Globalement d'accord avec Gilles et Pierre-Paul.
Si ma mémoire est bonne, outre que les ventes de la série étaient décevantes, c'est la lourdeur de la gestion pour Territoires de l'inquiétude qui a fait pencher la balance et a causé sa disparition (plus le retard chronique de Dorémieux).
Autre exemple: il y a bien longtemps, Albin Michel m'a confié la traduction d'une antho de Michele Slung intitulée 22 Histoires de sexe et d'horreur qui contenait quelques textes déjà traduits en français, que je leur ai dûment signalés et dont ils ont racheté les droits sur les traductions.
Quelques années plus tard, on m'a dit que la gestion du bidule était si complexe qu'il aurait mieux valu que je traduise l'ensemble du volume.
JDB
Albin Michel Imaginaire
Re: Albin Michel Imaginaire
"Passablement rincé", qu'il dit.
- Olivier Girard
- Modérateur
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Re: Albin Michel Imaginaire
Les anthologies...
On aime bien, par ici. On a en beaucoup fait, d'ailleurs. Surtout des périodiques (qu'est-ce qu'une revue comme Bifrost, sinon une petite antho trimestrielles ? — mais je pense en fait surtout aux 9 numéros d'Etoiles Vives que Gilles dirigeait, aux year's best plus ou moins annuels que nous sortions au tournant des années 2000, à Privés de Futur, Invasions 99, Histoires de cochons et de SF (si si !), ce genre de trucs…). Les deux premières bonnes ventes du Bélial' ont d'ailleurs été des anthologies, Fées & Gestes, concoctée par André-François Ruaud, et SF 98, par ma pomme. Toutefois, l'horizon de ventes est désormais tellement restreint, et le boulot que demande ce type de projet tellement important (ne serait-ce qu'au niveau des contrats) que c'est devenu hyper compliqué de consacrer une partie de nos forces vies à pareils projets (sauf à traduire des anthos anglo-saxonnes ex nihilo, mais les coûts de traduction ne sont pas tenables au regard du potentiel de vente). Sincèrement, du côté du Bélial', dans le genre compliqué à vendre et qui nécessite un boulot de malade, on a déjà de quoi bien s'occuper avec Bifrost…
Ce qui n'empêche pas, par ailleurs, de publier quantité de recueils, bien entendu.
On aime bien, par ici. On a en beaucoup fait, d'ailleurs. Surtout des périodiques (qu'est-ce qu'une revue comme Bifrost, sinon une petite antho trimestrielles ? — mais je pense en fait surtout aux 9 numéros d'Etoiles Vives que Gilles dirigeait, aux year's best plus ou moins annuels que nous sortions au tournant des années 2000, à Privés de Futur, Invasions 99, Histoires de cochons et de SF (si si !), ce genre de trucs…). Les deux premières bonnes ventes du Bélial' ont d'ailleurs été des anthologies, Fées & Gestes, concoctée par André-François Ruaud, et SF 98, par ma pomme. Toutefois, l'horizon de ventes est désormais tellement restreint, et le boulot que demande ce type de projet tellement important (ne serait-ce qu'au niveau des contrats) que c'est devenu hyper compliqué de consacrer une partie de nos forces vies à pareils projets (sauf à traduire des anthos anglo-saxonnes ex nihilo, mais les coûts de traduction ne sont pas tenables au regard du potentiel de vente). Sincèrement, du côté du Bélial', dans le genre compliqué à vendre et qui nécessite un boulot de malade, on a déjà de quoi bien s'occuper avec Bifrost…
Ce qui n'empêche pas, par ailleurs, de publier quantité de recueils, bien entendu.
- Pierre-Paul Durastanti
- L'équipe du Bélial'
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- Enregistré le : 19 avril 2009 à 21:35
Re: Albin Michel Imaginaire
Je milite depuis longtemps pour relancer/poursuivre les Histoires de... avec des thèmes plus actuels. C'est un des symptômes d'une crise d'anthologisme quand j'en parle au Girard. ;)
Re: Albin Michel Imaginaire
Pierre-Paul Durastanti a écrit :Je milite depuis longtemps pour relancer/poursuivre les Histoires de...
Rôôôôôôh...
(Ronronnement aldaranien.)
Re: Albin Michel Imaginaire
Au risque de deplaire, n est ce pas là qu un financement participatif pourrait etre intéressant ? Ca permettrait de voir si les lecteurs suivent ces projets et de réduire le coût pour l éditeur. Et pas la peine de mettre des cadeaux. Juste un financement qui dit oui ou non.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Albin Michel Imaginaire
J'ai pensé à ça tout de suite mais ça me paraît ingérable.
Sur un ouvrage précis, l'appel aux dons pourrait fonctionner.
Mais là, sauf erreur de ma part, on parle d'une collection, publiable sur plusieurs années
difficilement programmable quant aux contenus, etc.
Les pros (ceux qui militent ou non) ont dû y penser aussi...
Sur un ouvrage précis, l'appel aux dons pourrait fonctionner.
