Dômu - Rêves d'enfants, Katsuhiro Ôtomo

[Nébal]

Relu Dômu - Rêves d'enfants, de Katsuhiro Ôtomo - la BD juste avant Akira, et qui en développe déjà quelques thèmes.

Cependant, ce n'est pas un brouillon - mais une oeuvre à part entière, et même un chef-d'oeuvre à part entière.

L'histoire est assez minimaliste, mais la narration et le dessin, très cinématographiques, sont stupéfiants - tout particulièrement la mise en scène d'un contexte urbain ultra détaillé, au point de la maniaquerie, et que Ôtomo, égal à lui-même, détruit avec une frénésie troublante.

Wahou, quoi.

Hop : Katsuhiro ÔTOMO, Dômu - Rêves d'enfants

[M]

C est marrant je compte relire Akira dans quelques jours mais je n ai gardé aucun souvenir de Domu. A relire avant Akira alors.

[Biro]

Wahou, quoi.

Je l'ai lu il y a des années et pareil : Wahou quoi ! L'histoire est resserrée, ça se lit quasi d'une traite. C'est très rafraîchissant après avoir connu le fleuve Akira.

[Shibia]

C est marrant je compte relire Akira dans quelques jours mais je n ai gardé aucun souvenir de Domu. A relire avant Akira alors.

Je confirme. Dômu est une petite merveille : https://www.outrelivres.fr/domu-reves-denfant/ Lu justement parce que je devais me documenter sur Akira et Katsuhiro Ôtomo. Moins ample que Akira, plus fantastique que SF, mais visuellement très puissant.

[PHILIPPE CADUC]

C'est marrant, je voulais créer un sujet sur Dômu, quand je suis retombé sur celui de Nébal (que j'avais déjà lu en fait, mais je ne m'en souvenais plus).

Pour ma part, cet album fait tout simplement partie du panthéon de la BD mondiale. À chaque fois que je le relis, outre que des frissons me parcourent l'échine, je suis stupéfais par ce que j'appellerais tout simplement la perfection : scénario, rythme, découpage, graphisme, tout est fabuleux. Personnellement, je considère cet album comme supérieur à Akira (que j'adore, attention, hein... tout le monde se calme...) car plus générateur d'émotions fortes grâce à son format (et ses qualités sus-mentionnées). Et, fondamental, mais là c'est (encore plus) subjectif : la fin. Autant celle d'Akira m'a semblé un peu consensuelle, autant celle de Dômu est absolument fabuleuse et laisse le lecteur exsangue... Je me demande si ce n'est tout simplement pas mon album préféré.

Je vais vous faire baver : je possède la version grand format, achetée... 1 euro à la braderie de Versailles. C'est qui la crapule ?

Bref, tout cela est passionnant, mais j'en viens au sujet de ce post : MAIS POURQUOI DONC LES HUMA NE RÉÉDITENT-ILS DONC PAS CE CHEF-D'OEUVRE ? ILS NE VEULENT PAS GAGNER D'ARGENT OU QUOI ?! J'étais certain qu'ils profiteraient de l'attribution à Katsuhiro Ôtomo du Grand prix de la ville d'Angoulême en 2015 pour le rééditer, mais non. Alors WTF ? Est-ce un problème de droits ? Si quelqu'un a la réponse, qu'il n'hésite pas à se manifester, car pour moi c'est un mystère insoluble. Peut-être les Huma ont-ils simplement oublié l'existence de cette oeuvre mineure dans leur fonds...

[Weirdaholic]

Pour ma part, cet album fait tout simplement partie du panthéon de la BD mondiale. À chaque fois que je le relis, outre que des frissons me parcourent l'échine, je suis stupéfait par ce que j'appellerais tout simplement la perfection : scénario, rythme, découpage, graphisme, tout est fabuleux. Personnellement, je considère cet album comme supérieur à Akira (que j'adore, attention, hein... tout le monde se calme...) car plus générateur d'émotions fortes grâce à son format (et ses qualités sus-mentionnées).

Ce sont deux grandes oeuvres, qui malgré des ressemblances (l'environnement urbain et les pouvoirs) n'ont pas exactement le même projet selon moi.

Je n'ai pas relu Akira depuis longtemps, mais (compte tenu du fait que c'est le manga qui m'en a fait lire d'autres, et que cela peut fausser mon jugement) la série est plus centrée d'entrée sur les deux thèmes que j'évoquais, là où Dômu se présente à première vue comme une enquête ésotérique (d'ailleurs imitée depuis, voir le manga Rain Man, mais aussi la vague ultérieure de la J-Horror).

