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CSG - non à l'appauvrissement des artistes et auteurs
- Thomas Day
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- Prince-Marchand
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Re: CSG - non à l'appauvrissement des artistes et auteurs
Hé oui ça c'est Macron.
Pendant toute ma vie active j'ai cotisé pour les retraités. Jeune retraité, je vais maintenant cotiser pour les salariés.
Pendant toute ma vie active j'ai cotisé pour les retraités. Jeune retraité, je vais maintenant cotiser pour les salariés.
Re: CSG - non à l'appauvrissement des artistes et auteurs
Soleilvert a écrit :Hé oui ça c'est Macron.
Pendant toute ma vie active j'ai cotisé pour les retraités. Jeune retraité, je vais maintenant cotiser pour les salariés.
Vu sous cet angle ça pique.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: CSG - non à l'appauvrissement des artistes et auteurs
Soleilvert a écrit :Hé oui ça c'est Macron.
Pendant toute ma vie active j'ai cotisé pour les retraités. Jeune retraité, je vais maintenant cotiser pour les salariés.
Je suis officiellement retraité depuis le 1er avril 2017.
Mais je continue à exercer mon activité de traducteur (sur des projets qui me plaisent et sans courir le contrat).
La question se pose donc: suis-je con?
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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- Prince-Marchand
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Re: CSG - non à l'appauvrissement des artistes et auteurs
Il n' y a pas de limite d'âge quand on exerce un métier que l'on aime, même si dans ton cas tu es doublement impacté (si j'ai bien compris) par l'augmentation de la CSG.
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- Prince-Marchand
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Re: CSG - non à l'appauvrissement des artistes et auteurs
S.O.S AUTEURS DE BD (source Libération 24/01/18)
Un tiers des auteurs de bande dessinée vivent sous le seuil de pauvreté. Alors que le festival d’Angoulême s’ouvre ce jeudi, la précarité de ceux qui fournissent la matière première à un marché en excellente santé économique est paradoxalement croissante.
La hausse récente de la CSG pour l’ensemble des actifs et des retraités, annoncée dans un premier temps sans compensation pour les artistes et auteurs, a été un déclencheur pour beaucoup d’entre nous. Il n’est plus possible d’observer sans réagir, année après année, la précarité croissante de nos professions.
Pour rappel, voici quelques chiffres tirés de l’étude menée par les Etats généraux de la Bande Dessinée, publiée en 2017 :
- 53% des auteurs de bande dessinée gagnent moins de l’équivalent du Smic,
- 36% sont sous le seuil de pauvreté,
- 55% d’entre eux travaillent le week-end, trois fois par mois ou plus…
Les autrices et auteurs de bande dessinée ne forment pas une petite caste de privilégiés. En vérité, ils sont épuisés, comme beaucoup d’illustrateurs, de photographes, de graphistes… et toute la catégorie socioprofessionnelle des artistes et auteurs.
Dans ce contexte, différentes actions ont été menées au Salon du livre jeunesse de Montreuil par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, suivie par le syndicat Snac-BD et par le CAA, regroupement spontané d’artistes-auteurs dont nous nous réclamons.
Dans le même temps, une solution provisoire à la hausse de la CSG a été validée par le gouvernement : elle sera compensée pendant un an, sous une forme indéterminée et financée sur le budget du ministère de la Culture.
Qu’adviendra-t-il ensuite ? Nous l’ignorons, et malheureusement ce n’est pas le seul problème que rencontrent les auteurs aujourd’hui. Ils continueront de subir un régime de retraite dont le mécanisme de cotisation les met en péril, même si les syndicats d’auteurs ont pu obtenir que le pire, pour certains, soit évité. Ils continueront de voir leurs droits d’auteurs inexorablement baisser.
Dans le cas de la bande dessinée, il est désormais fréquent de se voir proposer 7000 euros, souvent moins, pour accomplir une œuvre qui nécessite un an de travail à temps plein. Le marché du livre et son économie se sont construits sur cette précarité. Nous fournissons textes et images, matières premières du secteur de la bande dessinée (éditeurs, diffuseurs, distributeurs) dont la presse, chaque année, à l’occasion du festival d’Angoulême, rappelle l’excellente santé économique.
C’est un étrange jeu d’équilibriste auquel nous assistons, où les créations n’ont sans doute jamais été aussi vivantes, variées, enthousiasmantes, et les auteurs aussi pauvres - dans leur grande majorité. Pourtant, comme le rappelle fréquemment Françoise Nyssen, actuelle ministre de la Culture et ancienne codirectrice de la maison d’édition Actes Sud (et Actes Sud BD) : la condition de la diversité culturelle, c’est la juste rémunération des artistes et des créateurs.
