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Le nucléaire civil c’est pas bien, le capitalisme c’est pas bien (voire dangereux), le racisme c’est pas bien, l’homophobie c’est pas bien.
TD
Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
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Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Mouarf ! T'en dis tellement de mal que ça pique ma curiosité.
Pis une BD qui offre deux coups de grâce, ça ne se loupe pas ! :D
Pis une BD qui offre deux coups de grâce, ça ne se loupe pas ! :D
- Thomas Day
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Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Aldaran a écrit :Mouarf ! T'en dis tellement de mal que ça pique ma curiosité.
Pis une BD qui offre deux coups de grâce, ça ne se loupe pas ! :D
Merci pour ta vigilance, j'ai corrigé. Il n'y a que James Bond qui peut mourir deux fois, voire plus.
TD
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Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Thomas Day a écrit :Un dessin qui évoque (mais de loin seulement) Charles Burns, des monstres, des tentacules, les dangers du nucléaire civil… tous les ingrédients ou presque étaient réunis pour me séduire.
Arf, c'est à peu près ce que je me disais, sauf que je n'ai pas sauté le pas et essayé de le lire... J'hésite encore plus, maintenant. ^_^ (Je suis un gros fan de Black Hole et du boulot de Burns en général.)
Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
En fait, la comparaison avec Burns n'a pas réellement lieu d'être.
C'est l'argument de vente et nous sachons tous, au sein de Notre Club,
ce que valent les arguments de vente et autres quatrièmes de couves.
De mon côté, j'ai lu. Jusqu'au bout pour savoir quoi en dire. Et cette BD m’interroge grave.
Ma déception est à la hauteur de celle de Gilles mais... je m'interroge.
Je reviens en dire plus quand j'aurai desaoulé.
C'est l'argument de vente et nous sachons tous, au sein de Notre Club,
ce que valent les arguments de vente et autres quatrièmes de couves.
De mon côté, j'ai lu. Jusqu'au bout pour savoir quoi en dire. Et cette BD m’interroge grave.
Ma déception est à la hauteur de celle de Gilles mais... je m'interroge.
Je reviens en dire plus quand j'aurai desaoulé.
Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Déçu je fus, donc. Et pas qu'un peu.
C'est en effet très naïf et maladroit comme l'a dit Gilles. À un tel point que je me suis demandé si l'autrice n'était pas très jeune, ce qui aurait atténué de beaucoup les dégâts. Les sujets abordés, même si leur omniprésence dans les œuvres actuelles peut agacer, me paraissent légitimes et les inquiétudes des pitchounes également. Au moins, ils s'inquiètent et le font savoir, eux. (Pour généralement se prendre des tempêtes de merde dans la gueule, j'espère simplement que ça ne les dissuadera jamais de continuer de l'ouvrir...)
Mais l'autrice n'étant plus une pitchoune et son parcours étant ce qu'il est (je vous laisse faire les recherches, j'ai la flemme de retrouver les liens), je me suis demandé si ce n'était pas volontaire. Si c'est le cas, c'est dommage de ne pas l'avoir signalé.
Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est la participation de Thimothé Le Boucher avec les planches à la fin de l'album. J'aime beaucoup l'esthétique des dessins de ce gars (de lui, je n'ai pas tout lu mais j'ai particulièrement aimé son travail sur 47 cordes dont j'attends la suite avec grande impatience). Poursuivant mon enquête, j'ai découvert que ces deux-là ont le même âge et que, sauf erreur de ma part, ils ont effectué ensemble une partie de leurs études. Je ne serais pas surpris d'apprendre qu'ils sont potes, voire très proches.
Reste que je ne m'explique pas bien l'intérêt d'avoir publié cette BD ni le ton enthousiaste de la plupart des critiques que j'ai pu lire.
Cela dit, je pense la même chose des albums de certains auteurs qui ont une côte démesurée, Bablet et Bienvenu en tête.
J'en conclue donc que certains ouvrages ne s'adressent tout simplement pas à moi et que je ne peux reprocher qu'à moi-même le temps perdu passé à les lire...
Dans ce cas précis, c'est Gilles qui m'a piégé... :p
Je vais me consoler en allant regarder la seconde moitié d'Inside Man dont le registre est plus adapté à ce que j'aime. Si la seconde moitié est à la hauteur de la première, la série va atterrir dans mon top 3, tous genres confondus.
Question à Gilles : C'est moi, ou c'est bien Raoult qui est mis en scène dans les pages 129 et 130 ?
C'est en effet très naïf et maladroit comme l'a dit Gilles. À un tel point que je me suis demandé si l'autrice n'était pas très jeune, ce qui aurait atténué de beaucoup les dégâts. Les sujets abordés, même si leur omniprésence dans les œuvres actuelles peut agacer, me paraissent légitimes et les inquiétudes des pitchounes également. Au moins, ils s'inquiètent et le font savoir, eux. (Pour généralement se prendre des tempêtes de merde dans la gueule, j'espère simplement que ça ne les dissuadera jamais de continuer de l'ouvrir...)
