Vision aveugle, Peter Watts
- FeydRautha
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Re: Vision aveugle, Peter Watts
Ça tombe bien, j'ai fait de la place !
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
- FeydRautha
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Re: Vision aveugle, Peter Watts
Trop de commentaires dithyrambiques, ça cache quelque chose !
(L'édition semble de très belle qualité, bravo :))
(L'édition semble de très belle qualité, bravo :))
Re: Vision aveugle, Peter Watts
Franchement, mettre une couverture de Manchu, des illustrations à l'intérieur et une nouvelle, vous croyez vraiment que ça va suffire à me faire racheter le livre... Et ben oui, je suis faible et j'aime trop Watts pour laisser passer cette édition.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Vision aveugle, Peter Watts
Mon deuxième roman de SF préféré, une édition magnifique, un paratexte inédit, et une citation de Neal Asher pour couronner le tout ? D'habitude, je ne rachète jamais une autre édition d'un livre que je possède déjà (sauf traduction, à la rigueur), mais là, je ne me suis même pas posé la question une attoseconde. Précommandé, donc, et j'ai vraiment hâte de le recevoir !
Re: Vision aveugle, Peter Watts
Pfff... Vous êtes faibles...
Biro a écrit :...dit-il en sortant sa carte bleue ;o)
Re: Vision aveugle, Peter Watts
La réédition de ce livre au Bélial' (je précise que je compte me l'offrir, car lors de sa première publication je suis passé à côté, débordé par mes lectures "utiles"--ie pouvant déboucher sur une traduction) m'inspire certaines réflexions, déjà abordées par Olivier Girard dans un ou des éditoriaux de Bifrost.
[Erwann, si tu le juges utile, tu peux créer un fil dédié.]
Combien de livres comme celui-ci, qui sont salués lors de leur publication, connaissent un certain succès, font l'objet (ou pas) d'une réédition en poche... puis, quatre ou cinq ans plus tard sont introuvables et abandonnés par leur(s) éditeur(s)?
Les exemples ne manquent pas.
Pour ce qui est des classiques du genre, citons Theodore Sturgeon. Mis à part Cristal qui songe et Les Plus qu'humains, récemment réédités dans une traduction restaurée, plus aucun de ses livres n'est disponible.
Sauf erreur de ma part, rien non plus de Zelazny hormis "Les Princes d'Ambre" (et le Une Heure-Lumière, bien sûr).
En tant que traducteur, je reçois chaque année (ou suis censé recevoir--certains éditeurs sont négligents) un relevé de droits d'auteur m'informant du statut des livres que j'ai traduits pour tel ou tel éditeur (épuisé? en stock?).
Et donc, je sais (ou crois savoir, cf les éditeurs négligents suscités) que:
--"L'Aube de la nuit", la saga de Peter F. Hamilton est épuisée dans toutes ses éditions, sauf un tome chez Laffont;
--"Le Quatuor de Jérusalem" est épuisé sauf un tome (la tétralogie n'a jamais été reprise en poche);
--la trilogie "Les Magiciens" de Lev Grossman semble toujours disponible (L'Atalante fait partie des éditeurs négligents) mais n'a jamais été reprise en poche, en dépit de l'existence d'une série télé.
J'arrête là. En fonction de vos goûts, vous trouverez sûrement des auteurs et des livres apparemment tombés dans l'oubli. Comme l'écrivait Olivier dans un des éditoriaux évoqués plus haut (je cite de mémoire), une des missions des éditions de poche était jadis de faire vivre le fond, et il semble qu'elles y aient renoncé.
Est-ce à des éditeurs comme Le Bélial' (petit mais vaillant et déterminé) de le faire? Sûrement, pour ses auteurs-phares (Vance, Anderson, Watts, Liu pour n'en citer que quatre), mais quid des autres?
A mesure que la SF (au sens large) avance, que deviennent les classiques? Il suffit de lire certains dossiers de Bifrost pour constater que l'auréole de certains auteurs est aujourd'hui sacrément rouillée et que, petit à petit, ils deviennent illisibles pour certains lecteurs.
Le débat n'est pas nouveau. Il y a dix ou vingt ans, sur un forum dédié (ActuSF ou Le Cafard, je ne sais plus), je le lançais déjà sous le titre "Préservation du patrimoine: est-ce qu'on n'en fait pas trop?" ou quelque chose d'approchant.
Car il ne faut pas oublier une donnée essentielle: sauf évolution surprenante, le public de la SF (au sens large) est limité, et donc la surabondance de publications est forcément nuisible à moyen ou à long terme. Chaque période d'euphorie pléthorique a été suivie d'un retour de bâton qui a failli tuer le genre dans notre pays.
JDB
[Erwann, si tu le juges utile, tu peux créer un fil dédié.]
Combien de livres comme celui-ci, qui sont salués lors de leur publication, connaissent un certain succès, font l'objet (ou pas) d'une réédition en poche... puis, quatre ou cinq ans plus tard sont introuvables et abandonnés par leur(s) éditeur(s)?
Les exemples ne manquent pas.
Pour ce qui est des classiques du genre, citons Theodore Sturgeon. Mis à part Cristal qui songe et Les Plus qu'humains, récemment réédités dans une traduction restaurée, plus aucun de ses livres n'est disponible.
Sauf erreur de ma part, rien non plus de Zelazny hormis "Les Princes d'Ambre" (et le Une Heure-Lumière, bien sûr).
En tant que traducteur, je reçois chaque année (ou suis censé recevoir--certains éditeurs sont négligents) un relevé de droits d'auteur m'informant du statut des livres que j'ai traduits pour tel ou tel éditeur (épuisé? en stock?).
