Inédit en France, Swastika Night est la première mise en garde romanesque contre le nazisme, écrite par une militante féministe peu après l'ascension d'Hitler au pouvoir.
Sept cents ans après la victoire d’Hitler, le Saint Empire Germanique a soumis l’Europe à l’idéologie nazie, après avoir détruit toute trace de l’ancien monde. La nouvelle société, emprunt de mythologie et d’ignorance, repose sur une stricte hiérarchie : les Chevaliers et les Nazis en occupent le sommet, tandis que les étrangers servent de main d’œuvre servile et les femmes, uniquement destinées à la perpétuation de la race, sont réduites à l’état animal.
Lorsqu’Alfred, jeune mécanicien anglais en pèlerinage en Allemagne, est impliqué dans une rixe, il est conduit auprès du chevalier von Hess, gouverneur du comté. Séduit par sa personnalité, von Hess ne tarde pas à lui révéler son secret : l’existence d’un unique exemplaire d’une chronique qui retrace l’histoire du monde disparu.
Swastika Night, roman de Katharine Burdekin inédit jusqu'à présent en français, sortira chez Piranha le 20 octobre.
La fiche du livre.
Swastika Night, Katharine Burdekin
-
- Prince-Marchand
- Messages : 832
- Enregistré le : 05 octobre 2010 à 15:17
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Inattendu et intrigant.
Ça titille ma curiosité.
Ça titille ma curiosité.
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Philip K. Dick l'aurait-il lu avant d'écrire Le Maître du Haut Château ?
- Zuleika Dobson
- Patrouilleur temporaire
- Messages : 13
- Enregistré le : 25 décembre 2010 à 03:23
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Vous allez voir, c'est un curieux bouquin. Je ne pense pas qu'il ait pu inspirer Dick. Burdekin imagine un monde sans mémoire, où toutes les civilisations précédentes ont été soigneusement anéanties par les nazis. Ne restent que de vagues traces du christianisme, de la musique et de l'histoire des siècles passés ; la religion unique est le culte de Hitler, un être divin réputé non né d'une femme. Le roman, qui se passe 700 à 800 ans après la victoire des nazis et de l'Empire japonais, a été écrit à la fin des années 30 et offre de curieuses pistes de réflexion sur la démocratie et le féminisme.
- Le chien critique
- Radieux
- Messages : 237
- Enregistré le : 23 juin 2016 à 11:41
- Contact :
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Avec Swastika Night, vous avez le droit à un roman satirique et à un essai. L'un assez réussi, bien qu'outrancier par endroit, l'autre ennuyeux.
Ce texte ayant été publié initialement en 1937, la dystopie est d’une clairvoyance incroyable : nouvel mythologie avec Hitler en dieu, falsification de l’histoire, extermination des juifs, culte de la virilité, statut de la femme renvoyé à son simple rôle reproducteur.
Pour l’intérêt historique, c'est réussi même si parfois la projection est un peu trop satirique, outrancière et appuyée. Mais quelle clairvoyance. Écrit en 1937, l'anticipation de l'idéologie nazie est parfaitement juste.
Pour ceux dont l'histoire ennuie, l'anticipation se suffit-elle seule ?
Nous sommes dans une veine assez satirique, avec des personnages réduits à leur simple expression : le candide, l'initié et l'apprenti. Leurs aventures peuvent donc sembler à la limite du rocambolesque dans le premier tiers.
Et puis patatras, rupture de ton, on assiste à un dialogue érudit sans fin contredisant la psychologie des personnages. Et de deviser sur le nazisme, la virilité, les civilisations, les gouvernements, l'histoire,les femmes et les arts. J'avais l'impression d'être en cours face à un prof ennuyeux, la lecture en diagonale comme seule évasion. Et parfois, l'impression que Katharine Burdekin avait plus à dire sur le féminisme que le nazisme.
N'est pas romancier qui veut. Dommage car le sujet était intéressant et l'anticipation juste
Une postface, Cauchemars éveillés : Et si le Troisième Reich l’avait emporté ?, de Bertrand Campeis clôture le roman. Il revient sur l'uchronie et la seconde guerre mondiale. Paru en 1937, le livre est une dystopie, pourquoi nous parler d'uchronie via une petite pirouette ?
Une politique des prix aberrante entre la version epub et poche : 13€ l'ebook, 7€ le poche !
Dommage car l’éditeur, à l’inverse de beaucoup d’autres, ne cache pas la « vieillesse » du texte en cachant la date de parution initiale.
J'avais découvert ce texte sur le blog Mes imaginaires, l'avis de Bifrost était plus mesuré, j'aurais du écouter Gromovar !
Plus de détails
Ce texte ayant été publié initialement en 1937, la dystopie est d’une clairvoyance incroyable : nouvel mythologie avec Hitler en dieu, falsification de l’histoire, extermination des juifs, culte de la virilité, statut de la femme renvoyé à son simple rôle reproducteur.
Pour l’intérêt historique, c'est réussi même si parfois la projection est un peu trop satirique, outrancière et appuyée. Mais quelle clairvoyance. Écrit en 1937, l'anticipation de l'idéologie nazie est parfaitement juste.
