H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Pareil, je signe de suite.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
- Pierre-Paul Durastanti
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- FeydRautha
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Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Pierre-Paul Durastanti a écrit :Dune, en anglais, il y a la version Folio Society qui me fait de l’œil depuis quelque temps...
Les illustrations sont étonnantes. Il y a un côté portrait classique très réaliste du XIXe auquel je ne m'attendais pas. Et qui est presque perturbant.
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
FeydRautha a écrit :Olivier Girard a écrit :Par contre, une belle réédition illustrée, au moins de Dune et du Messie, peut-être un poil corrigée et avec un chouette paratexte, je suis hyper preneur...
Illustrée ? En couleur ? Où est-ce que j'envoie mon chèque ?
Moi aussi, je signerais immédiatement !!
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Qui a les droits de Dune et pourrait envisager ça ?
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Je trouve surprenant que personne ne parle de la nouvelle traduction des écrits de Lovecraft faite par Bragelonne.
Pour moi aujourd'hui, si on doit vraiment confronter 2 traductions, c'est celle de Bragelonne et celle de David Camus.
Oublions les précédentes, dont on ne devrait même plus parler...
Pour l'histoire, j'ai commencé à lire les Lovecraft avec les traductions de Jacques Papy, il y a presque 30 ans.
J'étais sans doute moins difficile à l'époque...
Puis en m'intéressant au sujet j'avais compris que vraiment ces traductions étaient à jeter.
Lorsque Lovecraft est sorti en collections Bouquins, j'ai tout racheté et relu. C’était mieux, mais pas parfait non plus, on sentait beaucoup la patte Papy hélas, même si les pires horreurs avaient été corrigées.
Puis il y a quelques années, de nouvelles traductions sont sorties, dont en particulier les recueils de Bragelonne et la traduction de David Camus.
Coïncidant justement avec mon envie de refaire une troisième (voire une quatrième en fait) lecture des œuvres du Maître de Providence.
Et j'ai pu lire sur feu le Cafard Cosmique les discussions sur ce nouveau travail de traduction, en particulier l'interview de David Camus.
Pour décider quelle édition acheter, mon niveau d'anglais ayant bien augmenté, j'ai décidé de me faire ma propre opinion.
J'ai donc pris Les Montages Hallucinées (on va garder le titre qui parle à tous) en VO, en VCamus et en VBrage.
J'ai fait la comparaison sur 4/5 pages, pas plus. Je reconnais donc toute la subjectivité de l'avis que je vais donner maintenant :
J'ai acheté les Bragelonne.
Normalement, je ne pense pas à eux pour des traductions de qualités et des textes sans coquille, loin de là en fait.
Mais dans le cas des écrits de Lovecraft, j'ai été surpris très positivement.
J'ai préféré la version Bragelonne car je la trouve, personnellement, plus respectueuse du texte initial de Lovecraft, que j'ai vraiment redécouvert d'ailleurs (les montagnes hallucinées en sont un exemple parfait, quel chemin depuis Papy...).
Je trouve qu'il y a une patte Camus dans sa traduction, et ce n'est pas ce que j'ai envie de lire. Ce que j'ai envie de lire c'est ce qu'a écrit Lovecraft, même avec son style désuet et suranné. A charge pour moi de replacer les textes dans le contexte et ce que je connais du vocabulaire de l'époque.
Vos discussions sur ce "putain d'escalier" sont pour moi un exemple de plus qui conforte mon choix.
Je trouve l'idée de Mnénos très bonne, je trouve aussi que le coté financement participatif se comprend tout à fait pour ce type d'édition qui demande un gros financement de départ et donc une perte importante s'il se casse la gueule ensuite. Là au moins tout le monde sera content.
La seule raison pour laquelle je ne vais pas l'acheter, c'est juste que ce n'est pas fait par mon traducteur "préféré", sinon j'aurais aussi craqué.
Un dernier commentaire sur la discussion avec les risques liés à un mécontentement des libraires, fort compréhensible.
Je participe régulièrement à des Kickstarter sur des jeux de société.
Celui du jeu Outlive (que je recommande) a eu une stratégie très intéressante au niveau de la livraison.
