FranB a écrit :Je suis une femme et j'écris de la SF, j'aimerais participer au patrimoine SF français - et je fais tout pour.
Vous répondez vous même à votre question ou "injonction contradictoire" : écrivez un livre excellent et inoubliable et toutes les portes vous seront ouvertes (si vous êtes prête à signer un contrat d'édition, car ça aussi on en parle en fin de compte assez peu). C'est la même chose pour les hommes aujourd'hui (c'était sans doute pas vrai il y a quarante ans).
Ma réponse ne se veut pas désagréable ou cruelle... et je vais vous donner l'envers du décor.
Je publie dix livres par an. Je pioche ces dix livres dans le réservoir de mes auteurs, ceux que je publie depuis mon arrivée chez Albin Michel et dans tout ce que les agents me soumettent, et je pioche un ou deux livres par an dans ce qu'on me soumet via le service des manuscrits. Un, deux, zéro ; ça va dépendre des années. Et plus j'avance, plus ça va tendre vers zéro. Sans oublier que je sollicite des auteurs, comme Estelle Faye, par exemple. Donc sur les milliers de "nouveaux" livres potentiels qui me sont soumis chaque année, j'en publie zéro, un ou deux.
Moi, je ne peux publier que de l'exceptionnel, alors ce qui est exceptionnel est subjectif, mais à mes yeux ça doit être exceptionnel. Ça ne l'est pas toujours, bien sûr, mais il faut que j'ai un coup de cœur pour un texte.
La première loi, c'est qu'on ne publie jamais un livre qui est un "pourquoi pas". Jamais.
GD