Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :Et pour commencer à peine à comprendre comment fonctionne Albin Michel, je peux aussi t'assurer que ça n'a pas été simple. Je ne me suis pas assis devant tout le monde pour leur dire : "moi chef, ça sera comme ça".
Rendons à césar ce qui appartient à césar, David Queffélec, surtout, et moi avons manœuvré / martelé pendant des mois, presque jusqu'à la dernière minute pour le watermarking et la politique tarifaire. Au final, c'est Alexis Esménard, directeur du groupe Albin Michel (et aussi responsable du développement numérique) qui a tranché et il m'a encore rappelé hier que cette politique de prix numérique n'était pas sans conséquences, notamment sur la hiérarchie des médias (Grand format --> poche).
C'est lui le chef, moi je suis l'exécuteur. Ou l'exécutant, je sais plus.
GD
Plop,
Pour la petite histoire, ça fait deux ans et demi que j'échange à ce sujet avec Alexis Esmenard. Il connait très bien mon avis sur les prix et les DRM, et je lui en parle souvent. Encore maintenant.
D'autant plus que comme c'est une composante importante de mon métier (la distribution des livres numériques), le sujet revient souvent sur la table. Donc oui, ça a été un long travail au corps.
Et je ne suis pas peu fier qu'AMI soit la première collection du groupe à adopter cette politique, aussi grâce à Gilles.
Après, vu qu'Albin est un groupe indépendant, rien ne dit que les autres "gros" vont suivre. Rien du tout.
Que le reste d'Albin suive, pourquoi pas, par contre.
Par exemple, on se fait depuis deux ans regarder de travers à l'extérieur parce qu'Albin a décidé, là aussi sous l'impulsion d'Alexis, de monter sa propre plateforme de distribution numérique, alors que les autres "gros" ont la leur à mettre au service d'Albin.
Alexis, mon boss, tient un peu le rôle du punk dans le monde germanopratin de l'édition. (Quand on connait le monsieur, cette image prête à sourire, j'en conviens).
Keff.