Dans Réalité, Quentin Dupieux faisait dire à l’un de ses persos une phrase pouvant résumer le film : « C’est comme une crise d’eczéma mais à l’intérieur. » Comme Dupieux, Flying Lotus fait de l’electro et des films. Enfin, un film jusqu’à présent Kuso. Que l’on pourrait résumer par : « C’est un prurit anal mais de partout. »
Il s’agit d’un film à sketches, dont les sketchs s’entrelacent, séparés par des séquences télévisées cheloues. Le cadre, c’est une sorte de LA post-séisme. Ou pas : dans la forestière séquence Smear, un garçonnet est contraint par sa mère de manger des plats qui lui font… pas du bien à l’estomac, et il trouve dans les bois non loin une créature en forme d’anus, qui va l’aider à sa manière. Dans Sock, une femme bouffe du béton et entend des voix qui lui disent de sacrifier son enfant, avant d’être avalée par une créature. Dans Mr. Quiggle, une rappeuse vivant en coloc avec des aliens interdimensionnels découvre qu’elle est enceinte, va se faire avorter à la clinique du Dr Clinton, qui possèdent un insecte géant et guérisseur (Mr. Quiggle, donc) dans son rectum, et les choses ne se passent comme prévues. Enfin, dans Royal, on suit un couple avec des problèmes de couple, madame ayant en plus un bubon parlant et lubrique sur le cou.
Bref, Kuso relève d’une sorte d’horreur vaguement fantastique ou SF, et aime bien les substances corporelles, surtout celles bien gluantes et salissantes que l’on peut étaler partout. Évidemment, c’est un film à voir au moment d’un repas, afin de bien profiter de tout son potentiel révulsant. Mais au-delà de cet aspect provoc cracra-dégueu, ça ne pisse pas très loin et on s’ennuie un peu.
La fiche Imdb.
Kuso, Flying Lotus (2017)
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