[série] The Leftovers

[Razheem L'insensé]

Et donc, un peu comme Pierre-Paul, la critique de cette saison 3 sur Just A Word.

[SamuelZiterman]

Voilà, série terminée. Je suis plutôt satisfait de la fin, Seul bémol, hormis le dernier épisode, j'ai l'impression qu'ils ont un peu ramé sur la fin.

Le téléspectateur n'a pas toutes les réponses (je pense notamment à Kevin). Mais bon, il y a matière à cogiter. C'était quand même une série forte en émotion. La réalisation et les effets y sont pour beaucoup.

Pour ma part, mention spéciale au personnage de Nora servi part une actrice fantastique qui m'a portée tout au long des épisodes. Les autres sont très bien aussi.

[Thomas Day]

Vu la saison 1. J'y ai retrouvé tout ce que j'ai détesté dans Lost, mais heureusement c'est nettement mieux.

TD

[W]

Deux jours après avoir fini la série, je ne suis toujours pas sur de ce que j'en pense.

Sur la saison 1, je suis d'accord avec beaucoup d'entre vous je crois : c'est un putain de chef-d’œuvre (excepté l'intrigue Tom / Christine, je suis d'accord avec Thomas Day - mais je sauve le personnage de Wayne).

Une saison 2 nettement moins forte (à part l'épisode 8 - International Assassin - que je trouve génial). Délayage de l'intrigue, effet Desperate Housewives avec la nouvelle famille que l'on suit, et une délocalisation de l'action qui m'a laissé sceptique.

Et cette saison 3... Je suis d'accord, les scénaristes ont pris la bonne direction en recentrant sur Kevin et Nora (cœur cœur cœur), la fin est satisfaisante en apportant des réponses tout en restant suffisamment ouverte. Par contre, aucun épisode ne m'a scotché, je me suis même un peu fait chier à chaque fois.
La faute à une construction qui m'a donné l'impression que les scénaristes passaient leur temps à jouer aux petits malins en brisant tout les codes de l'exercice (nouvelle délocalisation avec mise à l'écart de nombreux personnages, plusieurs épisodes concentrés sur un seul personnage, scène d'ouverture très déconnectée, long épisode épilogue, ...) et tout ça un peu gratuitement je trouve.
Pour moi, la grâce de la saison 1 n'est pas revenue (mais du coup, j'ai bien l'intention de la revoir cette saison 1).

Reste tout de même un série exceptionnelle avec un casting au niveau (Carrie Coon / Nora Durst, Amy Brenneman / Laurie Garvey et un Christopher Eccleston au top).

[Thomas Day]

Vu la saison 2, j'ai franchement ramé pour arriver au bout...

TD

[Thomas Day]

Quand émotion rime avec bidon, ce dont on se souvient c'est le chant du bidon...

TD

[Razheem L'insensé]

En te lisant, je crois que tu passes à côté de tout ce qui fait la série : la réflexion profonde sur le deuil et le syndrome du survivant. L'enrobage farfelu (et drôle) relâche un tantinet l'intense drame émotionnel de la série. Son mysticisme n'est en réalité qu'une façon pour ceux qui restent de donner un sens à ce qui n'en a aucun. La scène finale, AMHA, est exemplaire.

[Thomas Day]

En te lisant, je crois que tu passes à côté de tout ce qui fait la série : la réflexion profonde sur le deuil et le syndrome du survivant.

Oui je passe à côté... à cause de tout ce fatras christique/résurrectionnel totalement inabouti que je trouve par conséquent totalement bidon.
Ils pouvaient tout à fait raconter la même histoire - Nora/Kevin - sans souffler le chaud et le froid constamment sur le "destin" expiatoire de Kevin.
Pour moi, la meilleure idée de la série, c'est la façon dont l'état "explose" les sectes/les illuminés ; dimension totalement minorée par les choix scénaristiques de la troisième saison.
Par ailleurs, comme dans Lost, ils introduisent épisode après épisode des sous-intrigues qu'ils ne bouclent qu'une fois sur trois, ce procédé de feuilletoniste à la petite semaine m'est devenu insupportable. Sans parler de la manipulation scénaristique hideuse qui aboutit à la noyade du Kevin australien, quand on redéroule les faits à l'envers on voit bien que le faisceau d'actions/événements n'a aucune chance d'aboutir à ce résultat tragique.
Mais bon, ça permet de commencer un épisode sur une scène très forte.

TD

[Thomas Day]

Cette série a un défaut que je trouve de plus en plus courant dans les séries américaines, ils écrivent des épisodes comme des mini-films, avec une progression dramatique de long-métrage et, après, seulement après, ils pagaient pour que le truc s'inscrive le mieux possible dans le flux de leur histoire globale. Quand on arrive à la fin de la série, on voit alors qu'ils ne savaient pas vraiment (grâce à tel et tel épisode) où ils allaient et que donc beaucoup d'éléments sont divergents/contradictoires/avortés à l'échelle de la série, alors qu'ils ont un sens à l'échelle de l'épisode où ils ont été introduits.
Il y avait des épisodes un peu comme ça dans Breaking Bad, mais l'ensemble était nettement plus maîtrisé.

TD

[Pyjam]

On ne peut pas comparer avec Lost car Lost c'était fun (et c'était tout l'intérêt du truc, avec les beaux paysage). Ça ne donnait pas envie de se suicider.