L'éditeur a offert les frais de port (non négligeables, on parle d'une boite à plusieurs kilos) si l'acheteur allait chercher son jeu en boutique plutôt que se faire livrer à domicile ou en relais.
Et l'éditeur a rémunéré les boutiques pour ce travail de stockage et de transmission du colis. En gros moitié moins que ce qu'ils touchent sur un jeu normal, mais c'est bien mieux que rien.
Il a même offert un jeu gratuit pour chaque douzaine de jeux pris en charge par la boutique, comme cela se fait dans ce secteur en temps normal, la boutique pouvant ainsi vendre elle aussi le produit final.
Je pense que ce type de modèle peut tout à fait se dupliquer aux libraires spécialisés en SF/Fantasy...
L'avantage aussi pour elles étant que les personnes viennent en boutique et ont donc une occasion de faire un achat supplémentaire directement chez eux. Et le libraire vraiment commerçant pourrait ainsi aussi conseiller l'achat d'autres romans basés sur l'univers de Lovecraft. :-)
Pour moi aujourd'hui, si on doit vraiment confronter 2 traductions, c'est celle de Bragelonne et celle de David Camus.
Oublions les précédentes, dont on ne devrait même plus parler...
Pour l'histoire, j'ai commencé à lire les Lovecraft avec les traductions de Jacques Papy, il y a presque 30 ans.
J'étais sans doute moins difficile à l'époque...
Puis en m'intéressant au sujet j'avais compris que vraiment ces traductions étaient à jeter.
Lorsque Lovecraft est sorti en collections Bouquins, j'ai tout racheté et relu. C’était mieux, mais pas parfait non plus, on sentait beaucoup la patte Papy hélas, même si les pires horreurs avaient été corrigées.
Puis il y a quelques années, de nouvelles traductions sont sorties, dont en particulier les recueils de Bragelonne et la traduction de David Camus.
Coïncidant justement avec mon envie de refaire une troisième (voire une quatrième en fait) lecture des œuvres du Maître de Providence.
Et j'ai pu lire sur feu le Cafard Cosmique les discussions sur ce nouveau travail de traduction, en particulier l'interview de David Camus.
Pour décider quelle édition acheter, mon niveau d'anglais ayant bien augmenté, j'ai décidé de me faire ma propre opinion.
J'ai donc pris Les Montages Hallucinées (on va garder le titre qui parle à tous) en VO, en VCamus et en VBrage.
J'ai fait la comparaison sur 4/5 pages, pas plus. Je reconnais donc toute la subjectivité de l'avis que je vais donner maintenant :
J'ai acheté les Bragelonne.
Normalement, je ne pense pas à eux pour des traductions de qualités et des textes sans coquille, loin de là en fait.
Mais dans le cas des écrits de Lovecraft, j'ai été surpris très positivement.
J'ai préféré la version Bragelonne car je la trouve, personnellement, plus respectueuse du texte initial de Lovecraft, que j'ai vraiment redécouvert d'ailleurs (les montagnes hallucinées en sont un exemple parfait, quel chemin depuis Papy...).
Je trouve qu'il y a une patte Camus dans sa traduction, et ce n'est pas ce que j'ai envie de lire. Ce que j'ai envie de lire c'est ce qu'a écrit Lovecraft, même avec son style désuet et suranné. A charge pour moi de replacer les textes dans le contexte et ce que je connais du vocabulaire de l'époque.
Vos discussions sur ce "putain d'escalier" sont pour moi un exemple de plus qui conforte mon choix.
Je trouve l'idée de Mnénos très bonne, je trouve aussi que le coté financement participatif se comprend tout à fait pour ce type d'édition qui demande un gros financement de départ et donc une perte importante s'il se casse la gueule ensuite. Là au moins tout le monde sera content.
La seule raison pour laquelle je ne vais pas l'acheter, c'est juste que ce n'est pas fait par mon traducteur "préféré", sinon j'aurais aussi craqué.
Un dernier commentaire sur la discussion avec les risques liés à un mécontentement des libraires, fort compréhensible.
Je participe régulièrement à des Kickstarter sur des jeux de société.