Pour ceux dont l'histoire ennuie, l'anticipation se suffit-elle seule ?
Nous sommes dans une veine assez satirique, avec des personnages réduits à leur simple expression : le candide, l'initié et l'apprenti. Leurs aventures peuvent donc sembler à la limite du rocambolesque dans le premier tiers.
Et puis patatras, rupture de ton, on assiste à un dialogue érudit sans fin contredisant la psychologie des personnages. Et de deviser sur le nazisme, la virilité, les civilisations, les gouvernements, l'histoire,les femmes et les arts. J'avais l'impression d'être en cours face à un prof ennuyeux, la lecture en diagonale comme seule évasion. Et parfois, l'impression que Katharine Burdekin avait plus à dire sur le féminisme que le nazisme.
N'est pas romancier qui veut. Dommage car le sujet était intéressant et l'anticipation juste
Une postface, Cauchemars éveillés : Et si le Troisième Reich l’avait emporté ?, de Bertrand Campeis clôture le roman. Il revient sur l'uchronie et la seconde guerre mondiale. Paru en 1937, le livre est une dystopie, pourquoi nous parler d'uchronie via une petite pirouette ?
Une politique des prix aberrante entre la version epub et poche : 13€ l'ebook, 7€ le poche !
Dommage car l’éditeur, à l’inverse de beaucoup d’autres, ne cache pas la « vieillesse » du texte en cachant la date de parution initiale.
J'avais découvert ce texte sur le blog Mes imaginaires, l'avis de Bifrost était plus mesuré, j'aurais du écouter Gromovar !
Plus de détails
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Le chien critique a écrit :Une postface, Cauchemars éveillés : Et si le Troisième Reich l’avait emporté ?, de Bertrand Campeis clôture le roman. Il revient sur l'uchronie et la seconde guerre mondiale. Paru en 1937, le livre est une dystopie, pourquoi nous parler d'uchronie via une petite pirouette ?
J'en avais justement discuté avec Bertrand Campeis : pour autant que je m'en souvienne, l'éditeur lui avait réclamé une postface sur l'uchronie et pas autre chose.
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Merci pour le partage ! Je ne connaissais pas du tout et j'avoue que ça m'intrigue beaucoup ! Ecrit par une femme en plus, je le lirais certainement !
Mon blog spécial SF
La page FB du blog
Mon mémoire de licence/ essai est à présent sur Kindle ! J'y analyse Planète Hurlante, Sunshine et Moon ;)
Ma chaîne Youtube
LE FANZINE SF - TEEN-MOVIE Prévente ouverte ici !
La page FB du blog
Mon mémoire de licence/ essai est à présent sur Kindle ! J'y analyse Planète Hurlante, Sunshine et Moon ;)
Ma chaîne Youtube
LE FANZINE SF - TEEN-MOVIE Prévente ouverte ici !
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Le chien critique a écrit :Une postface, Cauchemars éveillés : Et si le Troisième Reich l’avait emporté ?, de Bertrand Campeis clôture le roman. Il revient sur l'uchronie et la seconde guerre mondiale. Paru en 1937, le livre est une dystopie, pourquoi nous parler d'uchronie via une petite pirouette ?Plus de détails
Mais parce que c'est bel et bien une uchronie, plus précisément une dyschronie a posteriori. Je m'explique : au moment où c'est écrit, c'est une anticipation dystopique. Seulement, depuis 1937, nous savons que ce futur dominé par les Nazis n'arrivera jamais, puisqu'ils ont été vaincus en 1945. Donc, depuis 1945, ce texte a glissé de l'anticipation vers l'uchronie, puisque le futur dans lequel nous vivons a invalidé les hypothèses du roman, le transformant, a posteriori, en uchronie, alors qu'il n'a pas été conçu comme tel à l'époque. C'est exactement du même ordre d'idée que l'univers de 2001 / 2010 de Clarke, qui décrit une exploration spatiale bien plus vigoureuse que celle qui a réellement eu lieu et une URSS qui existait toujours en 2010 : lorsque ça a été rédigé, ça n'a pas été conçu comme une uchronie, mais ça l'est par la suite devenu puisque l'Union Soviétique a disparu 20 ans avant 2010 et que nous sommes très loin du niveau de l'astronautique de 2001.
- Pierre-Paul Durastanti
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 1654
- Enregistré le : 19 avril 2009 à 21:35
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
Je ne suis pas d'accord non plus, Apo. Pour qu'il y ait uchronie, il ne faut pas seulement un avenir dépassé (ou alors tous les Dick des années 60 qui se passent vingt à trente ans plus tard sont des uchronies -- ce qui, par exemple, banaliserait Le maître du Haut Château dans son oeuvre), il faut une intention initiale de l'auteur.
Re: Swastika Night, Katharine Burdekin
D'autant plus qu'avec le genre de raisonnement que tient Apophis, tous les livres de SF basculent systématiquement dans cette catégorie à partir du moment où le présent dépasse la date supposée des événements. Ou alors c'est qu'on a écrit une authentique prophétie. :-)
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Retourner vers « Livres (autres maisons d'édition) »