Inégal...
Mais quand c'est bon, c'est vraiment très bon.
TD
[Série] Black Mirror
- Thomas Day
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Re: Black Mirror
Et voilà mon avis sur les deux derniers épisodes.
Un conseil à suivre de Sébastien Carassou avant de les regarder : mettez vous en position latérale de sécurité !
Mon avis
Un conseil à suivre de Sébastien Carassou avant de les regarder : mettez vous en position latérale de sécurité !
Mon avis
Re: Black Mirror
Fini cette saison 4 : comme les précédentes, la photographie est impeccable, les acteurs sont bien choisis et nickel dans leurs rôles, le choix des technologies abordées est pertinent. Mais bordel, que Charlie Brooker cesse de chausser ses gros sabots ! Cette saison 4 m'a exaspéré à peu près autant que la précédente.
USS Callister
Le prologue qui pastiche Star Trek est sympa. Le reste, bien moins à mon goût… D'emblée, je n'ai pas cru à ce procédé qui permet d'uploader toute une conscience humaine à partir d'un bout d'ADN. Partant de là, la suspension de l'incrédulité… Les personnalités uploadés ne valent — pour moi — guère mieux que des Sims ou des Tamagotchis. On demande au spectateur de haïr Daly — archétype grossier du geek — qui a pour seules tares d'être pas très social et d'avoir des hobbies certes limites. Des hobbies qui ne font de mal à "personne". Egan, en 1995, n'y croyait déjà pas plus que ça : dans « L'Enlèvement », le narrateur est bien conscient que la copie numérique de sa femme recréée par les ravisseurs n'est rien de plus qu'une contrefaçon un peu habile. Autant punir tous ceux qui ont de mauvaises pensées.
Et à côté de cela, cet épisode nous demande de célébrer en héros la copie numérique du détestable chef de la boîte. Quant à Daly le "méchant" geek, il meurt comme un méchant dans les films. (Et j'ose pas imaginer l'état psychologique de Nanette quand, le lendemain, elle apprendra la mort de son quasi mentor.)
Arkangel
Pas mal mais prévisible, avec pas mal de clichés — la mère qui rallume la caméra systématiquement au mauvais moment. L'épisode me paraît manquer un peu ce qui l'aurait rendu réellement intéressant : une gamine handicapée émotionnellement, conséquence de l'implant et de l'absence de peurs et de toute émotion négative forgeant une vie.
Crocodile
Ç'aurait pu être pas mal. Mais, comme le faisait remarquer TD sur son blog, le scénario, à se focaliser sur une technologie inexistante, oublie celles qui existent déjà et qui auraient permis l'élucidation du meurtre. Surtout, ça part en cacahouète bien trop vite : quand Rob annonce son envie d'envoyer une lettre anonyme, Mia rétorque que ça permettrait de remonter jusqu'à elle. Et à quel moment se dit-elle que l'homicide volontaire de Rob est une meilleure idée ? L'épisode enfonce ensuite doublement le clou… de travers : le meurtre du gamin aveugle, histoire d'en rajouter une couche ; et surtout, l'élucidation du crime avec le cochon d'Inde. J'étais consterné. Heu… alors en fait, ces bestioles ne sont pas réputées pour leur acuité visuelle, pour dire le moins, et je ne prends pas de risque à supposer que leur mémoire est surtout olfactive. Un moment de lol.
Et la morale ? Le meurtre engendre le meurtre. Merci, Charlie Brooker, de m'ouvrir les yeux ; j'avoue, j'étais pas trop au courant.
Hang the DJ
Il faut bien un épisode mignon par saison, et celui-ci n'échappe à la règle. Il m'a plu, même si ça me donne furieusement envie d'interroger Charlie Brooker sur sa cohérence : alors là, pas de soucis pour effacer sans états d'âmes les 1000 copies numériques du futur couple qui auront testé leur relation dans l'appli du smartphone ? A priori, rien ne vient différencier ces duplicatas numériques de ceux que l'on voit dans USS Callister ou White Christmas. Enfin bon, je pinaille sur l'un des rares épisodes à bien se terminer.
Metalhead
Une thématique intéressante, celle des drones ayant viré berseker. Jusqu'à ses dernières secondes, l'épisode tient la route : un survival âpre et tendu. Mais pourquoi fallait-il que Brooker et David Slade se sentent obligés de terminer sur ce plan montrant de pauvres nounours éparpillés ? « Oh regardez comment les drones sont vraiment pas gentils, ils tuent des gens qui voulaient juste offrir des peluches à un gamin. Bouh comme ils sont méchants, ces drones. » Cette révélation placée au début n'aurait pas forcément perdu sa force.
(Enfin : est-ce que c'est parce qu'un truc est tourné en noir et blanc qu'il faut forcément déclarer qu'il est tourné dans un noir et blanc sublime ? Sérieusement, je veux bien qu'on me cite des choses récentes tournées dans un noir et blanc raté, histoire de comparer. Le noir et blanc de Pi pousse à fond les contrastes : c'est un choix et ça marche ; le noir et blanc de Computer Chess est dégueulasse mais là aussi, ça relève d'un choix volontaire, et ça passe. Là, on a un noir et blanc… bien équilibré. Et voilà.)
