Harcèlement sexuel dans l'édition

[Shibia]

Fin du débat pour moi, mais svp, évitez de demander aux "lecteurs" de s'impliquer dans ce problème, interne à une maison d'édition, qui aurait pu être résolu sans tout ce déballage sur la place publique.

Sans lecteurs et lectrices, pas de maison d'édition.
Et sur ce forum, il y a de tout : de "simples" lecteurs et lectrices, des autrices et auteurs, des gens qui travaillent dans le monde du livre dans son ensemble (éditeurs du Bélial' ou d'ailleurs, libraires, journalistes, organisateurs ou bénévoles de manifestations autour de la SFFF). Et savoir qu'un membre de ce milieu a un comportement problématique, n'est pas un "déballage", mais une information. D'autant qu'à de rares exceptions près, ce fil ne prend pas position sur pour ou contre Machin ou telle maison, mais plutôt : 1- continue à informer sur l'évolution de la situation et les réactions publiques des différents acteurs, et 2- on sait qu'il y a quelque chose de pourri dans le royaume de la SFFF, que peut-on faire pour l'améliorer.
Et non Lucie n'était pas agressive.

[Pierre-Paul Durastanti]

Hystériser la parole féminine, prôner l'entre-soi, dénoncer les "chevaliers blancs", parler de "psychodrame", s'estimer seul à être ouvert d'esprit... Bravo, le bingo est complet, je pense.

[ubikD]

Hystériser la parole féminine, prôner l'entre-soi, dénoncer les "chevaliers blancs", parler de "psychodrame", s'estimer seul à être ouvert d'esprit... Bravo, le bingo est complet, je pense.

C'est exactement ce que je pense.

Fin du débat pour moi, mais svp, évitez de demander aux "lecteurs" de s'impliquer dans ce problème, interne à une maison d'édition, qui aurait pu être résolu sans tout ce déballage sur la place publique.

Ben, sans appartenir au milieu de l'édition, il y a un truc tout simple qui s'appelle l'empathie. Mais bon, faut croire que c'est superflu...

[Aldaran]

Fin du débat pour moi, mais svp, évitez de demander aux "lecteurs" de s'impliquer dans ce problème, interne à une maison d'édition, qui aurait pu être résolu sans tout ce déballage sur la place publique.

Fin du débat pour toi, nous, on continue si ça nous chante.
Certains lecteurs demandent eux-mêmes à signer, ils n'ont pas attendu qu'on leur demande. Mais, de source sure, je ne suis au courant que pour moi, c'est lisible plus haut.

Non, justement, le « problème » ne peut absolument pas se régler sans ce que tu appelles « déballage » (que d'autres appellent « libération de la parole », ce que je trouve tout aussi con...). Ça fait même un moment que le silence des un(e)s et des autres sous prétexte de « problème interne » à telle ou telle structure empêche tout le monde d'avancer.
Certes, on peut compartimenter tous les « problèmes » (c'est même suggéré officiellement par une certaine abrutie de service) mais je ne vois pas en quoi ça fera changer les choses ni empêchera de constater qu'il ne s'agit pas de « problèmes internes ».

Si tu constates un geste déplacé ou plus grave ailleurs que dans ta boîte, ça ne te concerne pas ? Sérieux ?
De mon côté, si mes 50 kilos ne me permettent pas de claquer le beignet des porcs (pour autant que ça serve à quelque chose...) que je croise encore trop souvent, j'ai un foutue grande gueule et je m'en sers pour qu'un maximum de personnes m'entendent et se rendent compte de ce qui se passe.
Selon l'évolution de la situation, je me mets à courir ou je reprends une pinte...

Bref...

[JDB]

Article très pertinent de Marcus Dupont-Besnard sur le site Numerama.
JDB

[Weirdaholic]

Article très pertinent de Marcus Dupont-Besnard sur le site Numerama.

