Cette "bouteille à la mer", de Gérard Klein :
Le Mystère Hélène Oswald
Tous les lecteurs des littérature de l’imaginaire savent ce qu’ils doivent à Hélène Oswald et à son mari Pierre-Jean, à travers d’innombrables publications aux Nouvelles Éditions Oswald.
Hélène Oswald, qui était une amie proche et qui travaillait depuis dix ans à ma demande pour les Éditions Robert Laffont, a disparu des écrans au mois de mars 2016. Nous avons échangé des mails peu de temps auparavant, le dernier le 4 janvier. En mars, les Éditions Laffont qui devaient lui confier un travail, m’ont alerté faute de réponse de sa part. J’ai multiplié les appels téléphoniques et les méls sans jamais obtenir d’écho. J’ai très vite entamé des recherches, craignant le pire. Une visite à son adresse, mais pas à son domicile que je ne connaissais pas, n’a rien donné. On ne trouve en effet à cette adresse, celle d’un très grand immeuble de la rue de Saint-Louis en l’Ile, ni indications ni boites aux lettres. La gérante de l’immeuble m’a assuré, il y a quelques mois, qu’elle était toujours locataire. Le maire du quatrième arrondissement m’a répondu après un long délai, qu’elle devait être toujours en vie, « n’ayant pas été rayée des fichiers électoraux sous son nom, Marie Langlais » que je n’hésite plus à rendre public. Je ne lui connaissais pas de famille ni d’amis proches, donc personne que je puisse contacter. Une recherche auprès des hôpitaux a indiqué une hospitalisation passagère, mais n’étant pas de sa famille, je n’ai rien pu obtenir de plus. Je sais par expérience que, pour cette même raison, il m’est impossible de recourir à la police. Une voisine contactée ne la connaissait pas et ne savait rien. Le mystère de cette disparition demeure donc entier.
J’ai évidemment contacté tous ceux qui pouvaient la connaître, sans le moindre résultat, même à l’occasion d’un colloque sur la littérature populaire qui faisait une large place aux éditions NÉO et à son activité personnelle.
Il est assez effrayant que, de nos jours, dans Paris, une femme qui a certes toujours mené sa vie dans la plus stricte discrétion mais qui jouissait d’un grande notoriété dument méritée du fait de ses réalisations passées, puisse ainsi disparaître. Je demande à Bifrost et à Galaxies l’hospitalité de leurs pages à la fois dans l’espoir de retrouver sa trace grâce à l’amabilité de tout lecteur qui, sachant quelque chose, prendrait contact avec ces revues, et, quoiqu’il en soit, avec le désir de lui rendre l’hommage que sa vie de militante et d’éditrice justifie pleinement, hommage profondément chargé d’amitié et d’émotion en ce qui me concerne.
Gérard Klein (15/12/2016)
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JDB