Black Museum
C'était latent dans la saison 3 : inscrire les différents épisodes au sein d'un même univers. Du coup, ce Black Museum regorge d'easter eggs : pourquoi pas, et c'est plus amusant que son scénario. Le premier segment est prévisible mais fait effet ; les deuxième et troisième, bon, ça manque de subtilité et de sensibilité, jusqu'à une conclusion bête et méchante. À chaque fois je me demande à quel point ce cher Brooker veut susciter l'empathie du spectateur, le faire adhérer aux actes des protagonistes présentés positivement, ou nous faire réagir d'une manière ou d'une autre en nous sortant de notre zone de confort.
Si c'est ce dernier choix, c'est réussi : sa série m'horripile vite ! ;-)
Bref. Il y a des choses indéniablement intéressantes mais le propos m'agace souvent.
Comme le faisait remarquer un ami : « Si vous cherchez Brooker, il est sûrement en train de jeter des cartouches volées de Pokémon dans la nature en criant : "Courez ! Vous êtes libres, petits Pokémons !" »
USS Callister
Le prologue qui pastiche Star Trek est sympa. Le reste, bien moins à mon goût… D'emblée, je n'ai pas cru à ce procédé qui permet d'uploader toute une conscience humaine à partir d'un bout d'ADN. Partant de là, la suspension de l'incrédulité… Les personnalités uploadés ne valent — pour moi — guère mieux que des Sims ou des Tamagotchis. On demande au spectateur de haïr Daly — archétype grossier du geek — qui a pour seules tares d'être pas très social et d'avoir des hobbies certes limites. Des hobbies qui ne font de mal à "personne". Egan, en 1995, n'y croyait déjà pas plus que ça : dans « L'Enlèvement », le narrateur est bien conscient que la copie numérique de sa femme recréée par les ravisseurs n'est rien de plus qu'une contrefaçon un peu habile. Autant punir tous ceux qui ont de mauvaises pensées.
Et à côté de cela, cet épisode nous demande de célébrer en héros la copie numérique du détestable chef de la boîte. Quant à Daly le "méchant" geek, il meurt comme un méchant dans les films. (Et j'ose pas imaginer l'état psychologique de Nanette quand, le lendemain, elle apprendra la mort de son quasi mentor.)
Arkangel
Pas mal mais prévisible, avec pas mal de clichés — la mère qui rallume la caméra systématiquement au mauvais moment. L'épisode me paraît manquer un peu ce qui l'aurait rendu réellement intéressant : une gamine handicapée émotionnellement, conséquence de l'implant et de l'absence de peurs et de toute émotion négative forgeant une vie.
Crocodile
Ç'aurait pu être pas mal. Mais, comme le faisait remarquer TD sur son blog, le scénario, à se focaliser sur une technologie inexistante, oublie celles qui existent déjà et qui auraient permis l'élucidation du meurtre. Surtout, ça part en cacahouète bien trop vite : quand Rob annonce son envie d'envoyer une lettre anonyme, Mia rétorque que ça permettrait de remonter jusqu'à elle. Et à quel moment se dit-elle que l'homicide volontaire de Rob est une meilleure idée ? L'épisode enfonce ensuite doublement le clou… de travers : le meurtre du gamin aveugle, histoire d'en rajouter une couche ; et surtout, l'élucidation du crime avec le cochon d'Inde. J'étais consterné. Heu… alors en fait, ces bestioles ne sont pas réputées pour leur acuité visuelle, pour dire le moins, et je ne prends pas de risque à supposer que leur mémoire est surtout olfactive. Un moment de lol.
Et la morale ? Le meurtre engendre le meurtre. Merci, Charlie Brooker, de m'ouvrir les yeux ; j'avoue, j'étais pas trop au courant.
Hang the DJ
Il faut bien un épisode mignon par saison, et celui-ci n'échappe à la règle. Il m'a plu, même si ça me donne furieusement envie d'interroger Charlie Brooker sur sa cohérence : alors là, pas de soucis pour effacer sans états d'âmes les 1000 copies numériques du futur couple qui auront testé leur relation dans l'appli du smartphone ? A priori, rien ne vient différencier ces duplicatas numériques de ceux que l'on voit dans USS Callister ou White Christmas. Enfin bon, je pinaille sur l'un des rares épisodes à bien se terminer.
Metalhead
Une thématique intéressante, celle des drones ayant viré berseker. Jusqu'à ses dernières secondes, l'épisode tient la route : un survival âpre et tendu. Mais pourquoi fallait-il que Brooker et David Slade se sentent obligés de terminer sur ce plan montrant de pauvres nounours éparpillés ? « Oh regardez comment les drones sont vraiment pas gentils, ils tuent des gens qui voulaient juste offrir des peluches à un gamin. Bouh comme ils sont méchants, ces drones. » Cette révélation placée au début n'aurait pas forcément perdu sa force.
