Utopiales 2019

[PascalG]

Je vous trouve vraiment durs... On se plaint qu'on ne parle pas de SF dans les grands supports presse nationaux. Quand on en parle, on se plaint qu'on en parle mal...
Cet article, je le vois comme un article « pédagogique », à destination d'un public qui ne connaît pas forcément le genre. Il y a des approximations. OK. Il y a des oublis. OK. Il y a des erreurs typos (imputables, à mon avis, plus à une mauvaise relecture en interne qu'à une méconnaissance de la part de la rédactrice de l'article). OK. Mais...
Mais mesurez-vous la chance qu'on a d'avoir, dans un grand média, en plus de François Angelier qui fait un travail remarquable, une, voire deux autres journalistes (si on ajoute Macha Séry qui critique des ouvrages de genre plus souvent qu'à son tour), qui s'intéressent à « nos» bouquins, « nos » salons, « notre » genre ?
Ne décourageons pas les bonnes volontés. C'est mon point de vue...

[Aldaran]

Il est vrai que l'article est un peu ridicule aux yeux de Notre Club. C'est pas comme s'il s'adressait à nous. Et puis, c'est pas comme si l'enthousiasme de la néophyte qui l'a écrit n'était pas aussi visible qu'un nez au milieu d'une tronche. Est-ce que ça vaut le coup de doucher l'enthousiasme s'il est bienveillant ?
Pour ce qui est de la typo et des corrections au Monde, vaste sujet... Je vous invite chaudement à fouiller un peu le blog des correcteurs du Monde, justement, qui propose souvent un regard critique sur la question. C'est toujours drôle et très érudit. Et c'est ici.

[ubikD]

Honnêtement, une émission spéciale chez Cyril Hanouna permettrait sans doute de toucher un public plus large que le lectorat rachitique du Monde. Et, en matière de pédagogie, il s'y connaît le bougre.

Just kiddin' (Je préfère préciser compte tenu des circonstances)

[PascalG]

Honnêtement, une émission spéciale chez Cyril Hanouna permettrait sans doute de toucher un public plus large que le lectorat rachitique du Monde. Et, en matière de pédagogie, il s'y connaît le bougre.

Just kiddin' (Je préfère préciser compte tenu des circonstances)

Je préférerais aussi, mais... Step by step...

[Erwann]

Avec tout ça, je n'ai même pas eu l'occasion de dire sur le forum à quel point j'avais adoré cette édition. L'an passé, avec la présence de Kij Johnson, ç'avait été vraiment sympa. Là, c'était hors-norme pour plusieurs raisons : la plus visible était l'affluence accrue des festivaliers (je conçois bien que ça a été gênant pour plus d'un, surtout sur la journée du vendredi) ; il y avait aussi la présence de nos auteurs invités, Ada Palmer et Jean Baret tout particulièrement ; la joie de voir notre travail sur Une Heure-Lumière récompensé par les prix Julia-Verlanger et Utopiales pour respectivement Tade Thompson et Christian Léourier, la satisfaction de voir dans la librairie une très belle table Bélial' et l'étonnement grisant à voir les piles de UHL, de Parallaxe et surtout de Trop semblable à l'éclair diminuer en temps réel ; enfin, l'enchaînement, inhabituel cette année (d'habitude, je suis plutôt touriste), des rencontres pro/plus ou moins pro/perso, avec les libraires, la blogosphère, la nooSFère, enfin toute une atmosphère qui vous plonge dans une frénésie euphorique.
Moralité : Ada Palmer est incroyable et l'adorable Jo Walton est son prophète. Dans toutes ses interventions en table ronde, elle m'a donné l'impression d'être une coudée au-dessus de tous, cela sans prétention ou condescendance aucune, seulement en apportant un éclairage global et clair sur la question. À discuter avec elle de Terra Ignota, on se rend compte à quel point tout a été pensé, réfléchi, et… faut que j'arrête sinon je vais faire du prosélytisme ;-)

[Herbefol]

faut que j'arrête sinon je vais faire du prosélytisme ;-)

On croirait même que tu as un intérêt dans cette affaire. :-)

[Erwann]

faut que j'arrête sinon je vais faire du prosélytisme ;-)

On croirait même que tu as un intérêt dans cette affaire. :-)

Genre qu'il se vende bien histoire qu'on puisse publier les suites sans se faire trop de mouron ? ^^

[FeydRautha]

Certes on pourrait, comme certains, taxer Erwann de bonimenteur qui joue de la hanche, mais je trouve qu'il reste très mesuré dans ses chroniques palmériques. Si je me lançais, je verserais dans l'hagiographie outrancière. Ada Palmer est intellectuellement impressionnante. En l'écoutant j'ai réalisé à quel point je n'avais fait qu'effleurer les profondeurs de son livre dont j'ai pourtant déjà lu le premier tome 3 fois. Gromovar l'a interviewée. Je suis impatient de lire le résultat.

[Soleilvert]

… sur les terres de Victor Hugo … c'est pas l'auteur que j'aurais choisi pour opposer mainstream et SF
Enfin bref

[Erwann]

Étant encore à peu près jeune, j'ai toujours la hanche agile… mais le boniment reste rare. Blague à part, ce n'est pour chaque livre que je joue les hommes-sandwiches : avec la série Terra Ignota, que je n'ai découvert que tardivement — quasiment en tant que simple lecteur —, il y a quelque chose en plus. (Et les goodies sont très sympas.)
Dans An Informal History of the Hugos et What Makes this Book so great, deux ouvrages critiques (bon, "critique", Jo s'en défend mais l'idée y est) de Jo Walton fait montre de sa connaissance du genre. Lorsqu'elle fait donc l'éloge des romans d'Ada Palmer (ici, par exemple, où Perhaps the Stars fait l'objet de deux entrées !), je veux bien la croire les yeux fermés (mais ouverts, c'est quand même mieux pour lire).
Et, comme le souligne Feyd, Ada est impressionnante en table ronde : elle sait de quoi elle parle, elle s'exprime avec aisance et assurance, et est intéressante en tous points. Et quand on discute avec elle, ça donne envie de faire comme Jo Walton : relire les bouquins pour en découvrir les profondeurs insoupçonnées.