Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
- Olivier Girard
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- Enregistré le : 15 avril 2009 à 15:38
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
Le papier est ici.
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
Un "Serge Brussolo sous testosterone".
Bizarre, j'ai toujours cru que Brussolo portait la barbe.
Bizarre, j'ai toujours cru que Brussolo portait la barbe.
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
"« Incarnations », un Loft qui finit mal."
J'avais pas vu ça sous cet angle.
M'enfin, si ça peut inciter les lecteurs du Parisien à le lire, pourquoi pas.
Tu pensais à un titre de Palahniuk en particulier, Olivier ?
Je n'ai encore rien lu de lui, mais j'ai Fight Club dans ma PAL et je lorgne sur Peste qui sort chez Folio sf.
A la lecture de la critique de Laurent Leleu, ce Rant me fait penser au Adam Hart de "Le Pouvoir" de Frank M. Robinson. A sa faculté de se camoufler en provoquant chez toute personne l'ayant cotoyé une perception idiosyncratique (donc unique et exclusive) de lui-même.
J'avais pas vu ça sous cet angle.
M'enfin, si ça peut inciter les lecteurs du Parisien à le lire, pourquoi pas.
Tu pensais à un titre de Palahniuk en particulier, Olivier ?
Je n'ai encore rien lu de lui, mais j'ai Fight Club dans ma PAL et je lorgne sur Peste qui sort chez Folio sf.
A la lecture de la critique de Laurent Leleu, ce Rant me fait penser au Adam Hart de "Le Pouvoir" de Frank M. Robinson. A sa faculté de se camoufler en provoquant chez toute personne l'ayant cotoyé une perception idiosyncratique (donc unique et exclusive) de lui-même.
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
Je n'ai pas lu Incarnations, mais je pense que le Palahniuk est A l'estomac où des auteurs sont enfermés dans une cave et doivent écrire une nouvelle. Deux petites questions cependant.
Pour tous les lecteurs :
-Contrairement à ce que le commentaire sur le site du Parisien pourrait laisser penser, y a-t-il beaucoup de ressemblances entre les deux romans (vis-à-vis de l'histoire)?
Pour Olivier:
C'est seulement cette ressemblance qui t'a fait penser à du Palahniuk ou le traitement (le style) du roman est aussi assez similaire?
Et sinon scifictif, Palahniuk est à essayer. Pas sur que tu aimes, mais si c'est le cas tu as de la chance: découvrir Palahniuk c'est quelque chose ;). Ce que je peux te conseiller déjà c'est de lire Fight Club (forcément), mais sinon j'ai personnellement aussi beaucoup aimé Survivant (Berceuse , Peste et A l'estomac sont dans ma PAL donc je ne peux pas me prononcer)
Pour tous les lecteurs :
-Contrairement à ce que le commentaire sur le site du Parisien pourrait laisser penser, y a-t-il beaucoup de ressemblances entre les deux romans (vis-à-vis de l'histoire)?
Pour Olivier:
C'est seulement cette ressemblance qui t'a fait penser à du Palahniuk ou le traitement (le style) du roman est aussi assez similaire?
Et sinon scifictif, Palahniuk est à essayer. Pas sur que tu aimes, mais si c'est le cas tu as de la chance: découvrir Palahniuk c'est quelque chose ;). Ce que je peux te conseiller déjà c'est de lire Fight Club (forcément), mais sinon j'ai personnellement aussi beaucoup aimé Survivant (Berceuse , Peste et A l'estomac sont dans ma PAL donc je ne peux pas me prononcer)
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
J'ai trouvé à l'estomac raté. Passé le premier texte, pas grand chose d'interessant.
Peste est vraiment très bon, peut-etre le meilleur palahniuk depuis fight-club.
Hors SF, Choke est excellent.
Et Berceuse, bof. Fredric Brown avait traité le même thème en 3 pages, c'était suffisant.
