Dans une série de trois posts dans son blog, Charlie Stross (auteur de quelques bons bouquins) nous propose une description détaillée des coulisses de son activité:
Common Misconceptions About Publishing: #1
CMAP #2: How Books Are Made
CMAP #3: What Authors sell to Publishers
Le dernier de la série est à mon humble avis le plus intéressant, car il couvre sans fausse pudeur les aspects contractuels, l'intérêt d'avoir un bon agent (est-ce typique des pays anglo-saxons?), la rémunération, les droits d'auteurs, et met les pieds dans le plat pour ce sujet qui a fait quelques vaguelettes sur ce forum, à savoir les eBooks.
Je ne me sens pas le courage de traduire l'ensemble (sauf si on insiste très très gentiment), mais ça se laisse lire sans problème!
Les belles histoires d'Oncle Stross: l'édition UK/US
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Re: Les belles histoires d'Oncle Stross: l'édition UK/US
La suite, postée ce jour:
CMAP #4: Territories, Translations, and Foreign Rights
On y relève ceci, qui met en avant l'attrait des droits de traduction perçus via les "clubs" genre vous savez qui:
Son analyse des marchés tient-elle la route?
CMAP #4: Territories, Translations, and Foreign Rights
On y relève ceci, qui met en avant l'attrait des droits de traduction perçus via les "clubs" genre vous savez qui:
Different countries have different prevailing sales channels. As I noted earlier, the UK has no mass market paperbacks any more (although the C format size paperback is still often misleadingly called "mass market"). France has its own anomalies. Large format paperbacks prevail in the high street, but there are also book clubs with enormous clout — when my French publisher sold book club rights to one of my novels, I was astonished to get a royalty check about five times the size of the corresponding one from SFBC in the United States. (Not because SFBC did a bad job, but because the French book club sales channel is their equivalent of the mass market, in terms of sheer volume.)
And different markets consume different amounts of different sub-genres. I have only a confused mosaic of impressions to share, because I can only describe my own experiences in translation: but the French market seems to be particularly big on Lovecraftian horror and fantasy, Germany goes for hard SF in a big way, Italy is a pretty small market, mostly for fantasy (and with some odd political overtones — fantasy, I'm told by a friendly Italian translator, is associated with the neofascist right), Spain is even smaller, to my great surprise both Russia and China pay respectable (if small) advances, in Japan hardcover publication is something of an honour reserved for high sellers, and so on.
Son analyse des marchés tient-elle la route?
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Re: Les belles histoires d'Oncle Stross: l'édition UK/US
Voici ce que je suppose être la dernière fournée:
CMAP #5: Why books are the length they are
où ce cher Charlie s'amuse à expliquer pourquoi le marché tourne à coup de trilogies avec de beaux bouquins bien épais de moins de 424 pages (si si, c'est précis et argumenté, pour le marché US du moins), en faisant au passage référence aux marchands de salade...
Si avec ça vous n'avez pas envie de lire l'article, c'est à désespérer :-)
Ah, et aussi on trouve ceci vers la fin, qui est amené fort logiquement par diverses considérations sur les réalités quotidiennes des éditeurs:
Que de "si"... , mais je trouve ça plutôt optimiste. Revenir à d'anciens formats délaissés (quel plaisir de pouvoir accéder à des nouvelles, fraichement écrites, sans avoir à attendre la parution dans une anthologie ou de risquer de passer à côté parce qu'on ne trouve pas le bon fanzine / magazine en stock chez son libraire - s'il en reste - ), voire en créer de nouveaux, cela permettrait à des auteurs d'éclore plus facilement. Mais aussi de redonner une plage de créativité aux auteurs confirmés.
Subirais-je une attaque aigüe d'angélisme sournois? C'est grave, Docteur?
CMAP #5: Why books are the length they are
où ce cher Charlie s'amuse à expliquer pourquoi le marché tourne à coup de trilogies avec de beaux bouquins bien épais de moins de 424 pages (si si, c'est précis et argumenté, pour le marché US du moins), en faisant au passage référence aux marchands de salade...