Et donc, je sais (ou crois savoir, cf les éditeurs négligents suscités) que:
--"L'Aube de la nuit", la saga de Peter F. Hamilton est épuisée dans toutes ses éditions, sauf un tome chez Laffont;
--"Le Quatuor de Jérusalem" est épuisé sauf un tome (la tétralogie n'a jamais été reprise en poche);
--la trilogie "Les Magiciens" de Lev Grossman semble toujours disponible (L'Atalante fait partie des éditeurs négligents) mais n'a jamais été reprise en poche, en dépit de l'existence d'une série télé.
J'arrête là. En fonction de vos goûts, vous trouverez sûrement des auteurs et des livres apparemment tombés dans l'oubli. Comme l'écrivait Olivier dans un des éditoriaux évoqués plus haut (je cite de mémoire), une des missions des éditions de poche était jadis de faire vivre le fond, et il semble qu'elles y aient renoncé.
Est-ce à des éditeurs comme Le Bélial' (petit mais vaillant et déterminé) de le faire? Sûrement, pour ses auteurs-phares (Vance, Anderson, Watts, Liu pour n'en citer que quatre), mais quid des autres?
A mesure que la SF (au sens large) avance, que deviennent les classiques? Il suffit de lire certains dossiers de Bifrost pour constater que l'auréole de certains auteurs est aujourd'hui sacrément rouillée et que, petit à petit, ils deviennent illisibles pour certains lecteurs.
Le débat n'est pas nouveau. Il y a dix ou vingt ans, sur un forum dédié (ActuSF ou Le Cafard, je ne sais plus), je le lançais déjà sous le titre "Préservation du patrimoine: est-ce qu'on n'en fait pas trop?" ou quelque chose d'approchant.
Car il ne faut pas oublier une donnée essentielle: sauf évolution surprenante, le public de la SF (au sens large) est limité, et donc la surabondance de publications est forcément nuisible à moyen ou à long terme. Chaque période d'euphorie pléthorique a été suivie d'un retour de bâton qui a failli tuer le genre dans notre pays.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Vision aveugle, Peter Watts
C'est plutôt Mnémos que les éditeurs poche qui s'est apparemment donné la mission de faire vivre le fond, mais le problème est qu'il le fait surtout à coup d'intégrales luxueuses à 35-40 euros. De mon point de vue, il manque un Gateway Essentials / SF Masterworks à la française, avec des ouvrages plus abordables (et en version électronique).
Sinon, pour L'aube de la nuit, que ce soit A&D ou Bragelonne qui s'en charge, mais par pitié, qu'un des deux éditeurs fasse quelque chose, parce qu'il est démentiel qu'une œuvre pareille soit indisponible. On aime ou pas Peter Hamilton, mais ça reste un projet d'une ambition folle qui devrait pouvoir être porté à la connaissance des amateurs de SF les plus jeunes ou des débutants.
Sinon, pour L'aube de la nuit, que ce soit A&D ou Bragelonne qui s'en charge, mais par pitié, qu'un des deux éditeurs fasse quelque chose, parce qu'il est démentiel qu'une œuvre pareille soit indisponible. On aime ou pas Peter Hamilton, mais ça reste un projet d'une ambition folle qui devrait pouvoir être porté à la connaissance des amateurs de SF les plus jeunes ou des débutants.
Re: Vision aveugle, Peter Watts
Apophis a écrit :C'est plutôt Mnémos que les éditeurs poche qui s'est apparemment donné la mission de faire vivre le fond, mais le problème est qu'il le fait surtout à coup d'intégrales luxueuses à 35-40 euros. De mon point de vue, il manque un Gateway Essentials / SF Masterworks à la française, avec des ouvrages plus abordables (et en version électronique).
Sinon, pour L'aube de la nuit, que ce soit A&D ou Bragelonne qui s'en charge, mais par pitié, qu'un des deux éditeurs fasse quelque chose, parce qu'il est démentiel qu'une œuvre pareille soit indisponible. On aime ou pas Peter Hamilton, mais ça reste un projet d'une ambition folle qui devrait pouvoir être porté à la connaissance des amateurs de SF les plus jeunes ou des débutants.
Oui mais non.
Si j'ai bien compris--et si j'ai mal compris, prière à ceux qui sachent de me corriger--, les intégrales Mnémos fonctionnent un peu comme jadis le Club du livre d'anticipation des éditions Opta: des intégrales prestigieuses mais à diffusion et durée de vie limitées (sauf si ça marche du feu de Dieu, auquel cas on réédite). Donc, aucun souci--a priori--de permanence.
(Et, pour être franc--j'en ai parlé sur un autre fil--, le produit fini laisse parfois à désirer [dernier exemple en date: l'intégrale des romans de Gérard Klein, qui est une compilation bête grevée par de multiples coquilles]. J'ajoute qu'en tant que traducteur je suis quand même fâché de voir que Mnémos attend le dernier moment pour me contacter quand ils souhaitent rééditer une de mes traductions, sans me laisser le temps ni la possibilité de la rafraîchir--cf. "L'Horreur venue des collines" dans leur volume consacré aux lovecrafteries de Frank Belknap Long. Et je ne suis pas le seul--si vous vous demandez pourquoi les traductions des trois premiers volumes d'"Imaro" de Charles Saunders sont signées "Mike Nofrost" et non "Michel Pagel", ne cherchez plus. Et je précise que Patrice Louinet, responsable de cette édition "définitive", n'y est pour rien.)
Pour ce qui est de "L'Aube de la nuit", d'accord à 110%.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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