Objectif : 1000 abonnés !

[ubikD]

Je m'interroge. Il est brimé ou bridé l'imaginaire ? C'est important de le savoir, hein ? Surtout pour un auteur chinois.

[Thomas Day]

Le problème peut venir des revues aussi. Bifrost fait peur à énormément d'auteurs sur pleins de forums d'écriture...Je dis ça je dis rien.

C'est plutôt bien, ça : il y a un défi, il y a un challenge.
Bifrost fait aussi peur à des écrivains qui ont publié dix bouquins et n'envoient pas de nouvelles, jamais (j'ai des noms ; j'en relance quelques uns de temps en temps).
Après, quand on est sélectionné, on se trouve au sommaire à côté de Greg Egan, Peter Watts, Laurent Genefort, Thierry Di Rollo, des auteurs de ce calibre.
Il y a une récompense, et un chèque, et la possibilité de gagner le prix de lecteurs, etc. Ça vaut le coup.

Personnellement je pense que quand on est auteur et qu'on veut "percer", il faut hiérarchiser ses envois. De mon point de vue, une revue bien diffusée, qui paye, qui a plus de mille abonnés, devrait être sur la première marche du podium. Bien plus que des anthologies tirées à 1000ex et que dans la plupart des cas personne lit, à part les auteurs au sommaire et leurs amis.

Quant à votre remarque sur les texte "bien-pensants", je ne la comprends pas bien ; écrire pour se faire publier est un acte politique, dans le sens grec du terme, un acte qui nous permet de nous placer dans la cité (ou en dehors). Ce que j'ai toujours aimé dans l'imaginaire, c'est l'ouverture d'esprit, son ouverture sur l'autre et sa dimension progressiste. Pour moi l'imaginaire c'est la littérature du progrès, social et scientifique. Je trouve normal qu'un auteur et un éditeur aient des valeurs, aient une vision (politique, par définition). Paradoxalement, refuser d'avoir une telle démarche, donc se situer en dehors de la cité, est aussi une démarche politique, cf "Orbites instables dans la sphère des illusions" de l'immense Greg Egan (recueil Axiomatique).

TD

[David Martin]

- Depuis plusieurs numéro, les éditos ne parlent que du marché des livres SF et de la difficulté à y survivre. Je le comprends tout à fait, mais ça commence à lasser.

Moi, j'adore. Les éditos qui racontent la vie et la sueur des gens qui font la littérature que je lis chez moi, sans prendre de risque et bien au chaud, ce sont ceux que je préfère. Ça et les paroles de Nornes, qui racontent aussi à leur manière la vie du milieu.

- Les opinions "sociétaux" sont également de plus en plus exposés. Alors quand on remercie les gilets jaunes, ça me fait un peu mal. Chacun son opinion mais j'achète pas une revue SF pour ça.

Les Remerciements dans Bifrost, c'est souvent un peu auto-dérision et second degré, non ? Je veux dire, six lignes plus haut, c'est Carlos Ghosn qui est remercié…

[Thomas Day]

Les Remerciements dans Bifrost, c'est souvent un peu auto-dérision et second degré, non ? Je veux dire, six lignes plus haut, c'est Carlos Ghosn qui est remercié…

En termes de rémunération de ses collaborateurs, Bifrost a beaucoup appris de Carlos Ghosn. Je viens de passer un voyage au pôle sud en notes de frais, et ça c'est irremplaçable.

TD

[Razheem L'insensé]

Pour moi l'imaginaire c'est la littérature du progrès, social et scientifique. Je trouve normal qu'un auteur et un éditeur aient des valeurs, aient une vision (politique, par définition).

TD

Je comprends mieux pourquoi mon texte anti-avortement et révélant la vérité sur les vaccins n'a reçu aucune réponse.