L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
L'Essence de l'Art est disponible aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies et sur belial.fr !
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
L'Essence de l'Art est disponible aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies
Donc chez Scylla dès 12h? Miam!
Tout homme qui n'est pas misanthrope à cinquante ans n'a pas vraiment aimé les hommes.
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
J'ai commencé à lire.
Les premiers textes me paraissent moyens (manque d'originalité et de percutant, y compris pour "un cadeau de la culture" qui a pourtant été primé il me semble, mais ça a soit mal vieilli, soit simplement ça ne m'a pas touchée).
Première très bonne surprise avec Descente qui est un texte qui, je trouve fonctionne très bien.
Les premiers textes me paraissent moyens (manque d'originalité et de percutant, y compris pour "un cadeau de la culture" qui a pourtant été primé il me semble, mais ça a soit mal vieilli, soit simplement ça ne m'a pas touchée).
Première très bonne surprise avec Descente qui est un texte qui, je trouve fonctionne très bien.
Tremblay les chaussettes ville super chouette
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
Joli lapsus p 16, où au conflit se substitue un "confit démesuré".
Ceci dit, très chouette préface.
Une chose, p 17, à propos du conflit Idirans-Culture dans "Une forme de guerre", pourquoi prendre l'exemple d'Horza pour témoigner du décalage entre les intentions et les actes des agents de la Culture, si lui est Idirans ?
Ceci dit, très chouette préface.
Une chose, p 17, à propos du conflit Idirans-Culture dans "Une forme de guerre", pourquoi prendre l'exemple d'Horza pour témoigner du décalage entre les intentions et les actes des agents de la Culture, si lui est Idirans ?
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
marypop a écrit :Il ne me reste plus qu'à vérifier que le ramage se rapporte au plumage :D
Lu les quatre premières nouvelles que tu évoques rapidement, et de mon point de vue, pour l'instant, il s'y rapporte clairement, oui.
Si la mise en bouche est un peu fade (La Route des Crânes, courte nouvelle au ton humoristique où il ne se passe à peu près rien et où la chute, très mal amenée par un artificiel et bancal "alors en fait, je ne vous ai pas tout dit..." tombe de fait, un peu à plat. Dommage, elle était sympa cette mise en perspective), la suite, c'est du nectar.
Un cadeau de la Culture où l'on suit un "éxilé volontaire" de la Culture au moment où celle-ci se rappelle à son bon souvenir. Nouvelle qui devrait plaire à ceux qui aiment les histoires qui, comme chez Egan, s'attachent à nous faire partager l'intimité de personnages englués dans des conflits moraux quand ils sont poussés à des actes que leur conscience réprouve.
Bonne illustration du propos d'A.K dans sa préface, au passage.
Curieuse jointure, bref texte humoristique.
Fable sur l'universalité du sentiment amoureux et l'incommunicabilté entre les êtres ? Mmoui, possible.
Mais plus certainement un conte cruel et un brin grivois qui ne se prend pas au sérieux, comme chez Fred Brown.
Pause récréative bien appréciable entre 2 textes bien noirs.
Descente, nouvelle qui à elle seule légitime l'achat du recueil. Une perle.
On suit la longue déambulation claudicante sur une plaine stérile du rescapé du crash d'une navette et de son scaphandre intelligent et la relation trouble qui se noue entre eux.
Dit comme ça, cela peut sembler ennuyeux mais il n'en est rien. C'est passionnant, poétique, et pour tout dire, splendide. Quant à la chute, elle est juste parfaite.
Extrait : "Je me rappelle que le premier jour, quand j'étais encore en état de choc, délirant, j'ai cru que je me trouvais à l'extérieur, que je voyais le scaphandre s'ouvrir, laisser s'échapper dans l'atmosphère réduite mon air si précieux, si confiné, et je me suis vu mourir dans ce froid vide. Ensuite, j'ai vu le scaphandre, épuisé, me retirer lentement de lui-même, tout raide, nu, comme l'inverse d'une mue de reptile, une chrysalide en négatif. Il m'a abandonné, émacié, dépouillé, pathétique sur le sol poussiéreux, avant de s'éloigner en marchant, évidé, plus léger."
En terme de rythme et de musicalité, la dernière phrase est à tomber.
J'ignore quelle part du mérite revient à la traductrice, mais je la remercie au même titre que l'auteur de nous donner à lire de tels textes.
Et le Bélial' évidemment pour avoir rendu accessible en français ce texte resté inédit 23 ans ! Ah ah ah, une paille, hein ?
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
Pour l'instant on pense tout pareil ! C'est rafraichissant.
J'ai stoppé après Descente pour lire Cygnis, pas dans cette maison d'édition ci (mais c'est dommage ça aurait pu, et Cygnis c'est bien !) et j'ai vraiment la même impression que toi -> "justifie à elle seule l'achat du bouquin"
J'ai stoppé après Descente pour lire Cygnis, pas dans cette maison d'édition ci (mais c'est dommage ça aurait pu, et Cygnis c'est bien !) et j'ai vraiment la même impression que toi -> "justifie à elle seule l'achat du bouquin"
Tremblay les chaussettes ville super chouette
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
scifictif a écrit :Une chose, p 17, à propos du conflit Idirans-Culture dans "Une forme de guerre", pourquoi prendre l'exemple d'Horza pour témoigner du décalage entre les intentions et les actes des agents de la Culture, si lui est Idirans ?
