Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
Reçu lundi. À la réception d'un nouveau Bifrost, la première ligne que je lis est toujours la dernière, celle tout en bas, en tout petit, à la toute dernière page. Elle est un amuse-gueule avant le plat principal. Un peu facile, ce mois-ci, mais j'ai quand même souri.
- Jean-Claude Dunyach
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Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
jdb a écrit :Mais je ne me suis pas dérangé pour rien : un petit éditeur belge a eu la riche idée de traduire en français quatre (4 !) album de la série "Franka". Joie ! En plus, je serais venu huit jours plus tard, ils seraient tous partis -- tirage limité à 750 ex.
JDB
Euh, il existait déjà 4 albums de Franka en français (enfin 3, le dernier était en deux tomes). Est-ce que ce sont des rééditions de ces albums-là ou de nouvelles traductions ? Parce que ça m'intéresse !
En échange, je prêterai le Bifrost :-)
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
Jean-Claude Dunyach a écrit :Euh, il existait déjà 4 albums de Franka en français (enfin 3, le dernier était en deux tomes). Est-ce que ce sont des rééditions de ces albums-là ou de nouvelles traductions ? Parce que ça m'intéresse !
En échange, je prêterai le Bifrost :-)
Ces 4 albums parus en Belgique sont totalement inédits en langue française.
Pour y voir plus clair, cf l'entrée wiki de Franka (précision : Comme au cinéma, annoncé pour paraître aux Humanos, aurait dû sortir en 2007...).
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
Algernon a écrit :...la première ligne que je lis est toujours la dernière, celle tout en bas, en tout petit, à la toute dernière page. Elle est un amuse-gueule avant le plat principal. Un peu facile, ce mois-ci, mais j'ai quand même souri.
Moi j'ai trouvé ça cruel (pour ceux qui n'aiment pas le foot comme moi).
Super ce Bifrost, mais faut-il le préciser ?
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
Certainement l'un des tous meilleurs Bifrosts que j'ai pu lire.
Des nouvelles fascinantes, ciselées, splendides, un dossier riche, instructif, captivant.
Bravo à tous et merci, sincèrement.
Des nouvelles fascinantes, ciselées, splendides, un dossier riche, instructif, captivant.
Bravo à tous et merci, sincèrement.
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
scifictif a écrit :marypop a écrit :J'ai commencé à lire les textes, pour le moment je ne suis pas mega emballée. Disons que le choix du texte autobiographique est logique, mais ce n'est pas un texte qui me parle.
J'ignore si l'oeuvre de Ballard t'est famillière, mais tu aurais peut-être dû lire le dossier avant les fictions. J'ai procédé ainsi et ne le regrette pas.
Familière ? mmmm j'ai lu crash pour me dire "il faut que je lise au moins un ballard pour voir"
Ceci étant dit, je tempère mon manque d'enthousiasme, en tous cas pour les textes de Mucchielli et de JCD, car ce sont de ces textes qui prennent de la saveur après la lecture.
Ce qui est bien plus rare que le contraire (les textes agréables à lire mais dont on oublie assez vite le contenu).
Ceci étant dit, par sensibilité personnelle et subjective, j'ai beaucoup plus apprécié le texte de Jean-Claude, qui me parle. Je ne suis pas en train de te dire quoi que ce soit sur la qualité de la prose j'ai du mal à me dire que l'intrigue soit secondaire.
Tremblay les chaussettes ville super chouette
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Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
marypop a écrit :Ceci étant dit, par sensibilité personnelle et subjective, j'ai beaucoup plus apprécié le texte de Jean-Claude, qui me parle. Je ne suis pas en train de te dire quoi que ce soit sur la qualité de la prose j'ai du mal à me dire que l'intrigue soit secondaire.
Je ne pense pas que l'intrigue soit gérée comme "secondaire" dans aucun des textes de ce numéro, y compris celui de Ballard, qui est extrêmement fin :-)
En fait, le problème quand on écrit un texte "en hommage à" ou simplement associé à un auteur très typé comme Ballard, c'est qu'on peut facilement tomber dans le tic, dans l'application à peine caricaturale des recettes de l'auteur (Ballard étant d'ailleurs un auteur volontairement caricatural, sans cesse dans l'excès stylistique et dans la réutilisation de ses propres clichés, donc facile à imiter grossièrement). La force des textes de Muchielli, de Barbéri et d'Andrevon c'est qu'ils racontent une vraie histoire, en utilisant les outils de la palette Ballardienne mais au service de leur récit.
