Non, aucune rumeur.Mannaz Laguz a écrit :Y a-t-il rumeur d'une sortie en poche ?
Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
- Olivier Girard
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Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
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Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
Mais oui, c'était très bien, j'ai envie de plonger dans un rift ou de m'envoler dans l'espace maintenant. Enfin, si ça pouvait bien se finir, ça m'arrangerait... :D
Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
Après avoir lu la moitié du recueil sur Youboox, je me vois obligé de l’acheter pour l'avoir dans ma bibliothèque ! J'ai rarement eu un plaisir si constant à la lecture d'un recueil. Vraiment, j'ai hâte de le recevoir pour continuer ma lecture sur le livre physique cette fois !
Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
Je découvre l'auteur par son texte dans Bifrost puis par les deux premières nouvelles du recueil. Résultat : j'adore. Le style me parle complètement. Pas de dialogues (enfin pour le moment), complexes (aussi bien dans l'usage de certains termes mais aussi dans le style : la narration n'est pas claire par moment et il faut insister pour piger de quoi ou qui parle l'auteur) et profondes, introspectives. Les " Choses" (pluriel pertinent et ô combien plus logique que le singulier du film et de la nouvelle de Campbell) m'a laissé sur le cul. Je la trouve complémentaire au film, comme une deuxième facette, son revers,sa version plurielle, mais en bien plus intéressante. La fin est mortelle. Le point de vue des "Choses" prend tout son sens.
Quant au Malak, j'adore le fait que Watts n'indique pas grand-chose sur les lieux de la novelle. On devine aisément par l'écriture arabe, les termes Azrael et Malak ou les quelques indices géographiques. J'avoue ne pas avoir tout compris de ce texte, mais il m'a scotché (dans ma tête, je voyais des scènes impressionnantes surtout lors de la redescente du Malak vers le sol) t là encore, quelle putain de 3 dernières lignes. Ce genre de nouvelles me fascine. La preuve qu'en peu de pages, on peut avoir des trucs bien plus saisissants et intéressants que des romans entiers. Et si certains déplorent souvent le manque de profondeur psychologique des personnages de ce format de texte, Peter Watts (et pas que lui, mais là c'est de lui que je parle) arrive à me convaincre que je ne suis pas dans la tête d'un "humain" mais bel et bien d'autre chose , et j'oublie totalement l’auteur derrière ces lignes d'encre. Je n'aurais sans doute jamais le niveau d'écrire des textes pareils, mais il fait désormais parti de mes modèles.
Merci le Bélial.
Quant au Malak, j'adore le fait que Watts n'indique pas grand-chose sur les lieux de la novelle. On devine aisément par l'écriture arabe, les termes Azrael et Malak ou les quelques indices géographiques. J'avoue ne pas avoir tout compris de ce texte, mais il m'a scotché (dans ma tête, je voyais des scènes impressionnantes surtout lors de la redescente du Malak vers le sol) t là encore, quelle putain de 3 dernières lignes. Ce genre de nouvelles me fascine. La preuve qu'en peu de pages, on peut avoir des trucs bien plus saisissants et intéressants que des romans entiers. Et si certains déplorent souvent le manque de profondeur psychologique des personnages de ce format de texte, Peter Watts (et pas que lui, mais là c'est de lui que je parle) arrive à me convaincre que je ne suis pas dans la tête d'un "humain" mais bel et bien d'autre chose , et j'oublie totalement l’auteur derrière ces lignes d'encre. Je n'aurais sans doute jamais le niveau d'écrire des textes pareils, mais il fait désormais parti de mes modèles.
Merci le Bélial.
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Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
ZRK a écrit :Et si certains déplorent souvent le manque de profondeur psychologique des personnages...
Je réagis à ça. Lorsque je lis cette critique "manque de profondeur psychologique des personnages" je monte au plafond. Mais (excusez le langage) on s'en branle de la profondeur psychologique des personnages ! Cette idée que la grande littérature doit absolument faire de la psychologie est une idée 100% française imposée par la bourgeoisie du XIXè siècle. Lisez ailleurs, la littérature américaine, chinoise, japonaise ou de n'importe quel pays autre que la France, la littérature ne se résume pas au roman psychologique. Ce n'est qu'un genre parmi d'autres. On est tous en France des victimes de l'académie, du prix goncourt et de l'éducation nationale (mes respects aux profs). Typiquement, la fantasy et la SF n'ont aucun lien phylogénétique avec le roman psychologique mais descendent directement du récit épique. Si je veux de la psychologie, je lis Dostoïevski pas Greg Egan ou Peter Watts. Par contre, si je veux de l'émerveillement et des idées novatrices...
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
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Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
Amen. Grave.FeydRautha a écrit :Je réagis à ça. Lorsque je lis cette critique "manque de profondeur psychologique des personnages" je monte au plafond. Mais (excusez le langage) on s'en branle de la profondeur psychologique des personnages ! Cette idée que la grande littérature doit absolument faire de la psychologie est une idée 100% française imposée par la bourgeoisie du XIXè siècle. Lisez ailleurs, la littérature américaine, chinoise, japonaise ou de n'importe quel pays autre que la France, la littérature ne se résume pas au roman psychologique. Ce n'est qu'un genre parmi d'autres. On est tous en France des victimes de l'académie, du prix goncourt et de l'éducation nationale (mes respects aux profs). Typiquement, la fantasy et la SF n'ont aucun lien phylogénétique avec le roman psychologique mais descendent directement du récit épique. Si je veux de la psychologie, je lis Dostoïevski pas Greg Egan ou Peter Watts. Par contre, si je veux de l'émerveillement et des idées novatrices...
Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
Je pense qu'on peut allier tout ça...car des personnages insipides et creux ont du mal à nous "marquer". On a du mal à s’identifier ou s'attacher, et ressentir une quelconque empathie. Pour qu'une œuvre me marque, il me faut plus que des idées novatrices. J'aime ça, mais si en plus j'ai des personnages intéressants, je ne dis pas non. Par contre, je suis d'accord avec votre post. C'est n'est pas ce qu'on recherche en premier lieu quand on lit de la SF ou de la fantasy. Mais je regrette parfois certains bouquins déments qui souffrent de personnages qui ne "vivent" pas dans le récit. Ils sont comme des pantins juste là pour justifier l'écriture d'un roman. Du coup, le récit est désincarné. En fait, c'est complexe ce sujet parce que j'ai déjà adoré des romans sans personnages profonds, et j'en ai détesté qui avaient d'excellents persos mais rien derrière. Je visais surtout le manque de personnage dans une nouvelle en fait. Mo ça ne dérange pas, mais combien de fois des gens qui lisent mes nouvelles m'ont dit : dommage, en roman tu pourrais développer les personnages. Et là je pleure. On peut faire des personnages intéressants et forts sans verser dans le psychologique, merde !
Pour les deux textes de Watts que je citais, je trouve justement que c'est très profond, introspectif et quasi psychologique. Mais peut-être que j'extrapole beaucoup.
Pour les deux textes de Watts que je citais, je trouve justement que c'est très profond, introspectif et quasi psychologique. Mais peut-être que j'extrapole beaucoup.
- FeydRautha
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Re: Au-delà du gouffre, Peter Watts (novembre 2016)
ZRK a écrit :Pour les deux textes de Watts que je citais, je trouve justement que c'est très profond, introspectif et quasi psychologique. Mais peut-être que j'extrapole beaucoup.
C'est là tout le talent de Peter Watts. Sans tricher, c'est à dire sans verser dans l'anthropomorphisme, Watts peut te faire penser comme la bactérie qui lui a bouffé la jambe.
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