'est toujours bien gardée de le faire, par principe.
Elle a lancé Présences d'Esprits, l'a soutenu activement et intelligemment, regardé grandir quelques temps puis, logiquement, l'a laissé mener sa route sans plus intervenir.
Chance à ceux qui ont su conserver les catalogues PdF.
À faire, c'était un truc de ouf.
En revanche, je crois ne pas me tromper (ce qui est assez rare) en pensant que le mot « guide » ne lui plaira pas.
Yvonne ne menait personne. Peut-être qu'elle s'est toujours bien gardée de le faire, par principe.
Elle a lancé Présences d'Esprits, l'a soutenu activement et intelligemment, regardé grandir quelques temps puis, logiquement, l'a laissé mener sa route sans plus intervenir.
Chance à ceux qui ont su conserver les catalogues PdF.
À faire, c'était un truc de ouf.
Re: Au revoir Yvonne
Aldaran a écrit :En revanche, je crois ne pas me tromper (ce qui est assez rare) en pensant que le mot « guide » ne lui plaira pas.
J'entends "guide" dans le sens "guide de lecture" ou "guide touristique": indiquer et éclairer, mais pas diriger.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Au revoir Yvonne
Oui, j'ai percuté dans la nuit. Pardon...
Par ailleurs, est-ce que quelqu'un aurait les coordonnées de la magicienne Florence Magnin ?
J'ai tenté par divers procédés... tous insuffisants. L'idéal serait un n° de téléphone pour aller vite.
Par ailleurs, est-ce que quelqu'un aurait les coordonnées de la magicienne Florence Magnin ?
J'ai tenté par divers procédés... tous insuffisants. L'idéal serait un n° de téléphone pour aller vite.
Retourner vers « Toute l'actu »