Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

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Jean-Claude Dunyach
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Jean-Claude Dunyach » 20 février 2010 à 18:40

Et je rajoute un PS: on ne peut négocier que ce que l'on possède. Un éditeur ne peut négocier une reprise en poche d'un livre qu'il a publié que s'il possède les droits poche. Il ne peut récupérer des sous lorsqu'un bouquin qu'il publie est adapté au cinéma que s'il possède les droits d'adaptation cinématographique, etc, etc... Tout est une question de contrat et, en France tout au moins, il n'y a rien de sous-entendu dans un contrat d'exploitation. S'il n'est pas écrit noir sur blanc dans le contrat que l'auteur cède à l'éditeur tel et tel droit, ce droit reste propriété de l'auteur. La jurisprudence est limpide sur le sujet.
J'ai connu le cas durant les années 1980 lorsqu'une de mes nouvelles a été pressentie pour être adaptée par la télévision. Le cinéaste avait contacté l'éditeur qui avait publié l'anthologie où figurait ma nouvelle et cet éditeur réclamait 50% de l'avance. Or, le contrat de publication que j'avais signé ne mentionnait pas les droits d'adaptation que je n'avais donc pas cédés. J'ai donc envoyé une lettre à l'éditeur et au cinéaste expliquant que je détenais tous les droits d'adaptation ciné et télé, l'éditeur a piqué une colère mais n'a rien pu faire et j'ai gardé l'avance.
Je compte pour un. Comme chacun de vous.

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Isa
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Isa » 20 février 2010 à 19:03

Jean-Claude Dunyach a écrit :
Isa a écrit :Des écrivains reconnus qui usent de leur poids (le négociation sur les droits numériques) pour garder des revenus décents et n'acceptent pas d'y perdre non plus (logique).


Les écrivains reconnus ne risquent pas d'y perdre puisque les droits numériques s'ajoutent aux droits existants pour les livres papier.


J'ai cru remarquer que certains auteurs craignaient d'y perdre. S'ils touchent moins sur un livre numérique que sur un livre papier (or un % égal d'un livre moins cher donne une somme moins importante), chaque lecteur qui choisira de prendre un numérique leur rapportera moins.
Personnellement, je raisonne différemment, en me disant que si c'est moins cher, les lecteurs achèteront peut-être plus (mais je suis une optimiste). Seulement c'est facile pour moi de dire ça. Pour l'instant je n'ai presque rien touché pour ce que j'ai publié, je n'ai donc pas grand-chose à perdre.

Un certain nombre d'entre eux se foutent du numérique, qui représente un gain marginal pour eux, d'autres attendent que la situation se décante pour se positionner, d'autres enfin utilisent leur notoriété pour essayer de soutenir des pratiques générales qu'ils estiment plus équitables que ce qui est proposé en ce moment.


Le problème n'est pas de tirer la couverture à soi, il est de savoir gérer le passage d'un état du système à un autre, avec le cortège de morts ou de success stories que cela va entraîner. Essayer de ne pas mourir est une chose... Essayer de rendre le système plus équilibré, ou équitable, en est une autre.


Je ne parlais pas de "tirer la couverture à soi" comme une critique. On est tous dans un grand lit avec une très petite couverture. Pour rendre le système plus équitable, il faudrait déjà qu'il y ait de gros privilégiés dans ce système. Et je n'en vois pas. Evidemment, en lisant ça, on va penser aux gros groupes omnipotents. Bien sûr, il y en a. Tout comme il y a des auteurs plein aux as. Et des agents qui se font des roubignoles en platine. Mais ça, c'est le vice de notre monde en général : une petite minorité qui croule sous l'or et tous les autres qui galèrent.
A côté de ça, il y a plein d'éditeurs qui rament pour ne pas mettre la clé sous la porte, idem pour les librairies, et je ne parle pas des auteurs qui, la plupart du temps, ne peuvent pas vivre de leur travail alors que celui-ci leur prend souvent plus de 35h par semaine. Donc, dire qu'on va profiter de l'occasion pour rééquilibrer le système, ça signifie déshabiller Paul pour habiller Pierre. Si on met l'éditeur à poil, il ne faudra pas longtemps pour que les auteurs attrapent un rhume.

