Léo Henry a écrit :Il va donc soit falloir réussir à dégager des droits équivalents à des honoraires d'avocat ou de médecin généraliste, soit revoir complètement le système de rémunération de ce corps de métier.
La deuxième piste est à mon avis (surprise !) la bonne. Parce que le statut soi-disant exceptionnel des artistes auteurs a toujours été un labo de précarisation du travail et de déconnexion entre labeur et rémunération (quand les intermittents se battent, c'est pour ne pas être traités comme nous). Au-delà d'une réflexion sectorielle, ça peut être une belle occasion de réfléchir, pour tout le monde, aux moyens de subsistance.
La piste évoquée en tête de cette discussion (un plancher pour le droit d'auteur) serait une première piste, insuffisante certes, mais ce serait un signal intéressant envoyé à la profession, notamment (on les oublie trop souvent) aux auteurs jeunesse qui n'ont souvent droit qu'à un maigre 6% :
https://www.la-charte.fr/actions/expositions/Une autre serait d'aligner le statut de l'auteur sur celui de l'intermittent du spectacle (avec des indemnités hors phase de sortie d'un livre).
Une troisième, jadis lancée par Victor Hugo, serait d'instaurer le domaine public payant, à savoir de faire payer des droits à un éditeur quand il édite un livre tombé dans le domaine public, afin de les reverser à des auteurs vivants (sous forme d'indemnités, d'aides à la création, etc.) C'est une idée qui est beaucoup discutée, mais pas beaucoup défendue, hélas :
https://www.cairn.info/revue-legicom-20 ... ge-117.htmhttps://scinfolex.com/2020/01/25/rappor ... is-ecarte/