Harcèlement sexuel dans l'édition

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Shibia
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Shibia » 14 mai 2021 à 14:46

Lucie Chenu a écrit :Oui, tu as raison, supprime mon post, si tu veux...

(ok, faut que je prenne des cours d'anglais ;-) )

Ah toi non ! Au moins, tu discutes et tu lis les réponses. :)
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Lucie Chenu
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Lucie Chenu » 14 mai 2021 à 14:48

Shibia a écrit :
Lucie Chenu a écrit :Oui, tu as raison, supprime mon post, si tu veux...

(ok, faut que je prenne des cours d'anglais ;-) )

Ah toi non ! Au moins, tu discutes et tu lis les réponses. :)

Arf ! Je lis même les articles qui sont cités ! :)
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Caliban
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Caliban » 14 mai 2021 à 15:02

Lucie Chenu a écrit :visiblement, tu parles de discussions sur le forum. Il me semblait que @Shibia parlait de code de conduite en salons et festivals...

Non, on parle bien de la même chose, il me semble.

Lucie Chenu a écrit :1°) Si des femmes estiment souhaitables qu'il y ait un code de conduite clair lors des salons et festivals, concernant le harcèlement sexuel, comment peux-tu dire "il me semble que le problème est moins l'établissement d'un "code de conduite"..."

Dans mon expérience, établir un code de conduite est rarement très difficile, sauf dans un environnement déjà conflictuel. A ma connaissance, lorsqu'une convention, un salon ou un festival a souhaité le faire, ça n'a jamais posé de problème particulier.

Lucie Chenu a écrit : "... déterminer qui est fondé à décider s'il a ou non été violé". Pardon ? C'est pas clair, là. Certaines personnes seraient-elles moins fiables que d'autres, et dans ce cas, leur parole aurait-elle moins de valeur, si ou lorsqu'elle disent avoir été violées ?
Est-ce que tu te rends compte de ce que tu écris ?

Excuse-moi, je n'ai apparemment pas été suffisamment clair. Je voulais bien sûr dire :
Il me semble que le problème est (plutôt) de déterminer qui est fondé à décider si ce code a ou non été violé.


Qu'entends-tu, dans le cas précis du harcèlement sexuel en salon littéraire, par "incidents de frontière" ?

Quelle que soit la norme de comportement que l'on se donne, il y aura toujours des comportements-limite.
Si un code de conduite précisait par exemple qu'on ne peut pas s'approcher de quelqu'un à moins de 50 cm sans son consentement, que ferait-on lorsqu'une personne s'estimerait agressée parce qu'une autre est venue à plusieurs reprises à 49,5 cm d'elle, l'autre se considérant dans son bon droit parce que, dans son estimation, elle était à 50,5 cm ?

On aura beau considérer que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, ce n'est pas vraiment mon expérience en ces matières.

Est-ce que c'est "il y a toujours eu des mains aux fesses, on va pas s'embêter pour ça" ?

Pour le coup, il me semble qu'on est là suffisamment loin des limites énoncées par n'importe quel code de conduite raisonnable (qui tourneraient plus probablement autour de "éviter de toucher autrui sans son consentement") pour que la question ne se pose pas vraiment.

Et enfin, quels sont les "arbitres impartiaux" que tu veux trouver ??? Et qu'auraient-ils à juger ? Est-ce que tu considères que lorsqu'une femme est harcelée et met en accusation son agresseur, ça n'est, au fond, qu'un match entre deux parties égales ?

Tu es en pleine pétition de principe. Si tu pars de l'hypothèse qu'il y a une victime et un agresseur bien identifiés, la situation n'a évidemment rien de symétrique. Mais les choses sont généralement moins claires. On aura plus souvent une personne qui se considère comme harcelée mettant en accusation quelqu'un qui considère ne jamais l'avoir agressée, voire deux témoignages contradictoires et irréconciliables sur le même incident.

Et toi, quelle partie vas-tu encourager, lors de ce match ?

A priori celle de la vérité factuelle, de la neutralité objective et du respect littéral de la loi, ou du "code" en vigueur, contre celle des procès d'intentions et de la partialité sexiste.
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Lucie Chenu
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Lucie Chenu » 14 mai 2021 à 15:19

Caliban a écrit :
Lucie Chenu a écrit :visiblement, tu parles de discussions sur le forum. Il me semblait que @Shibia parlait de code de conduite en salons et festivals...

Non, on parle bien de la même chose, il me semble.

Lucie Chenu a écrit :1°) Si des femmes estiment souhaitables qu'il y ait un code de conduite clair lors des salons et festivals, concernant le harcèlement sexuel, comment peux-tu dire "il me semble que le problème est moins l'établissement d'un "code de conduite"..."