Le seul acteur sur lequel on pourrait rogner pour mieux servir les autres c'est le libraire (et l'imprimeur, non ?) qui deviendrait obsolète. Mais bizarrement, les libraires ne veulent pas (je tends à les comprendre). Et comme le dit M. Dumay, personne ne peut se mettre les libraires à dos alors que l'électronique ne représente qu'une part infime du marché.
Tout comme il est difficile de faire des tarifs attractifs pour le numérique tant qu'on sera dans une situation où l'investissement n'est amorti que sur un nombre de vente dérisoire.

En bref, il est important de se placer dès maintenant dans le marché numérique. Mais c'est impossible de le faire correctement.

A titre personnel je trouve important que l'info circule, que les débats soient portés en place publique. Quand j'ai commencé à publier, au début des années 80, personne ne disait publiquement combien il touchait pour ses livres, et les chiffres de vente annoncés par les éditeurs, les attaché(e)s de presse ou les auteurs étaient souvent fantaisistes. Aujourd'hui, on a des chiffres de vente estimés via Edistat ou autres, qui permettent de savoir ce qu'est réellement le marché (entre éditeurs on ne se bluffe plus), on communique entre nous sur nos chiffres, et même s'il subsiste des zones d'ombre la situation s'est quand même clarifiée.


Je suis tout à fait d'accord.
Hélas, ce débat reste dans la sphère "privée" du monde de l'édition. La grande majorité des lecteurs n'en voit rien et n'en saura jamais rien. Eux ne voient que le résultat en se disant que les livres numériques sont trop chers, que c'est du vol, que c'est n'importe quoi parce qu'il n'y a plus de bouquin à imprimer, etc... Là où c'est dangereux c'est une fois de plus pour le piratage. Quelqu'un qui a l'impression qu'on l'arnaque aura beaucoup moins de scrupules à arnaquer à son tour.
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Casse-bonbon » 20 février 2010 à 20:47

Je ne pense pas non plus que ce soient les libraires qu'on défend ici, très mauvais argument : les libraires doivent s'adapter, et ils ont un rôle majeur à tenir dans la chaîne numérique, de mon point de vue : à savoir, faire le boulot de libraire, débarrassé des contraintes matérielles (gestion des stock etc.) et être la vraie interface entre les éditeurs et les lecteurs, en travaillant avec les premiers sans avoir à faire intervenir le diffuseur et le distributeur. Je pourrais détailler l'emploi du temps d'un libraire du futur, certainement bien chargé, mais chargé en boulot passionnant, à savoir repérer la qualité, choisir les textes à mettre en avant, etc... et y consacrer désormais plus de 80 % de son temps. Libraire devrait (re)devenir un chouette boulot pour tous ceux qui le pratiquent (et non plus quelques privilégiés - intellectuellement, pas financièrement, ceci dit). En échange de ça, il est tout à fat normal qu'ils prennent un tiers du prix du livre.
Et je persiste à croire que l'argument libraire, c'est fumée pour faire oublier que les gros groupes éditoriaux ne peuvent décemment expliquer à leurs actionnaires que ce qui fait la stabilité financière du système, la distribution et un peu la diff, va purement et simplement disparaître.

Mais je me répète, comme d'hab.
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Casse-bonbon » 20 février 2010 à 20:55

Ah et puis, sur les coûts de fabrication, ntt ntt ntt...

Si on veut gerder de belles couves, le prix est d'environ 1500 € (on aura des liseuses e-ink couleur à un moment ou un autre, ça vaudra le coup.

Une maquette aujourd'hui, coûte en moyenne 450 € à l'éditeur (peut être plus chez Lune d'Encre, les bouquins sont plus gros) mais ça représente pour le tirage papier une petite semaine de travail assidu. Pas une journée de boulot.

