Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
« J’aurais pu faire un carnage dès l’instant où j’ai piraté mon module superviseur ; en tout cas, si je n’avais pas découvert un accès au bouquet de chaînes de divertissement relayées par les satellites de la compagnie. 35 000 heures plus tard, aucun meurtre à signaler, mais, à vue de nez, un peu moins de 35 000 heures de films, de séries, de lectures, de jeux et de musique consommés. Comme impitoyable machine à tuer, on peut difficilement faire pire. »
Et quand notre androïde de sécurité met au jour un complot visant à éliminer les clients qu’il est censé protéger, il ne recule ni devant le sabotage ni devant l’assassinat ; il s’interpose même face au danger, quitte à y laisser des morceaux.
Martha Wells signe avec cette série un récit tout en ironie et en sensibilité sur l’éveil à la conscience et l’exercice du libre arbitre.
Défaillances systèmes, la première des quatre novellas qui forment « Journal d’un AssaSynth », a reçu les prix Hugo, Nebula, Alex et Locus.
Défaillances systèmes, novella de Martha Wells traduite de l'anglais par Mathilde Montier, est paru chez l'Atalante le 25 avril.
La fiche du livre.
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
« Les SecUnits se moquent pas mal des actualités. Même après avoir piraté mon module superviseur et débloqué mes accès, je n’y ai jamais prêté grande attention. D’abord, parce que les téléchargements de contenu multimédia risquent moins de déclencher les alarmes éventuelles des réseaux locaux et satellitaires, mais surtout, parce que les informations sont d’un ennui mortel et que je me fiche éperdument des querelles entre humains tant que je n’ai pas 1) à y mettre un terme, 2) à nettoyer après eux. »
Où AssaSynth se fait passer pour un humain augmenté et embaucher comme consultant de sécurité auprès de trois scientifiques en litige avec leur employeur…
Entre voyage dans la galaxie et exploration de mine abandonnée, Schémas artificiels sonde davantage la conscience émergente du narrateur. Ses relations avec d’autres intelligences artificielles dessinent une fresque de personnages non-humains d’une grande profondeur, rappelant le cycle de « La Culture » de Iain Banks. Et à se mettre au service d’humains, AssaSynth découvre à quel point il est délicat de ne pas s’attacher émotionnellement à ceux qu’on protège.
Schémas artificiels, novella de Martha Wells traduite de l'anglais par Mathilde Montier, est paru chez l'Atalante le 20 juin.
La fiche du livre.
Où AssaSynth se fait passer pour un humain augmenté et embaucher comme consultant de sécurité auprès de trois scientifiques en litige avec leur employeur…
Entre voyage dans la galaxie et exploration de mine abandonnée, Schémas artificiels sonde davantage la conscience émergente du narrateur. Ses relations avec d’autres intelligences artificielles dessinent une fresque de personnages non-humains d’une grande profondeur, rappelant le cycle de « La Culture » de Iain Banks. Et à se mettre au service d’humains, AssaSynth découvre à quel point il est délicat de ne pas s’attacher émotionnellement à ceux qu’on protège.
Schémas artificiels, novella de Martha Wells traduite de l'anglais par Mathilde Montier, est paru chez l'Atalante le 20 juin.
La fiche du livre.
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
J'ai lu les 2.
J'ai plutôt bien aimé le premier tome. Le personnage de l'AssaSynth est très intéressant.
Il est d'ailleurs difficile de savoir exactement ce qu'il est (techniquement), on se contente de grappiller des indications de ci de là.
Mais on découvre ses pensées et ses évolutions avec beaucoup de plaisir, même si l'intrigue de base reste quand même très simple.
Il y a beaucoup de non dits et malgré un ton du héros très dépassionné, on sent quand même les émotions sous-jacentes qui arrivent à percer.
Le texte est court et c'est très bien, je n'aurais pas voulu lire 300 pages avec cette histoire.
Le tome 2 m'a beaucoup moins emballé. C'est dans la continuité du premier, avec peu d'évolutions et j'ai eu bien plus de mal avec ma suspension d'incrédulité. Il y a trop de choses faciles, même si le cerveau qui dirige le vaisseau de transport a des fulgurances intéressantes.
Je suis un peu inquiet pour le 3ème tome, mais s'il est aussi court que les autres je tenterai sans doute ma chance.
J'ai plutôt bien aimé le premier tome. Le personnage de l'AssaSynth est très intéressant.
Il est d'ailleurs difficile de savoir exactement ce qu'il est (techniquement), on se contente de grappiller des indications de ci de là.
Mais on découvre ses pensées et ses évolutions avec beaucoup de plaisir, même si l'intrigue de base reste quand même très simple.
Il y a beaucoup de non dits et malgré un ton du héros très dépassionné, on sent quand même les émotions sous-jacentes qui arrivent à percer.
Le texte est court et c'est très bien, je n'aurais pas voulu lire 300 pages avec cette histoire.
Le tome 2 m'a beaucoup moins emballé. C'est dans la continuité du premier, avec peu d'évolutions et j'ai eu bien plus de mal avec ma suspension d'incrédulité. Il y a trop de choses faciles, même si le cerveau qui dirige le vaisseau de transport a des fulgurances intéressantes.
Je suis un peu inquiet pour le 3ème tome, mais s'il est aussi court que les autres je tenterai sans doute ma chance.
Modifié en dernier par Jeffx le 25 août 2019 à 11:17, modifié 1 fois.
