Messagepar Mannaz Laguz » 21 octobre 2019 à 10:37
Que soit une nouvelle fois acclamé ici le geste éditorial admirable de courage (car plus que risqué économiquement) et de pertinence (car selon moi Diaspora est un roman hyper important du point de vue de l’histoire de la SF, donc de la littérature) qu’a fait le Bélial en publiant cette belle traduction.
Alors oui, c’est un livre difficile, qui se lit lentement, dont certains passages peuvent résister longtemps à la compréhension (laquelle d’ailleurs, quand elle vient, peut amener parfois à penser qu’Egan aurait pu « mieux expliquer » - réduire l’ambiguïté de telle ou telle phrase, apporter telle ou telle précision) mais vive les livres difficiles, excessifs, monstrueux ! Diaspora est un Everest. Et sur le chemin de son ascension : quelles vues ! quels vertiges ! C’est aussi une sorte de concentré de SF, d’élixir du genre, d’huile essentielle : pas une phrase dépourvue de sa dose de spéculation. Telle est la radicalité d’Egan, particulièrement poussée dans ce texte-là, et personnellement elle ne me rebute pas une seconde - ni même un tau.