Alors, hum, quoi...
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Isa » 20 février 2010 à 21:19

Casse-bonbon a écrit :Mais je me répète, comme d'hab.


Moi, en tout cas, je n'avais pas encore eu l'occasion de lire ce point de vue. Comme quoi, ça vaut la peine de se répéter.

Dans tous les cas, on en revient à la même chose, c'est simpliste que de dire que ce nouveau système va dégager plein de sous et que les auteurs peuvent en réclamer plus tout de suite. Ce sera peut-être le cas, à long terme. Mais au stade où on en est, tous les maillons de la chaîne vont essayer de se maintenir, en s'adaptant, en changeant d'optique ou de fonction... Il faudra un certain temps pour que chacun trouve sa place et que la sélection naturelle permette de zapper les échelons dispensables. D'ici là, dire "tout ça va coûter moins cher, nous autres auteurs on veut toucher plus" je trouve ça irréaliste.
Alors oui, on peut "bloquer" ses droits, mais c'est dommage parce que ça ne fait pas avancer le schmilblik.
Au final, je trouve que la proposition de signer avec le même pourcentage, mais seulement pour peu de temps, histoire de lancer la machine, de voir comment ça marche et d'adapter après, ce n'est pas si absurde que ça.
Mais moi aussi, je me répète ^^


Au fait euh... On serait pas un peu en train de flooder sur le fil de M. Lehman ?
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Jean-Claude Dunyach » 20 février 2010 à 21:22

Isa a écrit : Là où c'est dangereux c'est une fois de plus pour le piratage. Quelqu'un qui a l'impression qu'on l'arnaque aura beaucoup moins de scrupules à arnaquer à son tour.


J'ai vécu le passage du disque vinyle au CD, en mon jeune temps (l'extinction des dinosaures, c'était juste avant) et j'étais à l'époque dans "le milieu" musical, même si c'était marginal. J'avais constaté le phénomène suivant :

1) les CD coûtaient moins chers à fabriquer que les vinyles (très vite, la technologie de production a été infiniment plus performante), ils prenaient moins de place dans les bacs des disquaires qui pouvaient donc en stocker plus, ils coûtaient moins cher à transporter pour les mêmes raisons.
2) Un CD pouvait contenir au moins 60 mn de musique (66 puis 72 minutes pour les premiers, 80 minutes aujourd'hui)