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
« Je n'ai vraiment pas de bol avec les transports autopilotés. Le premier à me prendre en stop n'avait eu d'autre motivation que celle de profiter de ma collection de fichiers multimédias. L'emmerdeur de vaisseau expéditionnaire, EVE, le temps de notre collaboration, avait menacé de me tuer, regardé mes émissions préférées, altéré ma configuration structurelle, fourni un excellent soutien tactique, argumenté jusqu'à me convaincre de jouer les consultants en sécurité, sauvé la vie de mes clients et nettoyé derrière moi quand j'avais dû assassiner des humains. (C'étaient des méchants.) EVE me manquait beaucoup. Et il y avait ce transport-ci. Qui s'était mis en tête de me confier le maintien de l'ordre à bord et de m'envoyer des notifications à chaque querelle entre passagers. Imbécile que je suis, j'y avais répondu. Pourquoi ? Je ne le sais pas moi-même. »
Enfin parvenu sur la planète Milo, AssaSynth est contraint d'endosser de nouveau son rôle de SecUnit afin de protéger son identité et, au passage, des clients officieux, accompagnés d'un bot de compagnie, Miki. Confronté à plus puissant que lui, mais aussi à l'innocence déstabilisante de Miki, notre androïde devra allier les deux parts de son être pour survivre : la puissance de feu du robot et le libre arbitre de l'humain.
Sortie le 22 août.
Enfin parvenu sur la planète Milo, AssaSynth est contraint d'endosser de nouveau son rôle de SecUnit afin de protéger son identité et, au passage, des clients officieux, accompagnés d'un bot de compagnie, Miki. Confronté à plus puissant que lui, mais aussi à l'innocence déstabilisante de Miki, notre androïde devra allier les deux parts de son être pour survivre : la puissance de feu du robot et le libre arbitre de l'humain.
Sortie le 22 août.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
Amusant synchronisme. :-)
Par contre, pour compléter mon court avis, même si j'ai apprécié le premier tome, je ne comprend absolument pas pourquoi il a gagné tous ces prix.
Ça me laisse assez pensif...
Même si on est sur un point de vue subjectif avec des petites touches qui montrent ce qui se passe en fond, on est très très loin de la qualité et de la finesse d'un Gene Wolfe (par exemple) sur ce type de thématique.
Et le sujet en soi a quand même déjà été défriché par le passé.
Bref, pas de quoi selon moi sortir des médailles d'or de partout.
Par contre, pour compléter mon court avis, même si j'ai apprécié le premier tome, je ne comprend absolument pas pourquoi il a gagné tous ces prix.
Ça me laisse assez pensif...
Même si on est sur un point de vue subjectif avec des petites touches qui montrent ce qui se passe en fond, on est très très loin de la qualité et de la finesse d'un Gene Wolfe (par exemple) sur ce type de thématique.
Et le sujet en soi a quand même déjà été défriché par le passé.
Bref, pas de quoi selon moi sortir des médailles d'or de partout.
- Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire
- Grand Ancien
- Messages : 2625
- Enregistré le : 18 mars 2018 à 12:27
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
Jeffx a écrit :Bref, pas de quoi selon moi sortir des médailles d'or de partout.
Ça fait quelques années que les prix américains sont bizarres.
Mais les prix littéraires ça a toujours été étrange quelle que soit la catégorie récompensée.
Quand Harry Potter récupère le Hugo en 2001, la liste des nominés est "saisissante", la liste des absents l'est encore plus.
Pour moi, ça n'a aucun sens.
Harry Potter a pas besoin du Hugo, c'est probablement pas le meilleur des Harry Potter, etc.
Les prix littéraires ont un vrai intérêt quand ils poussent des auteurs à poursuivre quelque chose d'important, quand on reconnait une audace, quand on récompense cette audace.
Donner le Hugo trois années de suite à N.K. Jemisin c'est du "spectacle", ce sont des bons bouquins c'est pas la question, mais on sort de la "sphère littéraire" pour entrer dans autre chose, plus politique, plus revendicatif.
Ça fait quelques années que le prix que je "suis" le plus c'est le Philip K. Dick Award, parce que justement je trouve que c'est quasiment à chaque fois une récompense à l'audace. Et il y a rarement de mauvais livres dans la shortlist.
GD
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :Ça fait quelques années que le prix que je "suis" le plus c'est le Philip K. Dick Award, parce que justement je trouve que c'est quasiment à chaque fois une récompense à l'audace. Et il y a rarement de mauvais livres dans la shortlist.
GD
Je regarderais alors. Merci pour l'info.
Et sur le reste on est d'accord, il y a toujours eu des Hugo "bizarre" ou qui paraissent peu justifiés.
Et depuis l'histoire des Sad Puppies j'ai l'impression que c'est encore pire...
PS :
Après, sur le P K Dick Award, d'ici quelques années on va nous sortir que Dick était un méchant drogué, en plus tendance intégriste religieux parce qu'il voyait Dieu dans le ciel, et qu'il faut donc changer le nom du prix. ;-)
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
Au début des années 1980, je travaillais pas mal (critiques de bouquins français dans la revue Science Fiction and Fantasy Book Review, incorporée par la suite dans Fantasy Review, résultat d'une fusion avec Fantasy Newsletter--look it up) avec l'universitaire américain Neil Barron, et son ouvrage Anatomy of Wonder était en compétition pour le prix Hugo catégorie essai avec Anatomie de l'horreur, de Stephen King, qui a décroché la palme alors que l'ouvrage de Neil était nettement plus essentiel.
Comme je lui faisais part de ma commisération, il m'a répondu: "The Hugo Award is a popularity contest."
Ca n'a pas changé; le "peuple", lui, si.
JDB
Comme je lui faisais part de ma commisération, il m'a répondu: "The Hugo Award is a popularity contest."
Ca n'a pas changé; le "peuple", lui, si.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Journal d'un AssaSynth, Martha Wells
les "iel" sont quand meme assez deconcertant
Retourner vers « Livres (autres maisons d'édition) »