Pierre-Paul Durastanti a écrit :Apophis a écrit :Weirdaholic a écrit :(De façon générale, je serai curieux de savoir la proportion de manuscrits qui sont éliminés après un bref feuilletage.
En tant que Lecteur (avec un grand "L") de manuscrits VO pour le compte de diverses maisons d'édition (expérience qui vaut ce qu'elle vaut), j'élimine dans les 25% à la simple vue du résumé, dans les 20% en 10-30 pages, 5% après 30 à quelques centaines de pages (sans aller jusqu'à la fin), dans les 25% après avoir lu l'intégralité du bouquin, et je recommande plus ou moins chaudement le quart restant.
Parce que tu lis des bouquins VO qui ont déjà été écrémés.
Pour avoir lu abondamment du manuscrit en français, je peux dire que c'est plutôt, respectivement, 40%, 40%, 15% et 5% (grand max, mais je ne veux pas causer une épidémie de dépression nerveuse).
Merci pour les réponses, qui confirment un peu ce que je pensais... Par contre, ça m'en fait m'en poser une autre : qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dans un résumé pour suffire à éliminer un manuscrit ? Un hors-ligne éditoriale flagrant ? Une accumulation de clichés (mais l'auteur peut les revivifier, sait-on jamais) ? Carrément des fautes d'orthographe ?
(Je suis de ceux qui pensent qu'un grand texte est, par essence, irrésumable, d'où sans doute ma question naïve.)
Erwann a écrit : Il faut vraiment que ce soit un texte qui déchire tout.
Là encore, j'ai une question, pour ma culture personnelle : c'est quoi, pour "Bifrost", une nouvelle qui déchire ? Exemples, please ! ^_^
(Je saurais très bien quoi répondre à la question si on me la posait, d'où ma perplexité : combien de grandes nouvelles de l'imaginaire qui ne vous "déchirent" pas tant que ça sur le coup, mais continuent à vous travailler longtemps après, en profondeur ?)