J'en avais naïvement conclu que les CDs allaient être vendus moins cher, et/ou qu'ils contiendraient plus de musique, ce qui serait tout bénéfice pour le consommateur mais aussi pour les revendeurs, qui allaient augmenter leur volume d'affaire en augmentant la taille de l'offre disponible dans leurs points de vente.
Or, les maisons de disques et les revendeurs ont fait exactement le contraire. Ils ont dit : le CD apporte une meilleure écoute, donc il "vaut" plus cher. Et ils ont rajouté "mettre 60 mn de musique au lieu de 40 obligerait nos artistes à mettre des chansons moins bonnes sur leurs disques" (Elton John sortait 3 disques par an au début de sa carrière, remember ? :-).
Beaucoup de gens ont racheté leur fond de discothèque en CD, en râlant contre le prix. On a vu apparaître des albums de classique ou de jazz (des enregistrements de concerts mythiques, par exemple) à 10 francs face aux albums à 100 balles des grandes maisons de disque - quel était le vrai prix d'un CD, se demandaient les amateurs ? Et un nombre incroyable de gens, dans les années 90, alors que le prix des CD vierges et de la technologie de copie baissait chaque année mais pas les prix de vente, ont eu l'impression que le système se foutait d'eux.
Ces gens-là piratent. Sans états d'âme pour la plupart. Parce que le pirate moyen n'a pas 20 ans mais plutôt 30, voire quarante dans certains cas. Le fait est que l'industrie musicale souffre d'un énorme déficit d'image, et que tous ceux qui essaient de le défendre semblent animés de "mauvaises" raisons (bon, quand on lit les éditoriaux de la Lettre de la SACEM, y'a de quoi se les mordre, c'est vrai, mais j'entends d'autres voix s'élever, que je crois profondément honnêtes et dont tout le monde se fout). Reste que cette industrie est sinistrée, que pas mal de gens qui essaient juste de gagner leur vie avec leurs créations jettent l'éponge, et que ceux qui survivent ne sont pas nécessairement les plus intéressants. Mais le mal est fait, et pour l'instant personne ne verse une larme sur les majors du disque qui s'effondrent.
Par contraste, aujourd'hui, les librairies ont plutôt une bonne image. Enfin celles qui jouent leur rôle de conseil ; qui gardent un stock suffisant (ou qui commandent vite) ; qui apportent une plus-value au client. Mais on commence à râler contre les grandes chaînes et leur politique de best-sellers à tout prix, ou contre les librairies de campagne qui ne commandent plus parce que c'est trop compliqué, ou contre les libraires qui vendent des livres comme du jambon sous Cellophane, sans connaître leurs produits, ou contre celles qui vendent le tome 3 sans avoir gardé le tome 1... A côté de ça, Amazon a un stock disponible énorme, assure une fonction de conseil et de suivi (les algorithmes personnalisé d'orientation des clients sont des merveilles de sophistication), livre plutôt rapidement et de façon en général efficace... Alors la question est de savoir si le système actuel de librairie/distribution survivra face à des exigences de plus en plus élevées des clients. Pas seulement le prix, mais également le service et la disponibilité. Et là, il y a du soucis à se faire.
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Ceir » 20 février 2010 à 22:56

Jean-Claude Dunyach a écrit :A côté de ça, Amazon a un stock disponible énorme, assure une fonction de conseil et de suivi (les algorithmes personnalisé d'orientation des clients sont des merveilles de sophistication), livre plutôt rapidement et de façon en général efficace... Alors la question est de savoir si le système actuel de librairie/distribution survivra face à des exigences de plus en plus élevées des clients. Pas seulement le prix, mais également le service et la disponibilité. Et là, il y a du soucis à se faire.


C'est vrai que niveau roman, comme je cherche des ouvrages "pointus", j'ai plutôt tendance à commander sur Amazon. Parce que de toute façon en librairie il me l'aurait commandé, et du coup avec Amazon ça va plus vite.

Néanmoins, j'apprécie le contact d'un libraire qui donne des conseils, et en BD j'achète quasi systématiquement chez mon libraire (chez lequel je vais depuis près de 15 ans).

Je comprends l'efficacité d'Amazon tout en regrettant d'avance si on perdait les libraires...
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Jean-Claude Dunyach » 20 février 2010 à 23:26

Casse-bonbon a écrit :Ah et puis, sur les coûts de fabrication, ntt ntt ntt...

Si on veut garder de belles couves, le prix est d'environ 1500 € (on aura des liseuses e-ink couleur à un moment ou un autre, ça vaudra le coup.


Quel prix le lecteur est-il prêt à mettre pour avoir de belles couves sur son e-book ? Sachant qu'il y a plein de bouquins (en littgen, en polar) où il n'y a pas de couve illustrée, ou bien avec une illustration tirée des banques d'images (la collection 10/18 est un bon exemple) pour lesquelles le prix de revient est très très inférieur à 1500 euros...
Les belles couvertures illustrées d'oeuvres originales sont une des spécificités des littératures de l'imaginaire. Est-ce qu'on va continuer dans cette voie avec le numérique si ça entraîne un surcoût sensible ? Je l'ignore.

Casse-bonbon a écrit :Une maquette aujourd'hui, coûte en moyenne 450 € à l'éditeur (peut être plus chez Lune d'Encre, les bouquins sont plus gros) mais ça représente pour le tirage papier une petite semaine de travail assidu. Pas une journée de boulot.