Si avec ça vous n'avez pas envie de lire l'article, c'est à désespérer :-)
Ah, et aussi on trouve ceci vers la fin, qui est amené fort logiquement par diverses considérations sur les réalités quotidiennes des éditeurs:
Going forward, I speculate that if we make a successful transition to ebooks — that is: if ebooks become a major sales channel and authors are still writing professional quality work for money, and readers are finding some way to pay them — we may see a revival of other formats: novellas for one (they're undergoing a renaissance in SF publishing among the smaller publishers), the Dickensian serial for another, and the gigantic shoebox-sized monster for a third.
Que de "si"... , mais je trouve ça plutôt optimiste. Revenir à d'anciens formats délaissés (quel plaisir de pouvoir accéder à des nouvelles, fraichement écrites, sans avoir à attendre la parution dans une anthologie ou de risquer de passer à côté parce qu'on ne trouve pas le bon fanzine / magazine en stock chez son libraire - s'il en reste - ), voire en créer de nouveaux, cela permettrait à des auteurs d'éclore plus facilement. Mais aussi de redonner une plage de créativité aux auteurs confirmés.
Subirais-je une attaque aigüe d'angélisme sournois? C'est grave, Docteur?
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Re: Les belles histoires d'Oncle Stross: l'édition UK/US
Voici une nouvelle livraison du sieur Charlie:
CMAP #9: Ebooks
Il nous présente le fruit de ses réflexions sur les eBooks, en commençant par ce petit teaser:
pour continuer par une analyse assez fine de ce qui se passe chez les anglo-saxons.
Quelques assertions intéressantes:
A titre personnel, j'ai plutôt tendance à être d'accord avec lui. J'y vois (optimisme béat?) l'occasion pour des auteurs et des maisons d'édition de se faire connaître plus facilement, à condition que les "majors" laissent suffisamment d'interstices pour laisser des voix différentes s'exprimer (si les règles économiques changent tels que Stross le suggère, un petit éditeur aura besoin de moins de capitalisation).
Mais qu'en pensent les lecteurs du forum ayant un pied (voire les deux jambes) dans l'édition francophone?
CMAP #9: Ebooks
Il nous présente le fruit de ses réflexions sur les eBooks, en commençant par ce petit teaser:
There is no topic in the publishing industry this decade that is the source of as many misconceptions, superstitions, lies, plausible untruths, and idiocies as ebooks.
pour continuer par une analyse assez fine de ce qui se passe chez les anglo-saxons.
Quelques assertions intéressantes:
US ebook sales rocketed in 2009, growing to over $167M — up nearly 50% on the previous year. Which may sound good, until you realize that according to the Association of American Publishers, the US publishing industry reported book sales of $23.9Bn in 2009. Yes: ebooks accounted for a gigantic 0.7% of the publishing industry's revenue.
(On the other hand, if the 50% compound growth per annum is sustained, they're going to be a major piece of the picture in five to ten years' time.)
I'm hopeful that the DRM nonsense will pass, if and when the music and film industries pull their heads out of their collective cloaca.
My prediction is this: ebooks will kill the mass market paperback distribution channel.
From a publisher's point of view, ebooks have a couple of brilliant advantages over dead-tree books. The first is that you don't print the ebook and ship it to the store until a customer actually pays for it.
the accounting implications are earth-shaking.
In a market that is largely ebook-driven, we may see unexpected bestsellers: books that nobody knew would catch fire, but which — thanks to the instant-print effect of ebooks — can go exponential very rapidly.
Ebooks don't make typesetting, book design, and proofreading obsolete
A titre personnel, j'ai plutôt tendance à être d'accord avec lui. J'y vois (optimisme béat?) l'occasion pour des auteurs et des maisons d'édition de se faire connaître plus facilement, à condition que les "majors" laissent suffisamment d'interstices pour laisser des voix différentes s'exprimer (si les règles économiques changent tels que Stross le suggère, un petit éditeur aura besoin de moins de capitalisation).
Mais qu'en pensent les lecteurs du forum ayant un pied (voire les deux jambes) dans l'édition francophone?
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