Coronaterminus

[M]

Mon libraire souhaite rester ouvert sur un système clic and collect minimum. La période de Novembre Décembre est trop cruciale pour la survie de la librairie. Par contre il a une grosse interrogation sur la chaine du livre. Si il n'y a pas de diffusion/distribution, comment assurer les commandes ?

Après une demie heure de discussion avec lui, ma situation m'a paru beaucoup plus tranquille que la sienne.

Bon courage à vous pour ces nouveaux moments difficiles.

[JDB]

(Il est intéressant de constater que certains libraires notent déjà une augmentation de leurs commandes via le Net, chose qu'on remarque aussi ici depuis deux jours ; merci à tous, d'ailleurs, y compris pour les messages d'encouragement.)

Comme dit sur un autre fil, je compte si possible me rendre demain à la Librairie Bédéciné de Toulouse pour faire le plein (Bifrost 100, La Fabrique des lendemains, Expiration, et une ou deux bédés que j'avais réservées). Si ce n'est pas possible, je commanderai par correspondance au Bélial et j'irai voir à la librairie blagnacaise (ou au centre Leclerc, s'il est dans mon périmètre) s'ils ont le Chiang.
Cela dit, perso, je me sens un peu morveux: comme rapporté un peu partout, les éditeurs, tenus de réduire la voilure, ont avant tout privilégié les valeurs sûres, pour ne pas dire les locomotives, et chez Robert Laffont, on a mis le paquet, entre autres, sur le Ken Follett que j'ai cotraduit et qui, semble-t-il, va exploser les chiffres de ventes. Le précédent s'était vendu à 250 000 exemplaires au moins durant le 1er trimestre d''exploitation, à savoir entre la date de parution (septembre 2017) et le 31 décembre 2017, ce qui m'avait valu l'année suivante de toucher des droits d'auteurs supérieurs ou égaux à l'à-valoir.
En 2021, je risque d'être assujetti à l'itération actuelle de l'impôt sur la fortune.
J'ai honte.
JDB

[zen arcade]

Juste passé commande du Watts et du Larson.
On ne vous laisse pas tomber.
On a tellement besoin que vous continuiez à nous fabriquer des lendemains.

[Olivier Girard]

Merci zen.
Ça fait plaisir de se sentir soutenu.
Je retourne donc illico dans la fabrique…

[Rémi]

Par contre il a une grosse interrogation sur la chaine du livre. Si il n'y a pas de diffusion/distribution, comment assurer les commandes ?

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Bonjour,

C'est tout l'enjeu. Le drive, c'est notre planche de salut pour sauver les meubles. Mais si on ne peut pas commander à nos clients, aie aie aie...

Mais ça devrait tenir : les enjeux de mises en vente sont autrement plus important en novembre qu'en mars.
Je ne vois pas gallimard s'asseoir sur les 400000 nouveaux jk Rowling qui traînent à la sodis, ni dargaud dupuis sur leurs 600000 blake et mortimer !


On verra.

Bon courage à les confrères !

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Mais ça devrait tenir : les enjeux de mises en vente sont autrement plus important en novembre qu'en mars.
Je ne vois pas gallimard s'asseoir sur les 400000 nouveaux jk Rowling qui traînent à la sodis, ni dargaud dupuis sur leurs 600000 blake et mortimer !

Les deux titres que tu cites sortent respectivement le 12 et le 20 novembre ; ils sont forcément diffusés/notés en hypermarchés, donc de fait s'ils sortent bien à ces dates il y aura une distorsion de concurrence vis à vis des "commerces non essentiels", surtout ceux qui ne pourront pas mettre de drive en place. Lors du confinement précédent, Albin Michel avait demandé aux hypers de ne pas mettre en rayon les titres sortis juste avant le confinement (j'ignore si la consigne, basée sur la bonne volonté, avait été suivie).
J'ai observé depuis septembre de nombreux petits problèmes de distribution. Ça va être chaud.
Chez Albin, une bonne partie de la boîte travaille de chez elle, non pas en télétravail, mais à cause de la multiplication des cas et des cas contacts (ma plus proche collaboratrice est malade du covid et donc en arrêt). S'il y a un ou plusieurs cas dans un entrepôt, ça peut devenir très vite rigolo. Le soucis, d'après mes observations certes limitées, c'est que nous (les Français), dès le premier confinement fini, nous n'avons pas pris assez au sérieux le "isoler", de tester / tracer / isoler.

J'ai réunion à 10 heures, j'en saurai forcément davantage.

Pour moi, vis à vis des libraires indépendants, la question centrale va être Amazon, plus encore que les hypers (qui ont de fait un choix réduit aux best-sellers / gros tirages). La clientèle d'hyper c'est pas forcément la clientèle de librairie ; j'ai l'impression, mais je me trompe peut-être que les gens qui achètent en librairie n'achètent pas (ou très peu) en hyper.

GD

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

A mon sens, les commentaires des libraires sont plus éclairants que l'article en lui-même...

GD

[Olivier Girard]

A mon sens, les commentaires des libraires sont plus éclairants que l'article en lui-même...

GD

Lien déjà publié hier… quelques posts plus hauts, mais qu'importe.

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

A mon sens, les commentaires des libraires sont plus éclairants que l'article en lui-même...

GD

Lien déjà publié hier… quelques posts plus hauts, mais qu'importe.

Oups... désolé.

[Lutin]

Mon libraire souhaite rester ouvert sur un système clic and collect minimum. La période de Novembre Décembre est trop cruciale pour la survie de la librairie. Par contre il a une grosse interrogation sur la chaine du livre. Si il n'y a pas de diffusion/distribution, comment assurer les commandes ?

Je connais d'autres boutiques qui se dirigent vers du click and collect, notamment ma boutique de jeux, et ce sera le seul moyen de les soutenir.
La période est néfaste pour tout ce qui est petits commerces et artisanats (coiffeurs, bars, salon de thé,...) et qui ne sont pas orientés vers le clic and collect, ainsi que les petits fournisseurs des dites boutiques. Je parle en connaissance cause, mes ventes de miel reposent sur novembre et décembre, et je l'ai dans l'os... et le moral est en berne comme pour eux.

Quant aux lecteurs, je rejoins Gilles, je ne pense pas que le public de supermarché/hypermarché soit le même que celui des librairies. SI ces dernières assurent le click and collect, elles peuvent s'en sortir "honorablement", même si l'absence passage restera pénalisant. Les clients qui passent par les boutiques, font également un choix par rapport à Amazon. Les autres continueront à utiliser les plateformes en ligne.
Je m'interroge également sur le choix des maisons d'éditions, et de leurs consœurs ou les groupes comme Asmodée... quelle politique sera adoptée ? report en cascade, annulation, réduction de la voilure?