Dans mon expérience, établir un code de conduite est rarement très difficile, sauf dans un environnement déjà conflictuel. A ma connaissance, lorsqu'une convention, un salon ou un festival a souhaité le faire, ça n'a jamais posé de problème particulier.


OK, j'ai cru que tu estimais que ça n'avait pas une grande importance !

Lucie Chenu a écrit : "... déterminer qui est fondé à décider s'il a ou non été violé". Pardon ? C'est pas clair, là. Certaines personnes seraient-elles moins fiables que d'autres, et dans ce cas, leur parole aurait-elle moins de valeur, si ou lorsqu'elle disent avoir été violées ?
Est-ce que tu te rends compte de ce que tu écris ?

Excuse-moi, je n'ai apparemment pas été suffisamment clair. Je voulais bien sûr dire :
Il me semble que le problème est (plutôt) de déterminer qui est fondé à décider si ce code a ou non été violé.


Nous ne sommes ni la police ni la justice. En l'état des choses, je crois les victimes qui prennent la parole. (J'ai de bonnes raisons pour cela, mais je n'ai pas à en parler publiquement, ni même en privé, d'ailleurs.)

Qu'entends-tu, dans le cas précis du harcèlement sexuel en salon littéraire, par "incidents de frontière" ?

Quelle que soit la norme de comportement que l'on se donne, il y aura toujours des comportements-limite.
Si un code de conduite précisait par exemple qu'on ne peut pas s'approcher de quelqu'un à moins de 50 cm sans son consentement, que ferait-on lorsqu'une personne s'estimerait agressée parce qu'une autre est venue à plusieurs reprises à 49,5 cm d'elle, l'autre se considérant dans son bon droit parce que, dans son estimation, elle était à 50,5 cm ?

On aura beau considérer que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, ce n'est pas vraiment mon expérience en ces matières.

Est-ce que c'est "il y a toujours eu des mains aux fesses, on va pas s'embêter pour ça" ?

Pour le coup, il me semble qu'on est là suffisamment loin des limites énoncées par n'importe quel code de conduite raisonnable (qui tourneraient plus probablement autour de "éviter de toucher autrui sans son consentement") pour que la question ne se pose pas vraiment.


Tel que tu l'énonçais, ça n'était pas suffisamment clair pour moi. Les forums, RS, etc. ne sont pas les meilleurs lieux pour discuter et se comprendre.

Et enfin, quels sont les "arbitres impartiaux" que tu veux trouver ??? Et qu'auraient-ils à juger ? Est-ce que tu considères que lorsqu'une femme est harcelée et met en accusation son agresseur, ça n'est, au fond, qu'un match entre deux parties égales ?

Tu es en pleine pétition de principe. Si tu pars de l'hypothèse qu'il y a une victime et un agresseur bien identifiés, la situation n'a évidemment rien de symétrique. Mais les choses sont généralement moins claires. On aura plus souvent une personne qui se considère comme harcelée mettant en accusation quelqu'un qui considère ne jamais l'avoir agressée, voire deux témoignages contradictoires et irréconciliables sur le même incident.

"pétition de principe" ? Je ne comprends pas. Mais en l'occurrence, vu le sujet du fil, oui, je pars du principe qu'il y a DES (pas une seule, mais des) victimes identifiées (même si certaines témoignent de façon anonyme) et un agresseur identifié.


Et toi, quelle partie vas-tu encourager, lors de ce match ?

A priori celle de la vérité factuelle et celle de la neutralité objective et du respect de la loi, ou du "code" en vigueur, contre celle des procès d'intentions et de la partialité sexiste.


Sur cette partie-là, je crois qu'on ne met pas du tout les mêmes choses derrière les mots, qu'on n'a pas du tout le même vécu, les mêmes expériences, etc. Du coup, la vérité factuelle, c'est quoi ? Je crois qu'on a, toi et moi, nos préjugés et partant nos procès d'intention (quand bien même on ne voudrait pas) et notre partialité, sexiste ou autre.

Mais cette "question" relevait de mon quart d'heure d'agacement et elle dépassait les limites pour un forum. On l'efface de notre mémoire, si tu veux bien ;-)
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Caliban » 14 mai 2021 à 15:35

Lucie Chenu a écrit : Nous ne sommes ni la police ni la justice. En l'état des choses, je crois les victimes qui prennent la parole. (J'ai de bonnes raisons pour cela, mais je n'ai pas à en parler publiquement, ni même en privé, d'ailleurs.)

Tu es encore en pleine pétition de principe — c'est-à-dire dans l'erreur logique qui consiste à se donner pour hypothèse ce que l'on souhaite démontrer. Si l'on sait d'avance que c'est la victime d'une agression qui prend la parole — il faut évidemment la croire. Mais lorsqu'on n'en sait rien ?

Sur cette partie-là, je crois qu'on ne met pas du tout les mêmes choses derrière les mots, qu'on n'a pas du tout le même vécu, les mêmes expériences, etc. Du coup, la vérité factuelle, c'est quoi ?