Je pense que Banks a voulu transposer un acte de contact sur quelqu'un qui justement s'oppose à Contact. Une façon de faire prendre conscience à Horza que les objectifs premiers de la Culture ne sont pas nécessairement détestables.
A.K.
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
Ok, merci pour cet éclaircissement.
Lu les 3 dernières nouvelles et gardé au chaud la novella.
Nettoyage, où l'on s'amuse avec un Banks franchement hilarant. Pour le thème comme pour le ton, on est proche de Sheckley.
Fragment, récit plus grave sur la rationalité "éclairée" confrontée à l'obscurantisme et sur les coïncidences qui, en s'imbriquant, favorisent la superstition.
Co-occurence n'est pas corrélation et encore moins causalité mais vous et moi, sommes-nous toujours suffisamment rationnels pour ne jamais nous abandonner à la synchronicité ? Ne cherchons nous pas, parfois, souvent, à faire sens en dépit du bon sens ?
Note aux futurs lecteurs de la nouvelle pour qui le nom de la localité citée dans le dernier paragraphe n'évoquerait rien, je vous encourage à faire une recherche internet sur le "fait divers" qui y a eu lieu en 1988, sans quoi vous risquez de passer à côté si ce n'est de la chute, au moins d'une part essentielle de ce qui fait son sel. A cet égard, une note en bas de page n'aurait pas été superflue.
Eclat, expérimentation, échantillonnage, collage, bruit de fond, pulsation, répétition hypnothique, incantation, transe, bruitisme ???
Peut-on parler de littérature indus comme on parle de musique indus ?
Non seulement c'est lisible mais en plus c'est captivant.
Un texte qui sera sans doute très diversement apprécié.
Lu les 3 dernières nouvelles et gardé au chaud la novella.
Nettoyage, où l'on s'amuse avec un Banks franchement hilarant. Pour le thème comme pour le ton, on est proche de Sheckley.
Fragment, récit plus grave sur la rationalité "éclairée" confrontée à l'obscurantisme et sur les coïncidences qui, en s'imbriquant, favorisent la superstition.
Co-occurence n'est pas corrélation et encore moins causalité mais vous et moi, sommes-nous toujours suffisamment rationnels pour ne jamais nous abandonner à la synchronicité ? Ne cherchons nous pas, parfois, souvent, à faire sens en dépit du bon sens ?
Note aux futurs lecteurs de la nouvelle pour qui le nom de la localité citée dans le dernier paragraphe n'évoquerait rien, je vous encourage à faire une recherche internet sur le "fait divers" qui y a eu lieu en 1988, sans quoi vous risquez de passer à côté si ce n'est de la chute, au moins d'une part essentielle de ce qui fait son sel. A cet égard, une note en bas de page n'aurait pas été superflue.
Eclat, expérimentation, échantillonnage, collage, bruit de fond, pulsation, répétition hypnothique, incantation, transe, bruitisme ???
Peut-on parler de littérature indus comme on parle de musique indus ?
Non seulement c'est lisible mais en plus c'est captivant.
Un texte qui sera sans doute très diversement apprécié.
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
Note aux futurs lecteurs de la nouvelle pour qui le nom de la localité citée dans le dernier paragraphe n'évoquerait rien, je vous encourage à faire une recherche internet sur le "fait divers" qui y a eu lieu en 1988, sans quoi vous risquez de passer à côté si ce n'est de la chute, au moins d'une part essentielle de ce qui fait son sel. A cet égard, une note en bas de page n'aurait pas été superflue.
Non mais ! Tu nous prends pour des jeunots imberbes imbus de leur personne.
PS : ;)
Re: L'Essence de l'art, de Iain M. Banks (mars 2010)
bik a écrit :Non mais ! Tu nous prends pour des jeunots imberbes imbus de leur personne.
Bah, ne nous reste-t-il pas à tous un peu de lait maternel au coin des lèvres que l'on pourléchouille à l'occasion ?
Lu, la novella L'essence de l'art, sorte d'apothéose du recueil avec entre parenthèse, une scène d'anthologie, celle du banquet.
La lecture requiert une attention soutenue parce que le texte est dense (il y a là la matière d'un roman mais sans le délayage habituel sur 400 pages) et truffé de considérations philosophiques et parce que l'auteur y (ab)use de phrases à rallonge.
Le portrait sans concession que la Culture y fait de l'humanité s'apparente à un procès en règle ou à l'anatomie de l'horreur humaine décrite par un entomologiste.
Diatribe et satire dures mais lucides. Autant dire qu'en tant que spécimens de ladite espèce, on s'en prend plein la gueule. Ce qui, on en conviendra, ne peut pas nous faire de mal.
Au final, un excellent recueil où alternent textes légers et récits plus graves, plus profonds, bien que jamais dénués d'humour (une constante, l'humour, dans ce recueil).
La préface consacrée à la Culture est excellente et j'en suis à me demander, sans provoc' aucune, s'il est bien utile de lire les romans du cycle, ou alors juste pour voir illustré ce qui y est dit dans cette préface tant elle semble dire l'essentiel.
J'espère que le parti pris d'illustrer les nouvelles ne restera pas sans lendemain dans les recueils du Bélial'.
Et enfin (ouf !), pour rebondir sur ce qui a été dit en page 5 de ce fil, si la mention (la Culture) a bien disparu de la première de couverture, elle accompagne encore le titre sur le dos/la tranche (j'ignore le terme exact).
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