Pour moi, ce numéro est une vraie réussite, en partie aussi parce qu'il échoue à cerner le mystère que représente Ballard, qu'on déshabille, peau après peau, comme un oignon, sans parvenir à en trouver le coeur, le ressort principal. C'est aussi pour ça que j'aime la couverture, à la fois hommage et pied de nez. Je pense sincèrement que ce Bifrost aurait plu à Ballard lui-même.
Je vous poutoune,
P.S. Et, euh, je suis ravi que mon texte te parle, Marypop. Wahou!
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
marypop, je ne limitais pas mon commentaire à la qualité de la prose mais évoquais aussi l'arrière-plan, le décor, l'atmosphère, les trouvailles "exotiques" telles les statues soniques (invention de l'auteur ou emprunt à Ballard, je l'ignore), l'usage que l'auteur en fait et la sensation que cette histoire n'est qu'un fragment d'un ensemble bien plus vaste (normal me diras-tu pour un univers d'emprunt).
Bref, toutes ces choses qui, au delà de l'intrigue pure, de type thriller ici, contribuent à faire naître le frisson sf.
Pour ma part, le lien tissé entre les personnages et la statue (partenaire, contrepoint et finalement objet transitionnel et lieu de projection) m'a bien plus parlé que les péripéties entre un homme, une riche héritière et un fou homicide, intrigue dont la résolution intervient d'ailleurs avant la fin de la nouvelle, comme si c'était effectivement secondaire, comme si l'essentiel était ailleurs.
Edit
A JCD :
Les murs à pigments photosensibles à effet retard, c'est un emprunt à Ballard, une idée perso, ou encore autre chose ?
Ca me fait un peu penser au verre lent de Lumière des jours enfuis de Shaw, le genre de trouvaille géniale qui noue les tripes aux neurones et fait de la sf une expèrience à part.
Bref, toutes ces choses qui, au delà de l'intrigue pure, de type thriller ici, contribuent à faire naître le frisson sf.
Pour ma part, le lien tissé entre les personnages et la statue (partenaire, contrepoint et finalement objet transitionnel et lieu de projection) m'a bien plus parlé que les péripéties entre un homme, une riche héritière et un fou homicide, intrigue dont la résolution intervient d'ailleurs avant la fin de la nouvelle, comme si c'était effectivement secondaire, comme si l'essentiel était ailleurs.
Edit
A JCD :
Les murs à pigments photosensibles à effet retard, c'est un emprunt à Ballard, une idée perso, ou encore autre chose ?
Ca me fait un peu penser au verre lent de Lumière des jours enfuis de Shaw, le genre de trouvaille géniale qui noue les tripes aux neurones et fait de la sf une expèrience à part.
Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
N'en jetez plus, j'ai craqué, c'est commandé (mon banquier vous hait déjà)
Don Lorenjy (sauf quand je m'appelle pas pareil)
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Re: Bifrost n°59 : Spécial Ballard (juillet 2010)
scifictif a écrit :marypop, je ne limitais pas mon commentaire à la qualité de la prose mais évoquais aussi l'arrière-plan, le décor, l'atmosphère, les trouvailles "exotiques" telles les statues soniques (invention de l'auteur ou emprunt à Ballard, je l'ignore), .
Emprunt à Ballard, dans le recueil Vermillion Sands (les statues qui chantaient) mais la mise en abîme - la chorégraphie - est différente. Il y a aussi la réutilisation en forme de clin d'oeil d'autres éléments du recueil. Toutefois, la trouvaille géniale de Mucchielli c'est de mettre en scène la fin de Vermillion Sands, condamné à devenir une banlieue "ordinaire". Avec cette grille de lecture, le texte fonctionne superbement.
scifictif a écrit :A JCD :
Les murs à pigments photosensibles à effet retard, c'est un emprunt à Ballard, une idée perso, ou encore autre chose ?
Une idée perso... J'avais envie de jouer sur le décalage de la chronologie (une constante chez Ballard) et ça a donné ça. Je ne voulais pas vraiment emprunter d'éléments propres à Ballard, pas de machines à poésie ou de carcasses de voitures accidentées, alors j'ai créé mes propres artefacts et j'ai mis le truc en scène dans un décor volontairement londonien (après tout, la New Tate Gallery est déjà un décor Ballardien, pourquoi en rajouter :-). La Baleine est venue se greffer d'elle-même. C'est un texte qui a subi plusieurs collisions en cours de route, il est un peu cabossé. Mais je l'aime bien.
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