Qu'est-ce que la vérité ? Vieille question. Qui débouche traditionnellement sur la suivante : peut-on s'en laver les mains ?
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Erwann » 14 mai 2021 à 15:42

Caliban a écrit :Qu'est-ce que la vérité ? Vieille question. Qui débouche traditionnellement sur la suivante : peut-on s'en laver les mains ?

Je ramasse les copies dans quatre heures.
Blague à part, tâchons de rester sur le sujet.

Shibia mentionnait plus haut le tweet de Betty Piccioli : de ce que je peux voir sur Twitter, c'est ce que ça incite plusieurs lecteurs/blogueurs à ne plus guère avoir envie de soutenir Bragelonne, faute de déclaration de la maison sur le sujet.
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Aldaran » 14 mai 2021 à 15:49

Caliban a écrit :Cela dit, à ma connaissance (quelqu'un a d'autres infos ?), la seule plainte déposée en justice dans cette affaire est une plainte en diffamation émanant de Marsan lui-même.

À ce propos, en effet, est-ce que quelqu'un a de nouvelles informations ? Elle a été réellement déposée, cette plainte ?

Dans l'état actuel de mes connaissances, je n'ai que :
Stéphane Marsan a écrit :Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.

L'a-t-il fait ou ne s'agit-il que d'une des nombreuses menaces agitées dans son droit de réponse ?

De mon côté, j'espère sincèrement qu'il l'a fait et qu'il la maintiendra. Sans que cela soit fréquent, et sauf erreur de ma part, il est déjà arrivé qu'un plaignant ne le reste pas après dépôt de sa plainte. Reste à savoir si elle existe et attendre que la justice fasse son boulot. La justice étant humaine (donc lente), soyons patients, aussi difficile que ça puisse l'être. Et continuons de frapper sur nos gamelles, ça fait passer le temps et ça soulage (un peu).
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Caliban » 14 mai 2021 à 18:20

Aldaran a écrit : À ce propos, en effet, est-ce que quelqu'un a de nouvelles informations ? Elle a été réellement déposée, cette plainte ?

Le droit de réponse de Marsan évoque une plainte en diffamation avec constitution de partie civile de février 2020, à l'encontre de RadioFrance — dans la mesure où c'est passé par son avocat, elle doit toujours être active. Pour la polémique récente, je n'ai rien vu passer, ni plainte contre lui, ni contre-plainte en diffamation.
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Lhisbei » 14 mai 2021 à 18:28

Soyons précis.

Dans son droit de réponse (via cabinet d'avocats Pierrat & Associés) à la tribune d'Adrien Tomas sur Actualitté du 04/05 (dans les commentaires)

Le 30 septembre 2020, j’ai déposé une plainte avec constitution de partie civile du chef de diffamation à la suite de la publication d’un article extrêmement contestable sur le site internet de Francetvinfo concernant l’édition française et ne donnant pas mon nom, mais aux allusions plus que contestables et erronées.


et

Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.


Pour rappel, le cabinet d'avocats Pierrat & Associés est celui qui a accompagné Denis Baupin dans sa plainte pour diffamation contre Médiapart (déjà) qui avait publié le témoignage de treize femmes relatant des agressions sexuelles de ce dernier. Le résumé est ici. Denis Baupin n'a jamais été condamné pour agressions sexuelles, les faits étant prescrits, classement sans suite par le parquet des plaintes déposées. Mais si le caractère diffamatoire d'une partie de l'article a été reconnu, Denis Baupin et son cabinet ont été déboutés de leurs demandes et les juges ont condamné pour procédure abusive Denis Baupin (500 euros de dommages et intérêts à chacun des prévenues qui en avaient fait la demande). A l'issue du procès D Baupin n'avait pas fait appel.
Toute similitude...

Si je digresse, vous le dites.
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Re: Harcèlement sexuel dans l'édition

Messagepar Lucie Chenu » 14 mai 2021 à 18:45

Lhisbei a écrit :Soyons précis.

Dans son droit de réponse (via cabinet d'avocats Pierrat & Associés) à la tribune d'Adrien Tomas sur Actualitté du 04/05 (dans les commentaires)

Le 30 septembre 2020, j’ai déposé une plainte avec constitution de partie civile du chef de diffamation à la suite de la publication d’un article extrêmement contestable sur le site internet de Francetvinfo concernant l’édition française et ne donnant pas mon nom, mais aux allusions plus que contestables et erronées.


Je n'ai jamais bien compris comment on pouvait porter plainte pour diffamation pour un article où l'on n'est pas nommé... Je ne dis pas que des allusions ne peuvent pas être comprises, bien sûr, et faire du tort, mais je ne comprends pas comment ça se passe du point de vue juridique.

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