(Enfin : est-ce que c'est parce qu'un truc est tourné en noir et blanc qu'il faut forcément déclarer qu'il est tourné dans un noir et blanc sublime ? Sérieusement, je veux bien qu'on me cite des choses récentes tournées dans un noir et blanc raté, histoire de comparer. Le noir et blanc de Pi pousse à fond les contrastes : c'est un choix et ça marche ; le noir et blanc de Computer Chess est dégueulasse mais là aussi, ça relève d'un choix volontaire, et ça passe. Là, on a un noir et blanc… bien équilibré. Et voilà.)
Black Museum
C'était latent dans la saison 3 : inscrire les différents épisodes au sein d'un même univers. Du coup, ce Black Museum regorge d'easter eggs : pourquoi pas, et c'est plus amusant que son scénario. Le premier segment est prévisible mais fait effet ; les deuxième et troisième, bon, ça manque de subtilité et de sensibilité, jusqu'à une conclusion bête et méchante. À chaque fois je me demande à quel point ce cher Brooker veut susciter l'empathie du spectateur, le faire adhérer aux actes des protagonistes présentés positivement, ou nous faire réagir d'une manière ou d'une autre en nous sortant de notre zone de confort.
Si c'est ce dernier choix, c'est réussi : sa série m'horripile vite ! ;-)
Bref. Il y a des choses indéniablement intéressantes mais le propos m'agace souvent.
Comme le faisait remarquer un ami : « Si vous cherchez Brooker, il est sûrement en train de jeter des cartouches volées de Pokémon dans la nature en criant : "Courez ! Vous êtes libres, petits Pokémons !" »
- FeydRautha
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 2454
- Enregistré le : 09 mars 2018 à 15:04
Re: Black Mirror
J'arrive encore après la bataille, mais j'ai une excuse cette fois : je n'ai pas eu de tv chez moi pendant une dizaine d'années. Quoiqu'il en soit, j'ai désormais netflix et j'ai visionné les deux premières saisons de cette série. C'est vachement bien, dites ! Très eganien dans les thématiques.
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
Re: Black Mirror
Au passage, voici la bande-annonce du tout nouvel épisode, Bandersnatch, un film interactif façon "épisode de Black Mirror dont vous êtes le héros" :
Re: Black Mirror
Je viens de le voir en essayant de visionner toutes les possibilités. Comme on peut s'en douter il y a du bon mais pas uniquement. Autant certaines fins sont vraiment très bof, autant il y en a une...La dite fin est celle où Stephan modifie le passé pour monter dans le train avec sa mère. Je l'ai trouvé plutôt belle. C'est largement la plus réussite à mon goût. Même si Brooker a oublié que la psychologue / psychiatre a fait des études de médecine. Bref, cela est un détail. Dans les différentes fins, le personnage a plus ou moins de succès avec son jeu, on se retrouve à avoir différentes notes. Il y a même 2 fins très humoristiques. Je pense que chacun peut trouver sa fin idéale. Vous avez même le droit à Morpheus XD
Pour le concept de choix, est-ce une vraie révolution ? Apprécier mais je pense qu'il faut que Netflix n'en abuse pas. Comme tout en fait. Sûr que d'ici quelques mois, on en trouvera de plus en plus...
D'ailleurs, si vous avez un livre de ce genre à conseiller. J'aimerais bien tester.
Pour le concept de choix, est-ce une vraie révolution ? Apprécier mais je pense qu'il faut que Netflix n'en abuse pas. Comme tout en fait. Sûr que d'ici quelques mois, on en trouvera de plus en plus...
D'ailleurs, si vous avez un livre de ce genre à conseiller. J'aimerais bien tester.
"The advance of civilization is nothing but an exercise in the limiting of privacy." Asimov
Re: Black Mirror
Dreynos a écrit :D'ailleurs, si vous avez un livre de ce genre à conseiller. J'aimerais bien tester.
Iain Pears a écrit un roman interactif titré Arcadia.
Voir : Iain Pears donne un aperçu de son avenir de la littérature.
Hélas, je ne crois pas que ça a été traduit en français.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: Black Mirror
Pyjam a écrit :Dreynos a écrit :D'ailleurs, si vous avez un livre de ce genre à conseiller. J'aimerais bien tester.
Iain Pears a écrit un roman interactif titré Arcadia.
Voir : Iain Pears donne un aperçu de son avenir de la littérature.
Hélas, je ne crois pas que ça a été traduit en français.
Effectivement, il n'a pas été traduit. Ce n'est pas un problème mais j'ai quand même vraiment du mal. J'évite donc.
J'ai entre autres la trilogie Orthogonal d'Egan mais je n'ai toujours pas pris le courage de la lire. J'évite maintenant d'acheter anglais.
Merci en tout cas.
"The advance of civilization is nothing but an exercise in the limiting of privacy." Asimov
- Razheem L'insensé
- L'équipe du Bélial'
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- Enregistré le : 23 octobre 2009 à 17:31
- Localisation : Lille
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Re: Black Mirror
Même si je suis persuadé que le procédé va être repris juste pour faire le buzz par la suite, j'ai trouvé la démarche de Brooker vraiment maligne.
Re: Black Mirror
Pour qui a un peu la flemme de cartographier tous les embranchements et fins alternatives de Bandersnatch : une carte de l'épisode.
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