La Nuit du faune, Romain Lucazeau

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

La Nuit du faunea tout du classique littéraire, la plume de Romain Lucazeau navigue poétiquement entre les étoiles, de concepts scientifiques pointus en questionnement philosophique le tout avec une plume aux envolées lyriques impressionnantes. Il est indéniable que ce roman est réussi mais personnellement ce n’est pas un roman pour moi.

L'avis argumenté de Chut Maman Lit.

(Le lectorat potentiel se dessine plus précisément, jour après jour.)

GD

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Un chef-d’œuvre ? Ouais, clairement.

La Nuit du faune de Romain Lucazeau s'arrête très momentanément Dans la lune.

GD

PS : Et donc, après avoir lancé la réimp n°1 la semaine dernière, on me demande déjà de préparer la n°2.

[M]

Un chef-d’œuvre ? Ouais, clairement.

La Nuit du faune de Romain Lucazeau s'arrête très momentanément Dans la lune.

GD

PS : Et donc, après avoir lancé la réimp n°1 la semaine dernière, on me demande déjà de préparer la n°2.

C'est un truc qui m'échappe toujours. Pourquoi ne pas avoir retiré dès le départ plus de livres ? Ce ne serait pas plus rentable ?

[JDB]

C'est un truc qui m'échappe toujours. Pourquoi ne pas avoir retiré dès le départ plus de livres ? Ce ne serait pas plus rentable ?

Ben, faut avoir une boule de cristal qui marche. Sinon, tu te retrouves avec un stock d'invendus dans les entrepôts.
[Si tu insistes, je te donne les chiffres de vente de certains livres que j'ai traduits et en lesquels je plaçais de gros espoirs.
Tiens, par exemple, celui-ci, encensé par Gromovar dans Bifrost: bilan des ventes au 30 juin 2021: 33 exemplaires. Si.
Bon, faut dire qu'il n'est en vente que chez l'éditeur, pas disponible en librairie sauf si on fait des efforts.]
JDB

[Aldaran]

Difficilement comparable avec un autre qui est très largement disponible partout et dont on a pu arroser le net et les radios.
On revient à la thématique habituelle : si t'as pas les brouzoufs au départ, il ne reste plus que le coup de bol, voire le miracle.

[JDB]

Difficilement comparable avec un autre qui est très largement disponible partout et dont on a pu arroser le net et les radios.
On revient à la thématique habituelle : si t'as pas les brouzoufs au départ, il ne reste plus que le coup de bol, voire le miracle.

Je l'aurais peut-être dit autrement, mais c'est exactement ça.
Romain Lucazeau suscite une attente, il travaille avec un éditeur qui est prêt à mettre le paquet, son livre fait parler de lui, il suscite l'intérêt du public, et ça marche. Bravo à lui et à Gilles Dumay.
Dans un autre ordre d'idées, je n'aurais pas donné deux sous de chance à "Une Heure-Lumière", ce qui prouve que comme éditeur (au sens "editor" et "publisher"), je suis nul. Et bang! ça marche. Et j'en suis ravi. [Bon, pas tellement vu que je m'arrache les cheveux sur la traduction en cours pour cette auguste collection*, mais c'est la vie (and so it goes--(c) Kurt Vonnegut).
JDB
_____
* JDB, teaser master**.
____
** Comme disait le regretté Oncle Joe, c'est de la "science-fiction-fiction".

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

C'est un truc qui m'échappe toujours. Pourquoi ne pas avoir retiré dès le départ plus de livres ? Ce ne serait pas plus rentable ?

L'édition c'est simple, il y a quand même des garde-fous, des mécanismes.
Quand tu mets en place à 3200 exemplaires, on considère qu'un tirage de 3200x1,5 c'est "confortable", ça laisse un bon "talon".
Moi, ça me donne un tirage commercial à 4800. Donc 5100 si on compte les SP.
Ma cheffe des ventes, elle dit : "ou là là, on va tirer 7000 pour être à l'aise vues les ventes du précédent titre de l'auteur".
Et donc ton talon il est de 7000-300SP-3200MEP : 3500 exemplaires.
C'est juste "monstrueux". Normalement t'as le temps de voir venir.

Ce qui est rigolo, c'est que contrairement à ce que laisse supposer Aldaran on n'a pas encore dépensé 1 euro en publicité ou en marketing ou que sais-je (Ok, ça va changer, à un moment on va appuyer sur le bouton...). Là, on a juste envoyé cent bouquins aux journalistes et trente bouquin aux blogueurs. C'est moins que d'habitude. Nettement moins. Si vous croyez que les youtubeuses m'ont inondé de messages pour avoir le livre, vous vous trompez.
Par contre, demain je fais le SP de Widjigo d'Estelle Faye et j'ai passé quatre heures cet après-midi à préparer moins de la moitié des étiquettes.

GD

[M]

Merci pour l'explication Gilles. Et les deux retirages sont de combien ?

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Merci pour l'explication Gilles. Et les deux retirages sont de combien ?

La première réimp' c'est 3000.

GD

[Aldaran]

Ce qui est rigolo, c'est que contrairement à ce que laisse supposer Aldaran on n'a pas encore dépensé 1 euro en publicité ou en marketing ou que sais-je (Ok, ça va changer, à un moment on va appuyer sur le bouton...). Là, on a juste envoyé cent bouquins aux journalistes et trente bouquin aux blogueurs. C'est moins que d'habitude. Nettement moins. Si vous croyez que les youtubeuses m'ont inondé de messages pour avoir le livre, vous vous trompez.

Ah, oui... C'est vrai, je n'avais même pas pensé à la publicité. Il m'est arrivé d'en voir scotchée sur des bus parisiens mais c'est en effet très rare et jamais pour de la SF.
Mais je ne cherchais pas à laisser supposer quoi que ce soit. La fabrication des bouquins et leur mise en place en boutique, même si je suis nul en calcul et que je n'ai pas la moindre idée des coûts, je devine que c'est déjà une belle mise de départ. Les éditeurs emploient même le mot « pari ».
Et, sauf erreur de ma part, il est très rare qu'un livre soit aussi largement couvert par les radios aussi vite après sa publication, ce qui doit sacrément booster « la com' ». Youtube et les blogs, c'est une chose, France Cul dans des émissions très suivies, c'en est une autre.
Mais je peux me tromper...
Quoi qu'il en soit, je me réjouis du succès commercial de ce bouquin, c'est l'assurance que d'autres viendront.