Peste est vraiment très bon, peut-etre le meilleur palahniuk depuis fight-club.
Hors SF, Choke est excellent.
Et Berceuse, bof. Fredric Brown avait traité le même thème en 3 pages, c'était suffisant.
https://www.noosfere.org/
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
Merci pour vos avis et conseils, je suis preneur !
J'ai apprécié Inversion de Brian Evenson (critiqué par un certain Xavier Bruce).Y'a t'il une parenté avec Palahniuk ?
J'ai apprécié Inversion de Brian Evenson (critiqué par un certain Xavier Bruce).Y'a t'il une parenté avec Palahniuk ?
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
Je suis en train de lire Incarnations et pour rebondir sur la remarque de Sardine Bebek, je me permet un petit conseil aux futurs lecteurs de ce livre.
Je crois qu'il est bon d'accepter dès le départ d'en savoir moins que les personnages (ce qui peut dérouter) et de penser que l'auteur ne nous dit pas tout, notamment des consignes et indices donnés aux bioacteurs par le maître de céans pour évoluer congrûment dans leurs parcours.
Parce qu'en effet, la répétition d'une telle concordance entre leurs actes, ce qu'on attend d'eux et le lieu et le moment (toujours curieusement opportuns) où ils les accomplissent, peut s'avérer agaçant à la longue.
Ceci dit, ce bémol ne m'empêche pas d'apprécier ce livre* qui me sort de mes sentiers battus de lecteur quasi exclusif de sf (oui, je sais, cette auto-limitation est navrante).
* Notamment ce parti pris d'une polyphonie narrative qui dynamise le récit.
Je crois qu'il est bon d'accepter dès le départ d'en savoir moins que les personnages (ce qui peut dérouter) et de penser que l'auteur ne nous dit pas tout, notamment des consignes et indices donnés aux bioacteurs par le maître de céans pour évoluer congrûment dans leurs parcours.
Parce qu'en effet, la répétition d'une telle concordance entre leurs actes, ce qu'on attend d'eux et le lieu et le moment (toujours curieusement opportuns) où ils les accomplissent, peut s'avérer agaçant à la longue.
Ceci dit, ce bémol ne m'empêche pas d'apprécier ce livre* qui me sort de mes sentiers battus de lecteur quasi exclusif de sf (oui, je sais, cette auto-limitation est navrante).
* Notamment ce parti pris d'une polyphonie narrative qui dynamise le récit.
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
Mes impressions à chaud sur Incarnations que je viens de terminer.
Au fil de ma lecture, mon regard sur le bouquin a évolué.
D'abord, une sensation de malaise devant l'évocation des histoires personnelles des bioacteurs qui les ont façonné d'une manière telle que leurs fêlures entrent en résonnance avec l'univers pervers de Fabrio.
Ensuite, la sensation d'une mise en place lente et monotone (là, ils s'épient, se jaugent et donnent libre cours à leurs fantasmes sado/maso. C'est comme la description d'une niche écologique avec ses règles de cohabitation/domination dans laquelle ils évoluent avec délectation. Des tarés évoluant dans un environnement à leur image). Impression renforcée par le détachement et la souplesse avec laquelle ils endossent les rôles qui leur sont dévolus. Ca parait trop simple et vient s'y greffer le défaut évoqué dans mon précédent post.
Et puis, ils se mettent à interagir...
Et là, ce n'est plus du tout la même chose; Le rythme s'emballe et le récit devient franchement jubilatoire. A l'humour et la poésie du bizarre déjà présents, se greffe un franc délire grand-guignolesque (ce Blob engendré par scissiparité !) dans un crescendo diabolique.
Et puis, après nous avoir balladé dans cet univers improbable et franchement invraissemblable, l'auteur a le toupet de nous impliquer, nous, lecteurs dans notre existence réelle, à l'instar de la mise en abyme du Brown concluant Martiens go home
Chapeau bas monsieur Bruce.
