À la base, il y a un concept, digne de Greg Egan, et une ambiance rappelant un peu le jeu The Stanley Parable. Et au bout du compte, on obtient une excellente série de SF sur le monde de l'entreprise, dont le seul défaut est de ne pas compter un épisode conclusif. Ne reste plus qu'à attendre la saison 2.
La fiche Imdb.
[Série] Severance
- Laurent Queyssi
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Re: [Série] Severance
J'ai regardé le pilote et me suis arrêté là. Je n'en peux plus des "futurs" aseptisés et des séries qui "prennent leur temps". J'ai l'impression d'avoir vu ça un milliards de fois au moins depuis Bienvenue à Gattaca. Le concept de base n'est pas inintéressant, mais pour tout le reste, dialogue, mise en scène, décor, on est dans de la redite de redite...
- Olivier Girard
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Re: [Série] Severance
Pas d'accord.
Sans être exempt de défauts (c'est vrai que "ça prend son temps", notamment sur les 3 premiers épisodes), Severance m'a pas mal emballé : une vraie idée de SF, un scénario malin qui monte en tension au fil du truc, et un casting 3 étoiles absolument remarquable.
Bref, en ce qui me concerne, une bonne pioche.
Sans être exempt de défauts (c'est vrai que "ça prend son temps", notamment sur les 3 premiers épisodes), Severance m'a pas mal emballé : une vraie idée de SF, un scénario malin qui monte en tension au fil du truc, et un casting 3 étoiles absolument remarquable.
Bref, en ce qui me concerne, une bonne pioche.
Re: [Série] Severance
J'apprecie beaucoup la lenteur en general, mais il est vrai qu'ici il m'a fallu un peu lutter pour passer le cap des tout premiers episodes. Mais apres c'est un regal. Les acteurs sont vraiment incroyables. Le scenario tient bien la route. Il y a plein de petites trouvailles droles et grincantes. Bref j'ai beaucoup aime.
L'avis dithyrambique de Peter Watts: https://www.rifters.com/crawl/?p=10194
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- Razheem L'insensé
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Re: [Série] Severance
J'ai adoré cette première saison, vraiment épatante et qui promet énormément. J'espère que la suite sera à la hauteur !
- Laurent Queyssi
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Re: [Série] Severance
C'est sans doute moi, hein, mais je ne supporte vraiment plus cette esthétique de l'avenir aseptisée que l'on voit partout. Elle témoigne vraiment d'un manque d'imagination, pour moi, d'un cannibalisme très hollywoodien. On fait comme les autres.
Gattaca, Ex Machina, Westworld, The Arrival, Real Humans, Devs et j'en oublie. Même Black Mirror que j'adore tombe un peu dans ce travers.
Je crois qu'une proposition d'avenir entre le côté propre de ces esthétiques et le post-apo serait une bouffée d'air frais. Un monde futuriste, certes, mais chaotique, qui a retenu les leçons du cyberpunk, un monde où les problèmes de notre monde sont amplifiés, pas évacués pour laisser toute la place à une seule idée de SF. Un univers un poil réaliste, avec de la vie, du bordel, pas des décors de catalogue IKEA.
Les créateurs de ses séries semblent croire que la SF, c'est une rêve mouillé de Steve Jobs, niveau design.
Bon après, voilà, c'est simplement moi qui en ai marre de ces propositions qui me paraissent des décalques. Et sur ce coup-là, je suis vraiment seul tant la série semble faire l'unanimité. Tant pis pour moi. Heureusement, il reste plein de choses où je trouve mon bonheur.
Gattaca, Ex Machina, Westworld, The Arrival, Real Humans, Devs et j'en oublie. Même Black Mirror que j'adore tombe un peu dans ce travers.
Je crois qu'une proposition d'avenir entre le côté propre de ces esthétiques et le post-apo serait une bouffée d'air frais. Un monde futuriste, certes, mais chaotique, qui a retenu les leçons du cyberpunk, un monde où les problèmes de notre monde sont amplifiés, pas évacués pour laisser toute la place à une seule idée de SF. Un univers un poil réaliste, avec de la vie, du bordel, pas des décors de catalogue IKEA.
Les créateurs de ses séries semblent croire que la SF, c'est une rêve mouillé de Steve Jobs, niveau design.
Bon après, voilà, c'est simplement moi qui en ai marre de ces propositions qui me paraissent des décalques. Et sur ce coup-là, je suis vraiment seul tant la série semble faire l'unanimité. Tant pis pour moi. Heureusement, il reste plein de choses où je trouve mon bonheur.
- Albumine Tagada
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Re: [Série] Severance
Non, ce n'est pas que toi, Laurent, je te rassure !