Autrices et auteurs de bande dessinée, nous profitons de cette 45e édition du Festival international de bande dessinée d’Angoulême pour appeler nos consœurs et confrères à l’unité, et demander qu’enfin une réflexion de fond, globale, avec tous les acteurs du livre, soit mise en place pour penser notre statut, notre protection sociale, et nos rémunérations. C’est une urgence.
Premiers signataires : Benjamin Adam, Pénélope Bagieu, Karine Bernadou, Gwen de Bonneval, Guillaume Bouzard, Florence Cestac, Nicolas de Crécy, Camille Jourdy, Violaine Leroy, Delphine Panique, Cyril Pedrosa, Aurore Petit, Leslie Plée, Éloïse Rey, Anouk Ricard, Loïc Sécheresse, Hervé Tanquerelle, Didier Tronchet, Lewis Trondheim, Fabien Vehlmann…Et 300 autres signataires sur : https://collectifartistesauteurs.tumblr.com
(source Libération du 24 janvier 2018)
Un tiers des auteurs de bande dessinée vivent sous le seuil de pauvreté. Alors que le festival d’Angoulême s’ouvre ce jeudi, la précarité de ceux qui fournissent la matière première à un marché en excellente santé économique est paradoxalement croissante.
La hausse récente de la CSG pour l’ensemble des actifs et des retraités, annoncée dans un premier temps sans compensation pour les artistes et auteurs, a été un déclencheur pour beaucoup d’entre nous. Il n’est plus possible d’observer sans réagir, année après année, la précarité croissante de nos professions.
Pour rappel, voici quelques chiffres tirés de l’étude menée par les Etats généraux de la Bande Dessinée, publiée en 2017 :
- 53% des auteurs de bande dessinée gagnent moins de l’équivalent du Smic,
- 36% sont sous le seuil de pauvreté,
- 55% d’entre eux travaillent le week-end, trois fois par mois ou plus…
Les autrices et auteurs de bande dessinée ne forment pas une petite caste de privilégiés. En vérité, ils sont épuisés, comme beaucoup d’illustrateurs, de photographes, de graphistes… et toute la catégorie socioprofessionnelle des artistes et auteurs.
Dans ce contexte, différentes actions ont été menées au Salon du livre jeunesse de Montreuil par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, suivie par le syndicat Snac-BD et par le CAA, regroupement spontané d’artistes-auteurs dont nous nous réclamons.
Dans le même temps, une solution provisoire à la hausse de la CSG a été validée par le gouvernement : elle sera compensée pendant un an, sous une forme indéterminée et financée sur le budget du ministère de la Culture.
Qu’adviendra-t-il ensuite ? Nous l’ignorons, et malheureusement ce n’est pas le seul problème que rencontrent les auteurs aujourd’hui. Ils continueront de subir un régime de retraite dont le mécanisme de cotisation les met en péril, même si les syndicats d’auteurs ont pu obtenir que le pire, pour certains, soit évité. Ils continueront de voir leurs droits d’auteurs inexorablement baisser.
Dans le cas de la bande dessinée, il est désormais fréquent de se voir proposer 7000 euros, souvent moins, pour accomplir une œuvre qui nécessite un an de travail à temps plein. Le marché du livre et son économie se sont construits sur cette précarité. Nous fournissons textes et images, matières premières du secteur de la bande dessinée (éditeurs, diffuseurs, distributeurs) dont la presse, chaque année, à l’occasion du festival d’Angoulême, rappelle l’excellente santé économique.
C’est un étrange jeu d’équilibriste auquel nous assistons, où les créations n’ont sans doute jamais été aussi vivantes, variées, enthousiasmantes, et les auteurs aussi pauvres - dans leur grande majorité. Pourtant, comme le rappelle fréquemment Françoise Nyssen, actuelle ministre de la Culture et ancienne codirectrice de la maison d’édition Actes Sud (et Actes Sud BD) : la condition de la diversité culturelle, c’est la juste rémunération des artistes et des créateurs.
Autrices et auteurs de bande dessinée, nous profitons de cette 45e édition du Festival international de bande dessinée d’Angoulême pour appeler nos consœurs et confrères à l’unité, et demander qu’enfin une réflexion de fond, globale, avec tous les acteurs du livre, soit mise en place pour penser notre statut, notre protection sociale, et nos rémunérations. C’est une urgence.
Premiers signataires : Benjamin Adam, Pénélope Bagieu, Karine Bernadou, Gwen de Bonneval, Guillaume Bouzard, Florence Cestac, Nicolas de Crécy, Camille Jourdy, Violaine Leroy, Delphine Panique, Cyril Pedrosa, Aurore Petit, Leslie Plée, Éloïse Rey, Anouk Ricard, Loïc Sécheresse, Hervé Tanquerelle, Didier Tronchet, Lewis Trondheim, Fabien Vehlmann…Et 300 autres signataires sur : https://collectifartistesauteurs.tumblr.com
(source Libération du 24 janvier 2018)
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