FeydRautha a écrit :(...)
Quant à la question pourquoi cela n'a pas été observé avant, cela ne veut pas dire que cela ne s'est jamais produit avant. il est dit que l'interaction entre univers est très faible mais atteint un maximum pour certaines valeurs critiques du moment cinétique. G1 Lézard apparemment tombe dans ce cas là.
Merci de ces éclaircissements, et encore une fois pardon de ne pas avoir été clair au début.
Mais maintenant que j'y vois plus clair, je vais me permettre de pinailler un peu (pas sur tes explications, limpides, mais sur le roman lui-même). Si les détails techniques m'étaient passés au-dessus de la tête, j'avais par contre bien compris cet argument "l'interaction est très faible alors ça n'arrive pas souvent". Et ça me paraissait tellement mal bricolé comme intrigue que je pensais avoir loupé une partie des explications. Je n'aime pas dire du mal des Australiens en règle générale, mais les "certaines valeurs critiques" me donnent un peu l'impression qu'en l'espèce Greg Egan nous sort la version hard-science du "C'est magique" de l'heroic-fantasy.
Je m'explique : que la théorie des personnages de U, l'univers de départ (
ie le notre) soit incomplète, soit. Qu'en tenant compte de tout ce que tu expliques dans le spoiler, on obtienne une théorie plus complète, soit encore. Mais la théorie incomplète de U, elle a été validée par des observations dans U, et jamais mise en défaut jusqu'à présent. Qu'un beau jour, dans un coin paumé de la galaxie, une paire d'étoiles passe pile-poil par les "valeurs critiques" qui mettent la théorie en défaut, c'est déjà un coup de (mal)chance qui ressemble fort à un deus ex machina (on m'objectera que c'est le genre de coïncidences sans lesquelles il n'existerait pas de romans, mais quand même, pour du Egan c'est un peu too much). Qu'en plus, au passage par ces valeurs critiques qui font que la théorie de U est contredite, le comportement des deux étoiles soit aussi fortement modifié (au lieu de quelques milliers ou millions d'années, elles se percutent en quelques heures), qu'il y ait un tel saut entre la plupart des observations qui valident la théorie, et
une seule expérience où les prédictions de la théorie sont complètement dans les choux, ça vient fortement bousculer la notion même de scientificité, ce qui me paraît très étonnant dans un texte d'Egan.
Jean-François.