Si. La littérature a besoin d'éditeurs, de chroniqueurs, de libraires, d'illustrateurs, de maquettistes etc.
Parce que la vie est courte et qu'on ne peut lire qu'un nombre limité de livres.
Parce que les journées sont courtes et que toute heure passée à chercher un bouquin à lire est une heure de lecture en moins.
Parce que face à des centaines de milliers de pdf disséminés sur le net le choix va prendre plus de temps que la lecture elle-même.
A mon avis.
Demain les livres
- Gregory Drake
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Re: Demain les livres
Pour un M-E Nabe qui semble pouvoir se passer d'éditeur pour faire un grand bouquin, c'est vrai qu'il y aura, me semble-t-il, pléthore d'auteurs qui penseront faire pareil et ne donneront que du petit lait... même si ledit petit lait aurait pu être accepté en l'état par certains éditeurs.
Je crois au partenariat auteur-éditeur, parce que je ne fais rien de bon tout seul.
Je crois au partenariat auteur-éditeur, parce que je ne fais rien de bon tout seul.
Don Lorenjy (sauf quand je m'appelle pas pareil)
Re: Demain les livres
Gregory Drake a écrit :Si. La littérature a besoin d'éditeurs, de chroniqueurs, de libraires, d'illustrateurs, de maquettistes etc.
Parce que la vie est courte et qu'on ne peut lire qu'un nombre limité de livres.
Parce que les journées sont courtes et que toute heure passée à chercher un bouquin à lire est une heure de lecture en moins.
Parce que face à des centaines de milliers de pdf disséminés sur le net le choix va prendre plus de temps que la lecture elle-même.
A mon avis.
Disons que l'éditeur a une place à part parce qu'il remplit de nombreux rôles différents : la sélection, la com, l'amélioration, et puis aussi l'avance financière (eh oui, le nerf de la guerre ^^). Un auteur sérieux pourrait s'entourer de correcteurs, relecteurs, faire sa propre com, mais tout ça lui coûterait de l'argent avant qu'il en touche. Si le livre se vend, il en retirera plus qu'avec un éditeur. Mais encore faut-il pouvoir investir l'argent au départ et tenter l'aventure. On en revient un peu à la différence entre être employé et être son propre patron. Si l'auteur devenait son propre patron, c'est lui qui gérerait le rapport dépense/qualité de son ouvrage, qui prendrait le risque financier, qui ferait beaucoup plus de boulot "périphérique" mais c'est aussi lui qui empocherait quasiment tout (un peu comme avec un compte d'auteur, à ceci près que le boulot de correction et de com serait vraiment fait et pas seulement un prétexte pour taxer l'auteur). L'inconvénient majeur : il manquerait la sélection d'une personne neutre qui a 600 manus sur son bureau et choisit le meilleur (ce que je nuancerais selon la remarque de Cybilline : parfois le meilleur c'est aussi le plus commercial, d'où l'intérêt de connaître la ligne de l'éditeur à qui on achète). Donc un risque d'inonder le marché.
Au final est-ce qu'on n'en revient pas à un truc classique du marché : la différence entre les gens qui préfèrent être employés pour la sécurité et un certain confort (même si le salaire est moindre) et ceux qui préfèrent être indépendants pour la liberté et le plaisir de savoir que c'est pour eux (et leur famille) qu'ils travaillent ?
Au niveau du lectorat c'est un peu pareil, on retrouvera les gens qui préfèrent se fier à une grosse enseigne symbole de qualité et ceux qui iront au hasard de l'annuaire vers un petit artisan avec le bénéfice d'un contact plus direct mais moins de sécurité quant au résultat (ça peut être mieux parce que le gars est motivé ou moins bien parce qu'il n'a personne pour lui taper sur les doigts).
Une fois encore, ce qui différencie le livre avant tout c'est le nombre de personnes qui veulent à tout prix écrire, qu'ils en soient capables ou non. Les menuisiers indépendants ou les plombiers n'envahiront jamais le marché comme les auteurs improvisés.
- Gregory Drake
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Re: Demain les livres
Isa a écrit :Les menuisiers indépendants ou les plombiers n'envahiront jamais le marché comme les auteurs improvisés.
T'as jamais fait de travaux, toi !
Re: Demain les livres
Le post d'Isa me semble assez bien cerné le souci à son compte/salarié.
Avec des nuances : pour être artisan, il faut déposer un dossier, justifier de diplômes...
Disons qu'un auteur déjà connu pourrait très bien s'auto-publier, voire publier de jeunes auteurs sous son propre label.
Mais le point que j'abordais était plus théorique : dans une vision de l'Art comme entité, je pense qu'il peut exister avec ou sans différents acteurs, du moment que l'essentiel existe.
Si aucun dictateur ne tue tous les auteurs (potentiels ou non), la Littérature (avec sa majuscule d'art) existe.
Avec des nuances : pour être artisan, il faut déposer un dossier, justifier de diplômes...
Disons qu'un auteur déjà connu pourrait très bien s'auto-publier, voire publier de jeunes auteurs sous son propre label.
Mais le point que j'abordais était plus théorique : dans une vision de l'Art comme entité, je pense qu'il peut exister avec ou sans différents acteurs, du moment que l'essentiel existe.
Si aucun dictateur ne tue tous les auteurs (potentiels ou non), la Littérature (avec sa majuscule d'art) existe.
Re: Demain les livres
Gregory Drake a écrit :Isa a écrit :Les menuisiers indépendants ou les plombiers n'envahiront jamais le marché comme les auteurs improvisés.
