Delenn a écrit :Moi aussi je m'accroche, en me disant que ça ne peut pas être aussi vide que c'en à l'air...
Pour l'instant, ça me paraît mal engagé (en attendant la dernière minute de l'épisode final qui révélera la profondeur inouïe de l'ensemble ??). Surtout, ça devient de plus en plus ennuyeux. Si proposer des personnages dont on se fiche globalement et une intrigue curieusement mal branlée, c'est faire une série télévisée révolutionnaire et comme on en a jamais vu avant (à lire les critiques les plus enthousiastes)… Mouais bon. Ok, l'épisode 8 est le plus barré de ceux diffusés jusqu'à maintenant, avec Lynch voulant se la jouer Kubrick et surpris en flagrant délit d'auto-indulgence. Vivement la suite…
Punaise, encore failli m'endormir devant ce 12e épisode. Et, euh, bon… je m'accroche, hein. • Albert et Gordon insistent : Tammy Preston est une excellente agente du FBI, au point qu'ils décident de lui parler du projet Blue Book et de son successeur (mais les révélations sont reportées à plus tard). Bon sang, quand est-ce que Tammy prouvera à l'écran qu'elle est l'excellente agente qu'on prétend qu'elle est, au lieu de minauder. Pour le moment, Dana Scully n'a pas le moindre souci à se faire. • Cool, on revoit la sémillante Audrey Horne… mais cette scène ne lui rend pas service, d'autant qu'elle ne débouche sur pas grand-chose (re-les révélations sont reportées à plus tard). On retrouve l'esprit soap des première saisons, mais… pff. Audrey veut que son mari, qui est nain, l'aide à retrouver son amant. Parce que son mari, apparemment, en plus d'être nain, ne sait pas la satisfaire. Facepalm. Pour le moment, Tyrion Lannister n'a pas de soucis à se faire. • Cool, la séquence avec Doogie-Dale ne dure que dix secondes. • Cool, le nom de Philip Jeffries est prononcé. Verra-t-on David Bowie ? Bon, on peut rêver, hein… • Les forêts de l'État du Washington restent toujours télégéniquement inquiétantes. En fait, si le reste de la série ne pouvait consister qu'en lents travellings sur la brume glissant sur les pinèdes sombres au son de la musique de Badalamenti, ça m'irait très bien. • La scène où Gordon Cole bave quasi littéralement devant son amante française est… je ne sais pas. D'un côté, c'est amusant de voir Gordon Cole/David Lynch comme un collégien en rut face à une paire de seins ; de l'autre, c'est affligeant et consternant et je partage l'envie d'Albert de faire un bon gros facepalm…
Pierre-Paul Durastanti a écrit :Je suis de plus en plus ravi de ne pas m'être laissé happer. Il faut dire que Lynch et moi, à part deux-trois films, bof.
Mais comment les deux premières de mes réactions spontanées ont-elles pu se retrouver dans la tête de Pierre-Paul, quasi au mot près ? Oo
Aldaran a écrit :Mais comment les deux premières de mes réactions spontanées ont-elles pu se retrouver dans la tête de Pierre-Paul, quasi au mot près ? Oo
Toi, tu possèdes sûrement un accès secret à la Black Lodge ;-)
Je suis surtout assez content de voir que d'autres que moi pensent que Lynch, ben, euh... voilà, ça fonctionne pas aussi bien qu'on le dit depuis toujours. C'est assez rare et là, je lis Léo Henry et Pierre-Paul qui pensent pratiquement comme moi. (Accessoirement, ça me permet aussi de le dire sans me faire tailler un short. Ce qui est appréciable, même si c'est la saison.) Comme le dit Liu : l'univers est un peu plus doux, un peu plus chaud...
Aldaran a écrit :Je suis surtout assez content de voir que d'autres que moi pensent que Lynch, ben, euh... voilà, ça fonctionne pas aussi bien qu'on le dit depuis toujours. C'est assez rare et là, je lis Léo Henry et Pierre-Paul qui pensent pratiquement comme moi. (Accessoirement, ça me permet aussi de le dire sans me faire tailler un short. Ce qui est appréciable, même si c'est la saison.) Comme le dit Liu : l'univers est un peu plus doux, un peu plus chaud...
Ce n'est pas moi qui irais te tailler un short. Déjà, je suis mauvais en couture, et puis bon, si j'ai plutôt apprécié la grande partie de la filmo de Lynch, je ne ferai certainement pas de lui le mètre-étalon à partir duquel il faut juger tout le cinéma, ainsi que les séries TV dans le cadre de cette saison 3 de Twin Peaks. Ça me fait l'effet d'une baudruche qui se dégonfle toute seule. Là, je trépigne sur mon siège, en attendant l'ultime minute du dernier épisode pour m'écrier BULLSHIT ! (Ce que je ne ferais peut-être pas, cela dit, on peut toujours être surpris.)
Aldaran a écrit :Mais comment les deux premières de mes réactions spontanées ont-elles pu se retrouver dans la tête de Pierre-Paul, quasi au mot près ? Oo
Je suis aussi ravi de découvrir que je ne suis pas le seul à ne pas me pâmer devant le "génie" de Lynch. J'ai osé donner mon avis sur FB et j'ai déclenché la colère de ceux qui savent et surtout "comprennent". Un mec est venu m'expliquer Mulholland drive alors que je n'avais rien demandé.
J'ai vraiment adoré Twin Peaks, la série originale, et cette suite condense un peu tout ce qui m'a fait arrêter d'aller voir les films de Lynch depuis Lost Highway, en gros. L'étrangeté dans le seul but d'être bizarre, l'abandon d'une narration continue au profit d'une succession de saynetes dans la plupart des cas ratées, la trop longue dérive d'un personnage principal réduit à l'état de légume... Tout cela ne m'amuse guère. J'ai l'impression que David Lynch est comme Dougie Jones. Nous attendons le moment où il va se réveiller (sans grand espoir, à ce stade). D'autres, beaucoup, me paraissent comme sa femme qui ne veut pas voir qu'il n'est plus qu'une coquille vide. Ce n'est même pas une déchéance, mais c'est simplement de la facilité, je pense, et une complaisance à se vautrer dans ce qui a fait que la critique "sérieuse" a daigné pour la première fois hausser un sourcil et s'intéresser à son oeuvre (rythme, décalage, humour absurde...).