Du coup, la gestion de l'émotion n'est en effet pas la même (il n'y a pas que le format qui joue)... mais pour moi ça fonctionne dans les deux cas.

Je vais vous faire baver : je possède la version grand format, achetée... 1 euro à la braderie de Versailles.

C'est réussi, je bave, maintenant. ^_^

MAIS POURQUOI DONC LES HUMA NE RÉÉDITENT-ILS DONC PAS CE CHEF-D'OEUVRE ? ILS NE VEULENT PAS GAGNER D'ARGENT OU QUOI ?!

Hypothèse 1 : ils sont trop occupés à rééditer Métal hurlant. ^_^

Hypothèse 2 (plus sérieuse) : je ne suis pas sûr que l'ouvrage se soit si bien vendu que ça, justement (contrairement à Akira, qui a été historiquement le fer de lance de la vague éditoriale manga en France).

Après, Dômu trouverait sans doute plus facilement son public maintenant...

[Shibia]

MAIS POURQUOI DONC LES HUMA NE RÉÉDITENT-ILS DONC PAS CE CHEF-D'OEUVRE ? ILS NE VEULENT PAS GAGNER D'ARGENT OU QUOI ?!

Hypothèse 1 : ils sont trop occupés à rééditer Métal hurlant. ^_^

Hypothèse 2 (plus sérieuse) : je ne suis pas sûr que l'ouvrage se soit si bien vendu que ça, justement (contrairement à Akira, qui a été historiquement le fer de lance de la vague éditoriale manga en France).

Après, Dômu trouverait sans doute plus facilement son public maintenant...

Hypothèse 3 : Ils n'ont plus les droits et Kodansha bloque en attendant la réédition de l'ensemble de l'oeuvre d'Ôtomo commentée par le mangaka au Japon
Je confirme pour le trouverait plus facilement son public. Dômu est très régulièrement emprunté à la médiathèque de mon quartier.

[PHILIPPE CADUC]

Effectivement, je n'ai pas les chiffres de vente. C'est possible que les Huma ne jugent pas viable une réédition. Après se pose toujours la question du fonds et de la disponibilité des oeuvres, mais ça c'est un autre débat.

Concernant l'autre possibilité, ça revient à dire que dans certains cas, un éditeur ne conserve que pour un temps limité les droits d'une oeuvre étrangère ? Réflexion faite, je crois que c'était ce qui était arrivé à Marion Mazauric pour les droits d'Infinite Jest qu'elle a finit par perdre suite à une cascade de problèmes divers et variés, droits finalement rachetés par Les Éditions de l'Olivier.

Par contre, si les Huma ont toujours les droits, est-ce que Kodansha peut bloquer une réédition ?
Autre piste : les éditeurs français évitent peut-être de se fâcher avec leurs homologues nippons en publiant des rééditions sans leur blanc-seing...

Y a-t-il un éditeur sur ce forum susceptible de répondre à ces questions ? J'ai entendu dire que certains trainaient dans le tiéquar...

[Shibia]

Effectivement, je n'ai pas les chiffres de vente. C'est possible que les Huma ne jugent pas viable une réédition. Après se pose toujours la question du fonds et de la disponibilité des oeuvres, mais ça c'est un autre débat.

Concernant l'autre possibilité, ça revient à dire que dans certains cas, un éditeur ne conserve que pour un temps limité les droits d'une oeuvre étrangère ? Réflexion faite, je crois que c'était ce qui était arrivé à Marion Mazauric pour les droits d'Infinite Jest qu'elle a finit par perdre suite à une cascade de problèmes divers et variés, droits finalement rachetés par Les Éditions de l'Olivier.

Par contre, si les Huma ont toujours les droits, est-ce que Kodansha peut bloquer une réédition ?
Autre piste : les éditeurs français évitent peut-être de se fâcher avec leurs homologues nippons en publiant des rééditions sans leur blanc-seing...

Y a-t-il un éditeur sur ce forum susceptible de répondre à ces questions ? J'ai entendu dire que certains trainaient dans le tiéquar...

Pour les mangas, oui les droits sont à durée limitée pour l'exploitation à l'étranger. Et vu la puissance de frappe de Kodansha (plus gros éditeur japonais tout type confondu), la marge de négo est étroite.

[PHILIPPE CADUC]

Okayyyyyyyyyyyy, je ne savais pas que c'était systématique pour ce médium. Merci Shibia pour la précision. Et désolé Les Huma d'avoir douté de vous. Je relirai Dômu grand format en pénitence.