Celui du jeu Outlive (que je recommande) a eu une stratégie très intéressante au niveau de la livraison.
L'éditeur a offert les frais de port (non négligeables, on parle d'une boite à plusieurs kilos) si l'acheteur allait chercher son jeu en boutique plutôt que se faire livrer à domicile ou en relais.
Et l'éditeur a rémunéré les boutiques pour ce travail de stockage et de transmission du colis. En gros moitié moins que ce qu'ils touchent sur un jeu normal, mais c'est bien mieux que rien.
Il a même offert un jeu gratuit pour chaque douzaine de jeux pris en charge par la boutique, comme cela se fait dans ce secteur en temps normal, la boutique pouvant ainsi vendre elle aussi le produit final.
Je pense que ce type de modèle peut tout à fait se dupliquer aux libraires spécialisés en SF/Fantasy...
L'avantage aussi pour elles étant que les personnes viennent en boutique et ont donc une occasion de faire un achat supplémentaire directement chez eux. Et le libraire vraiment commerçant pourrait ainsi aussi conseiller l'achat d'autres romans basés sur l'univers de Lovecraft. :-)
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Les traductions de Bragelonne ont leurs défauts aussi.
J'ai réellement beaucoup aimé le travail d'Arnaud Demaegd sur Les Montagnes hallucinées et Dans l'abîme du temps (pour garder les titres classiques), mais je me demande tout de même comment il en est arrivé à traduire « Nyarlathotep… the crawling chaos… » par « Nyarlathotep… l'inexorable chaos ». Encore plus sachant que l'édition est coédité par Sans-Détour qui édite le jeu de rôle par lequel Nyarlathotep est universellement connu pour être « le Chaos Rampant ».
Par curiosité, j'aimerais savoir comment JDB et PPD (et autres traducteurs pro), vous traduisez :
« …[he] takes the wrong fork at the junction of the Aylesbury pike just beyond Dean’s Corners… »
J'ai réellement beaucoup aimé le travail d'Arnaud Demaegd sur Les Montagnes hallucinées et Dans l'abîme du temps (pour garder les titres classiques), mais je me demande tout de même comment il en est arrivé à traduire « Nyarlathotep… the crawling chaos… » par « Nyarlathotep… l'inexorable chaos ». Encore plus sachant que l'édition est coédité par Sans-Détour qui édite le jeu de rôle par lequel Nyarlathotep est universellement connu pour être « le Chaos Rampant ».
Par curiosité, j'aimerais savoir comment JDB et PPD (et autres traducteurs pro), vous traduisez :
« …[he] takes the wrong fork at the junction of the Aylesbury pike just beyond Dean’s Corners… »
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Le système de recommandation de Goodreads est vraiment une farce :
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: H.P. Lovecraft, l'intégrale prestige Mnémos/Ulule
Pyjam a écrit :Par curiosité, j'aimerais savoir comment JDB et PPD (et autres traducteurs pro), vous traduisez :
« …[he] takes the wrong fork at the junction of the Aylesbury pike just beyond Dean’s Corners… »
C'est le type même de phrase qui exige de faire des choix en fonction du contexte.
"Pike" peut signifier plusieurs choses selon l'époque et le lieu (échangeur routier? peut-on utiliser ce terme sans commettre un anachronisme grossier?).
"Dean's Corner": vu les majuscules, ce doit être le nom d'un magasin tenu par un dénommé Dean. Doit-on choisir de le traduire ("Chez Dean"?) ou de le laisser tel quel?
Et quelle est l'importance de ces deux termes dans l'économie (faute d'un meilleur terme) du texte? S'ils ne sont mentionnés qu'une seule fois, pour faire couleur locale par exemple, le traducteur n'est pas forcément obligé de se creuser la tête. S'ils ont une importance dans la narration ou dans la distillation d'information, c'est autre chose (imaginons que le personnage principal passe tous les soirs boire un pot chez Dean après avoir acheté son journal et que les consommateurs observent jour après jour sa métamorphose en batracien: le nom "Dean's Corner" deviendra une sorte de balise qu'il faudra traiter comme telle.
Bref, pour te répondre, il faudrait au moins que je relise le texte en anglais.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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