Laurent Queyssi a écrit :La diffusion/distribution, on est déjà très bas (peu ou pas de marge), ou alors les prestations baissent et donc la visibilité des auteurs...
Y'a quand même des choses à revoir dans ce domaine, parce que le système des offices, c'est quand même faire rouler des camions et transporter du papier pour se faire de la tréso. Surtout dans un système où les gros éditeurs ont presque tous leurs systèmes de diff/distrib.
Excuse-moi, mais c'est vraiment un cliché, là, pour le compte.
Un office c'est un run de livraison (pas des exemplaires qu'on envoie d'office aux libraires). Les quantités sont notées, donc commandées par les libraires et les "acheteurs" pour les réseaux (ou les titres pilotés). C'est pas l'éditeur qui impose des quantités (et s'il le faisait, les libraires pourraient retourner illico presto). Il est vrai que sur certains document d'actualité, les éditeurs envoient des exemplaires d'office, mais en prenant en charge d'éventuels frais de retour. Et ça ne "nous" concerne pas.
De ce que je peux voir, ce qui est mis en place très largement, donc en hypermarché et en grandes surfaces, se vend beaucoup et s'il y a du retour c'est globalement en dessous du taux de retours moyen. Quand on met en place à 100 000 un Amélie Nothomb, au final on en vend 200 000 ou 300 000.
Les retours, on les voit surtout sur les titres
middle list ou les petits tirages. C'est toujours le même problème de la concentration.
Peu d'auteurs trustent l'ensemble des ventes.
Les retours coûtent très cher à l'éditeur (qu'il ait ou non sa propre diffusion), donc il a intérêt que la mise en place soit la plus adaptée possible, sinon sa marge diminue, voire disparait. Un livre mis en place à 4000 qui vend 3000 perd de l'argent, le même mis en place à 2000 (qui vend 3000) a des chances d'en gagner.
Les auteurs veulent être mis en place le plus possible (j'attends de voir un auteur qui me dit que 600 ex de mise en place ça lui va), donc on ne peut pas hurler sur la diffusion, les retours, les pilons et regretter que les livres ne soient pas assez visibles (surtout dans nos domaines).
Le livre fait sa propre publicité, plus il est visible (donc mis en place), plus le lecteur a de chances de le prendre en compte.
Quant à cette histoire de tréso, c'est un raccourcis, les libraires peuvent renvoyer
avant de payer leur facture. Chez Albin les livres facturés le mois M sont livrés dernière semaine du M-1.
GD