Mais là, sauf erreur de ma part, on parle d'une collection, publiable sur plusieurs années
difficilement programmable quant aux contenus, etc.
Les pros (ceux qui militent ou non) ont dû y penser aussi...
Re: Albin Michel Imaginaire
Salut,
Ah, les anthologies...
J'aime bien en faire. Mais bon:
Dimension URSS, 2009: total d'exemplaires vendus à ce jour: 195.
Dimension Russie, 2010: total d'exemplaires vendus à ce jour: 78.
Certes, c'est Rivière Blanche, ça n'est pas distribué, même si c'est présent chez la plupart des libraires spécialisés. Et tout ça malgré un paquet de critiques très positives, notamment dans les pages de Bifrost.
Voilà, voilà.
A+
Patrice
Ah, les anthologies...
J'aime bien en faire. Mais bon:
Dimension URSS, 2009: total d'exemplaires vendus à ce jour: 195.
Dimension Russie, 2010: total d'exemplaires vendus à ce jour: 78.
Certes, c'est Rivière Blanche, ça n'est pas distribué, même si c'est présent chez la plupart des libraires spécialisés. Et tout ça malgré un paquet de critiques très positives, notamment dans les pages de Bifrost.
Voilà, voilà.
A+
Patrice
-
- Axiomatique
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- Enregistré le : 22 octobre 2015 à 11:27
Re: Albin Michel Imaginaire
effectivement, les chiffres de vente sont éloquents et se passent de commentaires...
si un commentaire quand même !
entre les ventes d'un roman inédit (1000 à 3000 exemplaires) et celles des anthologies, force est de constater que le monde des passionnés de la sf est vraiment minuscule...
Remarquez, quand je vois le désert éditorial de la rentrée SF de ce mois de septembre 2018 il y a de quoi se tirer une balle !
A part le lancement d'AMI en octobre c'est morne plaine en nouveautés grand format
si un commentaire quand même !
entre les ventes d'un roman inédit (1000 à 3000 exemplaires) et celles des anthologies, force est de constater que le monde des passionnés de la sf est vraiment minuscule...
Remarquez, quand je vois le désert éditorial de la rentrée SF de ce mois de septembre 2018 il y a de quoi se tirer une balle !
A part le lancement d'AMI en octobre c'est morne plaine en nouveautés grand format
- Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire
- Grand Ancien
- Messages : 2617
- Enregistré le : 18 mars 2018 à 12:27
Re: Albin Michel Imaginaire
captain penobo a écrit :Remarquez, quand je vois le désert éditorial de la rentrée SF de ce mois de septembre 2018 il y a de quoi se tirer une balle !
A part le lancement d'AMI en octobre c'est morne plaine en nouveautés grand format
Ah bon, j'ai le sentiment exactement inverse. Quel embouteillage.
Et je ne suis pas le seul, d'autant que Lutin ne cite pas le Zachary Mason (que j'ai essayé d'acheter pour Albin), le Dan Chaon, le Gavin Chait (que j'avais essayé d'acheter pour Denoël)...
Y'a de quoi faire.
GD
Re: Albin Michel Imaginaire
Le désert éditorial ? Quel désert éditorial ? En VF, de fin août à fin octobre, tu as un prix Hugo (N.K. Jemisin), un nouveau Guy Gavriel Kay, 2 Une heure-lumière, les titres d'AMI, Averoigne de Clark Ashton Smith, La grâce des rois de Ken Liu, la conclusion de la trilogie de Liu Cixin et la traduction de Head On de John Scalzi. En VO, un Glen Cook de la Compagnie Noire inédit, un Richard Morgan inédit, un Peter Hamilton, un Steven Erikson SF, etc. C'est bon, ou je continue ? Si c'est ça un désert éditorial, j'en veux bien un tous les mois, hein.
Sinon, le Zachary Mason, j'ai péniblement tenu deux tiers avant de jeter l'éponge il y a quelques jours (lu en VO). L'univers est fascinant (une sorte de Postcyberpunk de la loose -toutes les technologies avancées ont capoté, pour des raisons techniques ou de rentabilité- mâtiné de climate-fiction et de Post-singularité ou on vit plus ou moins comme avant), mais le propos est assez nébuleux et met beaucoup de temps à se décanter, le rythme est d'une lenteur géologique et ça veut paraître très littéraire alors qu'à la base, c'est juste un techno-thriller.
Sinon, le Zachary Mason, j'ai péniblement tenu deux tiers avant de jeter l'éponge il y a quelques jours (lu en VO). L'univers est fascinant (une sorte de Postcyberpunk de la loose -toutes les technologies avancées ont capoté, pour des raisons techniques ou de rentabilité- mâtiné de climate-fiction et de Post-singularité ou on vit plus ou moins comme avant), mais le propos est assez nébuleux et met beaucoup de temps à se décanter, le rythme est d'une lenteur géologique et ça veut paraître très littéraire alors qu'à la base, c'est juste un techno-thriller.
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