Demain les livres

[Cibylline]

C'est moi la mamie qui veut faire un cadeau :) ?
Non je te rassure je les achète pour consommation personnelle.
Simplement j'en achète 2/3 par an, pas par semaine.

C'est un ratio simple temps passé / information voulue.

Si tu veux tout suivre, bien évidemment tu as les forums les pubs les magazines etc etc.
Si tu es un acheteur occasionnel c'est plus optimisé de discuter 5 minutes avec quelqu'un qui fait ça pour toi.

Je vois bien l'idée, mamie ;-p

Disons que j'imagine que le libraire est utile au lecteur comme le vendeur de Micromania l'est pour toi : deux/trois jeux par an, tu es une petite consommatrice, tu as besoin de conseils.
La vraie question économique serait de savoir si, en terme de "poids" de ventes, les occasionnels, s'ils sont nombreux, rapportent plus ou moins que les gros consommateurs...

[Gregory Drake]

En travaillant sa clientèle occasionnelle on peut réussir à en transformer une partie en clientèle fidèle. Je crois que c'est l'un des B.A.-BA du commerce.

[O_o]

Question (faussement) naïve : combien d'inédits paraissent chaque année et combien de livre un libraire lit-il dans une année ?

[Clément]

... et le B.A.-BA du libraire, c'est savoir parler des livres qu'on a pas lu !

[O_o]

... et le B.A.-BA du libraire, c'est savoir parler des livres qu'on a pas lu !

Ah ! faire l'intermédiaire entre une gamme de produit et un acheteur sans avoir testé les produits.

Alors, autre question, elle aussi (faussement) naïve : sur quoi est basé le "conseil du libraire" dans ce cas ?

[Clément]

Alors, je me permets de me citer moi-même, dans le blog que j'avais tenu pendant que je montais ma librairie et qui définit assez bien quel doit être le rôle du libraire selon moi.

Je ne suis pas un grand fanatique des "coups de cœur du libraire". Souvent, lorsque je travaillais en librairie, on me demandait : "Quel livre avez-vous adoré récemment ?" et ma réponse était toujours : "Mais qui vous dit que nous avons les mêmes goûts ?". Le rôle du libraire, à mon sens, n'est pas d'imposer ses propres vues, mais plutôt de discuter avec le client pour cerner ses goûts, et de trouver, en fonction des informations, de trouver le livre adéquat. Un bon libraire doit savoir conseiller un livre qu'il n'a pas aimé, voire un livre qu'il n'a pas lu, mais dont il a eu de bons échos. Attention, cela ne signifie pas qu'il ne faut jamais rien faire découvrir de neuf aux lecteurs et de l'emmener hors des sentiers battus, mais simplement être conscient du fait que ce n'est pas parce qu'on a adoré un livre que ce livre plaira à tout le monde. Un libraire n'a pas le temps de tout lire, ne peut pas avoir d'avis sur tout ; pour moi, il doit plutôt être un genre d'agrégateur de critiques qui va lire la presse, recueillir les échos de ses clients, et utiliser ensuite toutes ces informations en fonction de la demande.

[lutrino]

Je suis totalement d'accord avec toi, Clément. C'est comme ça que j'essaye de travailler, dans une grande librairie de premier niveau. Je précise ça parce qu'il me semble que les libraires spécialisés peuvent, voire doivent, avoir une stratégie de conseil plus radicale, plus pointue que les généralistes.

[M]

Je suis totalement d'accord avec toi, Clément. C'est comme ça que j'essaye de travailler, dans une grande librairie de premier niveau.

Qu'est-ce que tu entends par premier niveau ?

Sinon je rejoins Clément sur le rôle du libraire. Quand j'allais fréquemment chez "mon" petit libraire à Caen, il était ravi d'avoir mon avis sur des livres qu'il ne lisait pas. Il faisait ça avec quelques lecteurs et ça lui donnait le moyen de conseiller d'autres personnes.

[lutrino]

Qu'est-ce que tu entends par premier niveau ?

Je cite wikipedia, tellement plus clair que ce que je pourrais en dire :

" le premier niveau (parfois segmenté en « librairies A » et « librairies B ») ; selon les entreprises de diffusion, cette catégorie regroupe 700 à 1 300 clients les plus importants (librairies et grandes surfaces culturelles), soit en termes quantitatifs (chiffre d’affaires réalisé avec les éditeurs diffusés), soit en termes qualitatifs (capacité du libraire à « lancer » un titre, travail sur le fonds des éditeurs diffusés, etc.). Ces librairies représentent en moyenne de 60 % à 75 % du chiffre d’affaires des diffuseurs ; elles bénéficient de ce fait de visites plus fréquentes des représentants et des remises commerciales les plus élevées. "

[O_o]

Le rôle du libraire, à mon sens, n'est pas d'imposer ses propres vues, mais plutôt de discuter avec le client pour cerner ses goûts, et de trouver, en fonction des informations, de trouver le livre adéquat. Un bon libraire doit savoir conseiller un livre qu'il n'a pas aimé, voire un livre qu'il n'a pas lu, mais dont il a eu de bons échos.

C'est comme ça que j'essaye de travailler, dans une grande librairie de premier niveau.

Qu'est-ce que tu entends par premier niveau ?

Je cite wikipedia, tellement plus clair que ce que je pourrais en dire :

" le premier niveau (parfois segmenté en « librairies A » et « librairies B ») ; selon les entreprises de diffusion, cette catégorie regroupe 700 à 1 300 clients les plus importants (librairies et grandes surfaces culturelles), soit en termes quantitatifs (chiffre d’affaires réalisé avec les éditeurs diffusés), soit en termes qualitatifs (capacité du libraire à « lancer » un titre, travail sur le fonds des éditeurs diffusés, etc.). Ces librairies représentent en moyenne de 60 % à 75 % du chiffre d’affaires des diffuseurs ; elles bénéficient de ce fait de visites plus fréquentes des représentants et des remises commerciales les plus élevées. "

C'est bien ce qui me semblait.

Cultura, c'est du premier niveau ?

Parce que si la réponse est oui, je n'ai pas encore rencontré dans ces officines de "libraires" tels que vous les décrivez.