T'as jamais fait de travaux, toi !
Ha ! Ha !
Tu veux dire en dehors du fait d'avoir refait entièrement ma salle de bains (avec cassage et remplacement de tous les sanitaires), cassé un mur entre ma cuisine et mon salon pour rajouter un mur au milieu dudit salon pour avoir une chambre de plus pour les enfants, mis l'électricité dans ladite chambre, rajouté des prises à droite à gauche (et je passe sur les classiques papiers peints, peinture, carrelages, etc...) ? (Et non, bandes de machos, ce n'est pas mon mari qui l'a fait :p)
Donc, non, j'avoue, à part ça, je n'ai pas fait de travaux ^^
Du coup, je peux témoigner que là où je suis, quand on essaie de faire appel à un artisan pour un devis, on ouvre son bottin, on en voit quatre, on les appelle, on laisse un message et ils ne rappellent jamais (du coup, on fait tout soi-même et on est fier ^^). Donc, dans le sud en tout cas, on n'est très loin de l'invasion d'artisans.
Et oui, une des raisons pour lesquelles la sélection me paraît si importante, c'est justement que le statut d'auteur est accessible à peu près à tout le monde. PAs de diplômes, peu de paperasses, etc...
Re: Demain les livres
Isa a écrit :Gregory Drake a écrit :Isa a écrit :Les menuisiers indépendants ou les plombiers n'envahiront jamais le marché comme les auteurs improvisés.
T'as jamais fait de travaux, toi !
Ha ! Ha !
Tu veux dire en dehors du fait d'avoir refait entièrement ma salle de bains (avec cassage et remplacement de tous les sanitaires), cassé un mur entre ma cuisine et mon salon pour rajouter un mur au milieu dudit salon pour avoir une chambre de plus pour les enfants, mis l'électricité dans ladite chambre, rajouté des prises à droite à gauche (et je passe sur les classiques papiers peints, peinture, carrelages, etc...) ? (Et non, bandes de machos, ce n'est pas mon mari qui l'a fait :p)
Donc, non, j'avoue, à part ça, je n'ai pas fait de travaux ^^
Du coup, je peux témoigner que là où je suis, quand on essaie de faire appel à un artisan pour un devis, on ouvre son bottin, on en voit quatre, on les appelle, on laisse un message et ils ne rappellent jamais (du coup, on fait tout soi-même et on est fier ^^). Donc, dans le sud en tout cas, on n'est très loin de l'invasion d'artisans.
Et oui, une des raisons pour lesquelles la sélection me paraît si importante, c'est justement que le statut d'auteur est accessible à peu près à tout le monde. PAs de diplômes, peu de paperasses, etc...
Vous n'avez pas interprêté "envahir" de la même façon.
Pour toi Isa ça voulait dire "il y a plus de places que de volontaires alors qu'il suffit de se baisser pour trouver un aspirant auteur".
Pour Gregory ça voulait dire "il y a plus d'indépendants que de sociétés de grandes envergures, dons oui les artisans ont pris toute la place au détriment des structures plus classiques".
De rien :)
Tremblay les chaussettes ville super chouette
Re: Demain les livres
Isa a écrit :Et oui, une des raisons pour lesquelles la sélection me paraît si importante, c'est justement que le statut d'auteur est accessible à peu près à tout le monde. PAs de diplômes, peu de paperasses, etc...
Puis on ne peut pas trop pousser l'analogie car, normalement, l'artisan est meilleur que l'ouvrier d'une boîte (en tout cas, de réputation, dans l'esprit du client) et, logiquement, l'auteur qui a un éditeur est meilleur (au sens de "travail plus abouti") que l'auteur seul.
Pour ma part, disons que je reste convaincue que tout peut toujours changer, comme on le voit dans tous les domaines.
On peut imaginer des labels d'auteurs, des auteurs-locomotives qui en présentent d'autres, des auteurs dont la com' est assurée par un agent...
Pour préciser ma pensée, quand je mets ma casquette "fan de littérature", je refuse d'aller défendre des métiers comme libraire ou éditeur ou... Non pas que je ne les apprécie pas, mais ça ne me semble pas mettre en péril l'Art lui-même. Avec cette casquette, je m'offusque plus des coquilles et incorrections laissés par des éditeurs dans les ouvrages. Ou parfois même de l'absence de corrections.
Parce que le terme "professionnel" ne signifie en réalité pas grand'chose : qu'une personne fasse de l'argent avec un produit n'est aucunement le gage d'une quelconque qualité.
- Gregory Drake
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Re: Demain les livres
marypop a écrit :Vous n'avez pas interprêté "envahir" de la même façon.
Pour toi Isa ça voulait dire "il y a plus de places que de volontaires alors qu'il suffit de se baisser pour trouver un aspirant auteur".
Pour Gregory ça voulait dire "il y a plus d'indépendants que de sociétés de grandes envergures, dons oui les artisans ont pris toute la place au détriment des structures plus classiques".
De rien :)
Non, non. Des artisans, dans mon coin, il y en a pas mal dont une grande proportion de mauvais. Comme quoi le diplôme n'est effectivement pas gage de qualité.
Cibylline a écrit :Parce que le terme "professionnel" ne signifie en réalité pas grand'chose : qu'une personne fasse de l'argent avec un produit n'est aucunement le gage d'une quelconque qualité.
Non. Les gens qui l'achètent sont tous tellement abrutis... Non ? C'est pas ce que tu voulais dire ? Comment ça, je suis de mauvaise foi ?
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