Au fil de ma lecture, mon regard sur le bouquin a évolué.
D'abord, une sensation de malaise devant l'évocation des histoires personnelles des bioacteurs qui les ont façonné d'une manière telle que leurs fêlures entrent en résonnance avec l'univers pervers de Fabrio.
Ensuite, la sensation d'une mise en place lente et monotone (là, ils s'épient, se jaugent et donnent libre cours à leurs fantasmes sado/maso. C'est comme la description d'une niche écologique avec ses règles de cohabitation/domination dans laquelle ils évoluent avec délectation. Des tarés évoluant dans un environnement à leur image). Impression renforcée par le détachement et la souplesse avec laquelle ils endossent les rôles qui leur sont dévolus. Ca parait trop simple et vient s'y greffer le défaut évoqué dans mon précédent post.
Et puis, ils se mettent à interagir...
Et là, ce n'est plus du tout la même chose; Le rythme s'emballe et le récit devient franchement jubilatoire. A l'humour et la poésie du bizarre déjà présents, se greffe un franc délire grand-guignolesque (ce Blob engendré par scissiparité !) dans un crescendo diabolique.
Et puis, après nous avoir balladé dans cet univers improbable et franchement invraissemblable, l'auteur a le toupet de nous impliquer, nous, lecteurs dans notre existence réelle, à l'instar de la mise en abyme du Brown concluant Martiens go home
Chapeau bas monsieur Bruce.
- Sardine Bebek
- Patrouilleur temporaire
- Messages : 16
- Enregistré le : 06 mai 2009 à 20:06
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
scifictif a écrit :Mes impressions à chaud sur Incarnations que je viens de terminer.
Ca parait trop simple et vient s'y greffer le défaut évoqué dans mon précédent post.
Et puis, ils se mettent à interagir...
Et là, ce n'est plus du tout la même chose; Le rythme s'emballe et le récit devient franchement jubilatoire. A l'humour et la poésie du bizarre déjà présents, se greffe un franc délire grand-guignolesque (ce Blob engendré par scissiparité !) dans un crescendo diabolique.
Bruce.
Bin voilà nous sommes d'accord. Même défaut agaçant et même rigolade dans la seconde partie du bouquin. Cela me rassure de ne pas être le seul à avoir rigolé parce qu'à lire les critiques j'avais l'impression d'être l'unique tordu à m'être marré dans Incarnation.
Franchement vous tous, vous n'avez pas rigolé devant le délire complet de certaines incarnations?
Sardine Bebek
Ca baigne dans l'huile.
Ca baigne dans l'huile.
Re: Incarnations, de Xavier Bruce (mars 2009)
ashrack a écrit :Et sinon scifictif, Palahniuk est à essayer. Pas sur que tu aimes, mais si c'est le cas tu as de la chance: découvrir Palahniuk c'est quelque chose ;). Ce que je peux te conseiller déjà c'est de lire Fight Club (forcément), mais sinon j'ai personnellement aussi beaucoup aimé Survivant (Berceuse , Peste et A l'estomac sont dans ma PAL donc je ne peux pas me prononcer)
J'ai entamé Fight club et là, je touche effectivement du doigt la chance que j'ai de ne découvrir cet auteur que maintenant (cet angle, ce ton, cette inventivité, ces quelques sentences bien senties...).
Néammoins, ma connaissance du dénouement enlève sûrement du sel au bouquin. De ce point de vue, j'apprécierai sans doute davantage Peste à sa juste valeur.
Sardine Bebek a écrit :Bin voilà nous sommes d'accord. Même défaut agaçant et même rigolade dans la seconde partie du bouquin. Cela me rassure de ne pas être le seul à avoir rigolé parce qu'à lire les critiques j'avais l'impression d'être l'unique tordu à m'être marré dans Incarnations
Tu crois qu'on est mûrs pour Enfer clos de Claude Ecken ?
Parce que perso, j'ai quelques appréhensions quand même...
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