Kent State - Derf Backderf

[Gromovar]

Un excellent album extrêmement documenté sur la tragédie de Kent State U.

[Weirdaholic]

Ca ne me surprend pas... Qu'il soit à mourir de rire (Trashed, Punk rock et mobiles homes) ou à mourir tout court (le glaçant Mon ami Dahmer), le boulot de Derf Backderf recrée l'époque dont il parle avec une précision de sociologue (et sans jamais être didactique).

(Et il faut (re)lire Armageddon Rag, ne serait-ce que pour se rappeler qu'il n'y a pas que Le Trône de fer dans la vie de son auteur... ^_^ En plus, c'est un des rares ouvrages à mixer brillamment musique et imaginaire, avec en effet certaines nouvelles de Mélanie Fazi et un roman de Catherine Dufour).

[Gromovar]

Je vais acheter Punk-rock et mobile homes.

[Weirdaholic]

Je vais acheter Punk-rock et mobile homes.

C'est l'album idéal pour passer du versant "sérieux" au versant plus "comique" de Derf Backderf... On retrouve beaucoup du climat de Mon ami Dahmer (les mobile homes, l'adolescence de bric et de broc), avec en prime la montée du punk rock et de la new wave (face au rock gentillet de ces années-là que tout le monde a oublié, et pour cause ^_^).

Comme toujours, c'est très bien observé (et très plaisant à lire).

(Après, il te restera Trashed, qui est à la fois archi-drôle et désespérant, puisqu'il parle, entre autres, de notre propension à accumuler des ordures...)

[JDB]

Info: Kent State lauréat de l'Eisner Award dans la catégorie "meilleure œuvre inspirée par des faits réels".
JDB

[Weirdaholic]

Info: Kent State lauréat de l'Eisner Award dans la catégorie "meilleure œuvre inspirée par des faits réels".

Et il le mérite ! Je viens enfin de le sortir de sa PAL, et c'est aussi bon que le dit Gromovar (je le dirai bien moi-même, mais je ne suis pas sûr de trouver un angle original pour une chronique) :

Un excellent album extrêmement documenté sur la tragédie de Kent State U.

On y retrouve la même capacité à dépeindre un engrenage funèbre que dans Mon ami Dahmer, et la même réflexion sur la façon dont la société des adultes maltraite la jeunesse que dans toute son oeuvre.

Et il y a bien sûr un vrai travail graphique : pour ceux et celles qui l'ont lu, rappelez-vous comment il réinterprète dans la scène finale cette photo (TW: cadavre.)