Weirdaholic a écrit :JDB a écrit :Pour ne pas être désagréable, je me garderai de souligner que rares ont été les auteurs français à se démouniquer de la sorte (ou peut-être l'ont-ils fait trop tôt). Au débotté, je n'en vois que trois: Jean-Claude Dunyach, Mélanie Fazi et Michael Roch, ce dernier ayant peut-être trouvé la fenêtre de tir idéale--je lui souhaite bonne chance.
Est-ce que ce n'est pas lié aussi à la structure du milieu francophone vs anglophone ?
La majorité des auteurs et autrices anglophones ont des agent.e.s qui font les démarches de prospection à leur place, là où les francophones ne peuvent compter que sur leurs propres forces... et déjà qu'ils ou elles peuvent avoir du mal avec leur promotion dans leur pays d'origine...
Je n'ai pas étudié la question d'assez près pour donner une réponse étayée.
Je me contenterai donc de généralités.
Le gros problème, c'est qu'un editor anglophone ne refusera pas de lire la nouvelle d'un auteur français... à condition qu'elle ait été traduite en anglais. Ce qui exige un investissement de la part de l'auteur et/ou du traducteur (lequel se double parfois d'un agent littéraire).
J'ignore comment a procédé Michael Roch. Jean-Claude Dunyach connaît des traducteurs.trices français-->anglais et les paye de sa poche pour ensuite proposer ses textes. Mélanie Fazi, je crois, a bénéficié des services de Brian Stableford, qui a traduit certaines de ses nouvelles et a démarché les éditeurs.
Mais ces trois auteurs ont publié dans des revues ou anthologies pro ou semi-pro. Dans la mesure où cet aspect "publication" se réduit à une mise en ligne avec accès gratuit, cela lève pas mal de barrières (et, au passage, adieu le filtre éditorial). Reste à attirer les lecteurs, méfiants par essence, surtout en France ("si c'est gratuit, c'est vous le produit").
Mais je dis peut-être n'importe quoi, ne m'étant pas intéressé à la chose depuis des lustres. Lors de la convention d'Orléans, il y a deux ans, se tenait une table ronde sur le sujet durant laquelle, pour ce que je pouvais en juger, il a été dit beaucoup de conneries (ou alors c'est que les choses ont vraiment changé depuis mon jeune temps, m'en parlez pas mâme Gosseyn).
JDB