J'ai même trouvé Severance d'autant plus frustrante que son concept effectivement assez "eganien" (mais un Silverberg de l'époque de L'Homme Programmé aurait également pu s'en donner à cœur joie) est très chouette et riche de potentialités. Et que les acteurs sont excellents (à part peut-être Patricia Arquette, à l'expressivité de flétan surgelé).
Mais cette manie esthétisante et cette propension à la (fearful) symétrie Gattaco-kubrickienne à chaque plan finissent par primer sur l'univers (les couloirs plongés dans l'ombre, quel intérêt ? À quoi bon ce réveil sur une table plutôt que dans un fauteuil, sinon pour le "plan" ? Pourquoi rendre cet environnement de travail aussi vide, hostile et déprimant ? Le contraire ne serait-il pas bien plus efficace, et par là même d'autant plus inquiétant et plus critique des travers du travail de bureau ?). Ça se veut classe, dépouillé, kafkaïen, orwellien, lynchien aussi, sans doute ; mais ce stylisme feutré finit par nuire, comme l'écrit Laurent, à la véracité et à l'intérêt de ce qu'on regarde.
D'autant que l'intrigue est quand même bardée d'incohérences et/ou de faux-mystères assez rédhibitoires à mes yeux (le complexe de pointe gardé par... 2 types ?!, l'implication incompréhensible de Cobel, l'absence d'enquête suite au "réveil" d'un personnage clé, etc), et ne tient que par de balourds cliffhangers à répétition. Pire, elle se paie en prime le luxe de n'effleurer qu'en surface toutes les possibilités qu'offre le concept de la dissociation, pourtant très prometteur sur tout plein d'aspects philosophiques (notamment une question très dickienne : suis-je ma mémoire ?), et de rater sa dénonciation de la culture des open space déshumanisants et des boulots ineptes (en revanche, j'aime beaucoup l'idée des "chiffres effrayants", qui rappelle un peu le "hobby" de Ragle Gumm dans le Temps désarticulé !). Mais la suite s'y attachera peut-être, quoique j'en doute fortement.
Bref, un gros, gros loupé pour ma part.
J'ai même trouvé Severance d'autant plus frustrante que son concept effectivement assez "eganien" (mais un Silverberg de l'époque de L'Homme Programmé aurait également pu s'en donner à cœur joie) est très chouette et riche de potentialités. Et que les acteurs sont excellents (à part peut-être Patricia Arquette, à l'expressivité de flétan surgelé).
Mais cette manie esthétisante et cette propension à la (fearful) symétrie Gattaco-kubrickienne à chaque plan finissent par primer sur l'univers (les couloirs plongés dans l'ombre, quel intérêt ? À quoi bon ce réveil sur une table plutôt que dans un fauteuil, sinon pour le "plan" ? Pourquoi rendre cet environnement de travail aussi vide, hostile et déprimant ? Le contraire ne serait-il pas bien plus efficace, et par là même d'autant plus inquiétant et plus critique des travers du travail de bureau ?). Ça se veut classe, dépouillé, kafkaïen, orwellien, lynchien aussi, sans doute ; mais ce stylisme feutré finit par nuire, comme l'écrit Laurent, à la véracité et à l'intérêt de ce qu'on regarde.
D'autant que l'intrigue est quand même bardée d'incohérences et/ou de faux-mystères assez rédhibitoires à mes yeux (le complexe de pointe gardé par... 2 types ?!, l'implication incompréhensible de Cobel, l'absence d'enquête suite au "réveil" d'un personnage clé, etc), et ne tient que par de balourds cliffhangers à répétition. Pire, elle se paie en prime le luxe de n'effleurer qu'en surface toutes les possibilités qu'offre le concept de la dissociation, pourtant très prometteur sur tout plein d'aspects philosophiques (notamment une question très dickienne : suis-je ma mémoire ?), et de rater sa dénonciation de la culture des open space déshumanisants et des boulots ineptes (en revanche, j'aime beaucoup l'idée des "chiffres effrayants", qui rappelle un peu le "hobby" de Ragle Gumm dans le Temps désarticulé !). Mais la suite s'y attachera peut-être, quoique j'en doute fortement.
Bref, un gros, gros loupé pour ma part.
- Thomas Day
- Modérateur
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Re: [Série] Severance
Tout a fait mon ressenti.
Et pour avoir une certaine expérience de ce que la série est censée dénoncer (open space, grandes entreprises...), je trouve que ça tape complètement à côté, ce qui me fait penser que ce n'est en réalité pas du tout l'objectif de cette série.
Et pour avoir une certaine expérience de ce que la série est censée dénoncer (open space, grandes entreprises...), je trouve que ça tape complètement à côté, ce qui me fait penser que ce n'est en réalité pas du tout l'objectif de cette série.
Re: [Série] Severance
La saison 2 revient le 17 janvier 2025. Je suis hâte et impatience.
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