En effet. (NB : Lucie Chenu l'avait déjà signalé deux messages plus haut. ^_^)

Un des points que soulignent les autrices interrogées (outre l'association malencontreuse Fy féminine / jeunesse) est la précarité du statut de l'écrivain de SFFF, qui favoriserait d'autant les rapports de force, et donc le sexisme (je mets le conditionnel par précaution, je suis du même avis ; j'ai tendance à penser, comme d'autres, que tous les rapports de domination sont liés).

Du coup, ça me rappelle une autre discussion, à propos d'un auteur que j'admire beaucoup pour son style, mais qui tançait (à tort) le soi-disant corporatisme de la "profession" auctoriale...

(Je ne dis pas ça méchamment, c'est juste que si les deux problèmes sont bien liés, on ne luttera pas contre l'un sans lutter contre l'autre.)

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Un des points que soulignent les autrices interrogées (outre l'association malencontreuse Fy féminine / jeunesse)...

Je réagis juste sur ça, Le Prieuré de l'orangé, j'ai lu le début en VO et, à un ou deux détails près, j'ai trouvé que c'était un livre young adult (comme Mage de bataille, d'une certaine façon).
Le young adult c'est une façon de vendre des livres avec des codes (commerciaux) particuliers, c'est pas tellement lié à la jeunesse des lecteurs potentiels (en grand format ils sont surtout achetés par des lectrices adultes).

GD

[Weirdaholic]

Le young adult c'est une façon de vendre des livres avec des codes (commerciaux) particuliers, c'est pas tellement lié à la jeunesse des lecteurs potentiels (en grand format ils sont surtout achetés par des lectrices adultes).

J'en ai moi-même beaucoup lu à une époque... ^_^ donc en effet ce sont des codes (arbitraires, comme tout code).

Peut-être aussi que le problème évoqué ici (un éditeur pense à du young adult dès qu'une femme lui propose un manuscrit plus ou moins orientée Fy) n'arrive pas dans toutes les maisons d'édition ? (La preuve avec Quitter les monts d'automne ! ^_^)

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Le young adult c'est une façon de vendre des livres avec des codes (commerciaux) particuliers, c'est pas tellement lié à la jeunesse des lecteurs potentiels (en grand format ils sont surtout achetés par des lectrices adultes).

J'en ai moi-même beaucoup lu à une époque... ^_^ donc en effet ce sont des codes (arbitraires, comme tout code).

Peut-être aussi que le problème évoqué ici (un éditeur pense à du young adult dès qu'une femme lui propose un manuscrit plus ou moins orientée Fy) n'arrive pas dans toutes les maisons d'édition ? (La preuve avec Quitter les monts d'automne ! ^_^)

Y'a un moment, il faut appeler un chat un chat : des manuscrits de SF écrits par des femmes je n'en reçois pas, c'est moins de 1% de ce que je reçois. Les envois féminins c'est presque que de la fantasy et 7 ou 8 fois sur dix, c'est de la jeunesse ou du young adult, genres que je ne publie pas. Cette semaine, j'ai fait trois refus "féminins", deux étaient de la jeunesse. Une des autrices m'a répondu : "je sais, mais j'ai essayé quand même".

GD

[Meor]

Et à un moment tu sais bien aussi que c’est plus compliqué, que c’est un ensemble de signaux envoyé et de ce que nous - en tant que femmes - nous autorisons à écrire, aux domaines vers lesquels nous sommes de facto découragées d’aller ... ou encouragées à nous consacrer. C’est vraiment un putain de *système* en fair et y’a pas mal d’etudes sur le sujet ! Ca veut pas dire que sans y’aurait 200% d’augmentation et une égalité parfaite, ça veut aussi dire qu’il faut tendre la main et pas juste dire « elles n’ont qu’à faire tous les efforts » et avant de tendre la dite main, réfléchir à ce qui amène à ces grandes disparités.

Exemple dans cet article de Thomas Breda en 2014 :

Les études de genre montrent que l’absence de femmes dans les métiers scientifiques est la conséquence d’une construction sociale selon laquelle certains métiers ne sont pas faits pour les femmes (ou pour les hommes). Elles considèrent en général cette construction sociale comme un frein potentiel aux libertés individuelles et un outil au service de la domination d’un sexe sur l’autre.