Lutin a écrit :saimonax a écrit :Il faut sanctionner Amazon, mais il faudrait aussi sanctionner ceux qui commandent chez eux. C'est pas de la facilité, c'est de la collaboration !
(merci, au revoir)
Je suis assez surprise d'une telle opinion, sans fondement à une telle sévérité.
Les habitants des campagnes ne sont pas - au moins TOUS - des incultes sauvages qui ne méritent pas d'accéder à la littérature. Certes, ils ne représentent que 20% de la population, mais quand même, je ne vois aucune, mais absolument aucune raison de les écarter ce cette possibilité.
A moins que les éditeurs s'asseyent de tout cœur sur ces 20% de gens considérés alors comme des sous-citoyens.
De même cette population déjà pas aidée, hein, devrait alors se voir appliquée une double peine, avec une sanction dans les cas où ils oseraient passer outre cette interdiction et commander chez le satan amazon...
Si nous suivons cette logique où seules les librairies sont les seules à fournir la littérature, le principe de sévérité doit également s'appliquer aux éditeurs qui bénéficient d'une boutique en ligne et une distribution directe, non?
Pour finir, encore faudrait-il avoir un libraire sympathique dans une ville située à 25 km qui ne vous met pas mal à l'aise quand vous commander des bouquins de sf et de fantasy. Amazon, au moins ne juge pas.
Alors, je dis merci amazon de m'offrir la possibilité de sortir d'un désert culturel! Merci amazon de me fournir les vis de pas à gauche quand après avoir fait de multiples boutiques en ville en vain, il me fournit mon besoin immédiatement. Merci amazon de me procurer les bouquins en VO que je souhaite.
Bref, j'en ai assez que l'on tape toujours sur les clients d'amazon avec des postures effarouchées.
C'est à dire que je ne vois pas bien le rapport entre habiter à la campagne et commander chez Amazon ?
Il y a 50 façon de commander des livres sur internet sans Amazon et sans que ça coûte plus cher (ou si peu...). Amazon vends à perte pour couler la concurrence (le coût de la distribution est gargantuesque), c'est une pratique de voyou. Car ce qui fait gagner de l'argent à Amazon, ce n'est pas la vente d'objets (livres, disques, etc), ce sont les contrats et partenariats établis avec un certains nombres d'organismes et de pays, sur la revente de données personnelles par exemple, via son Cloud. Le fameux Amazon Web Services, qui héberge des chose comme Instagram, Netflix, Pinterest, voir même... la CIA.
Mon opinion n'est pas sans fondements : il faut savoir ce que vous financez en achetant vos livres chez eux. A savoir que vous ne donnez de l'argent ni aux auteurs ni aux éditeurs (ou si peu) : vous en donnez à quelqu'un qui méprise le droit du travail, qui pratique l'évasion fiscale, qui spécule sur vos données personnelles, etc.
C'est ça qui est un choix. Le faire relève de la collaboration.