Casse-bonbons a raison, mais il faut bien détailler les étapes mises en oeuvre.
Pour avoir pratiqué Quark Xpress et InDesign, je dirais qu'un roman ne présentant pas d'exigences particulières de mise en page (en gros, du texte en pavé, sans incrustation d'images, sans changement de polices toutes les 10 lignes, bref le tout venant) se met en page en quelques heures maximum sur des gabarits préformatés. Après, bien sûr, il y a la relecture, la correction des coquilles, etc. Ça, ça prend effectivement du temps et ça demande des compétences spécialisées (j'ai infiniment de respect pour le boulot des correcteurs). Même en utilisant des outils de correction orthosyntaxiques modernes (ils s'améliorent chaque année) il reste toujours des coquilles à traquer.
On bute d'ailleurs déjà sur le problème des correcteurs... J'ai pas mal d'amis qui relisent mes textes et je constate que rares sont ceux qui repèrent les coquilles. Je me demande si la multiplication des textes électroniques disponibles sur le net ne se fera pas au détriment du nombre de coquilles par textes.
Par contre, si un éditeur a mis en place un système du genre "le coin des fautes" sur son forum (comme Bragelonne au début, puis par d'autres), il pourra corriger rapidement son texte numérique et poster des mises à jour...

Et bien sûr, si l'oeuvre numérique cesse d'être un "simple" texte mais inclut des liens, des images, des recoins cachés, des améliorations et des incrustations, plusieurs formes de navigation, etc., il est difficile de prévoir combien de temps sera nécessaire à la constitution du fichier. Ca risque d'être un brin coûteux, en tout cas.
Je compte pour un. Comme chacun de vous.

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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Casse-bonbon » 20 février 2010 à 23:56

poutouman a écrit :Pour avoir pratiqué Quark Xpress et InDesign, je dirais qu'un roman ne présentant pas d'exigences particulières de mise en page (en gros, du texte en pavé, sans incrustation d'images, sans changement de polices toutes les 10 lignes, bref le tout venant) se met en page en quelques heures maximum sur des gabarits préformatés. Après, bien sûr, il y a la relecture, la correction des coquilles, etc. Ça, ça prend effectivement du temps et ça demande des compétences spécialisées (j'ai infiniment de respect pour le boulot des correcteurs). Même en utilisant des outils de correction orthosyntaxiques modernes (ils s'améliorent chaque année) il reste toujours des coquilles à traquer.
On bute d'ailleurs déjà sur le problème des correcteurs...


Je ne devrais m'étonner de rien, mais...

Heu, ce que tu décris, là, c'est ce qui se fait de plus en plus, mais c'est pas du boulot de pro, c'est tout.
Un maquettiste pro, même sous indesign, travaille autant l'esthétique qu'il ou elle traque la veuve et l'orphelin (mauvaise blague de métier) et repasse souvent derrière sa première maquette deux fois pour insérer les corrections sur BAT. Pour en avoir eu une pro, je te garantie que le temps de travail ne se limite pas à quelques heures. Et ça se voit au résultat final : la différence n'est pas repérable par un non initié, peut être, mais l'effet qualité, beau livre, est bel et bien là et ça fait une sacré différence. Et c'est pour ce travail seul que je compte au moins 4 jours de boulot et 450 €

Pour les correcteurs, idem. Le tarif est le même pour un correcteur pro que pour un bon maquetiste, mais on ne les emploie presque plus, on prend des amateurs qu'on paye un tiers moins cher, et on s'étonne encore de râler après le nombre de coquilles...
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Re: Le Haut-Lieu de Serge Lehman disponible en numérique

Messagepar Herbefol » 21 février 2010 à 23:52

En tout cas à ces tarifs là aucune chance que j'achète les ebooks. A un niveau plus raisonnable je me serais volontiers laisser tenter, mais là...
Par contre la version papier a toujours une chance d'atterrir dans ma bibliothèque un jour ou l'autre. ;-)
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.

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