Mais l'autrice n'étant plus une pitchoune et son parcours étant ce qu'il est (je vous laisse faire les recherches, j'ai la flemme de retrouver les liens), je me suis demandé si ce n'était pas volontaire. Si c'est le cas, c'est dommage de ne pas l'avoir signalé.
Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est la participation de Thimothé Le Boucher avec les planches à la fin de l'album. J'aime beaucoup l'esthétique des dessins de ce gars (de lui, je n'ai pas tout lu mais j'ai particulièrement aimé son travail sur 47 cordes dont j'attends la suite avec grande impatience). Poursuivant mon enquête, j'ai découvert que ces deux-là ont le même âge et que, sauf erreur de ma part, ils ont effectué ensemble une partie de leurs études. Je ne serais pas surpris d'apprendre qu'ils sont potes, voire très proches.
Reste que je ne m'explique pas bien l'intérêt d'avoir publié cette BD ni le ton enthousiaste de la plupart des critiques que j'ai pu lire.
Cela dit, je pense la même chose des albums de certains auteurs qui ont une côte démesurée, Bablet et Bienvenu en tête.
J'en conclue donc que certains ouvrages ne s'adressent tout simplement pas à moi et que je ne peux reprocher qu'à moi-même le temps perdu passé à les lire...
Dans ce cas précis, c'est Gilles qui m'a piégé... :p
Je vais me consoler en allant regarder la seconde moitié d'Inside Man dont le registre est plus adapté à ce que j'aime. Si la seconde moitié est à la hauteur de la première, la série va atterrir dans mon top 3, tous genres confondus.
Question à Gilles : C'est moi, ou c'est bien Raoult qui est mis en scène dans les pages 129 et 130 ?
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Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Aldaran a écrit :Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est la participation de Thimothé Le Boucher avec les planches à la fin de l'album. J'aime beaucoup l'esthétique des dessins de ce gars (de lui, je n'ai pas tout lu mais j'ai particulièrement aimé son travail sur 47 cordes dont j'attends la suite avec grande impatience). Poursuivant mon enquête, j'ai découvert que ces deux-là ont le même âge et que, sauf erreur de ma part, ils ont effectué ensemble une partie de leurs études. Je ne serais pas surpris d'apprendre qu'ils sont potes, voire très proches.
Reste que je ne m'explique pas bien l'intérêt d'avoir publié cette BD ni le ton enthousiaste de la plupart des critiques que j'ai pu lire.
Cela dit, je pense la même chose des albums de certains auteurs qui ont une côte démesurée, Bablet et Bienvenu en tête.
Marrant, je me suis fait la même réflexion pour Timothé Le Boucher en tombant sur Immonde en bibliothèque... (Au passage, il faut lire aussi Le Patient et Ces jours qui disparaissent ; par contre, je trouve ses premiers titres, Skins Party et Dans les vestiaires moins puissants, mais ils sont cependant très maîtrisés, et à conseiller aux fans d'Elephant.)
Du coup, je l'ai emprunté, intrigué de voir par moi-même ce qui est si décevant dans la BD (j'ai eu une petite idée en la feuilletant, on va voir si ça se vérifie en la lisant) - Immonde va devenir la seule BD de ce forum qu'on lit à cause de critiques négatives. ^_^
Sinon, le boulot de Bablet est plutôt intéressant (j'ai d'ailleurs chroniqué Shangri-la et Carbone & Silicium) - après, ce n'est pas non plus Andreas, c'est sûr.
Modifié en dernier par Weirdaholic le 29 mai 2023 à 18:27, modifié 1 fois.
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Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Alors grâce à votre double avertissement, j'ai évité la déception, merci ! ^_^
De mon point de vue, ce n'est pas vraiment que c'est mauvais, c'est que c'est délibérément "mauvais".
Je m'explique :
1) le projet de l'autrice n'est clairement pas de faire du Charles Burns, ni graphiquement (de la ligne claire tout juste un peu épaissie, là où Burns, pourtant fan d'Hergé, travaille les masses de noir, créant une continuité entre décor et personnages, ce que j'appellerai volontiers la ligne trouble) ni thématiquement (chez le Burns de Black Hole, la difformité fonctionne comme une métaphore de l'adolescence, tout comme la trilogie Nit-Nit utilise le fantastique pour parler de la peur de la paternité) ;
2) le projet de l'autrice n'est même pas de s'inspirer des 3 noms de cinéastes cités en 4ème de couv', Spielberg (dont elle retient la guimauve), Carpenter (dont elle retient un peu le côté bourrin, voir Ghosts of Mars) ou Cronenberg (dont elle ne retient rien, on ne peut pas dire qu'Immonde parle d'aliénation, comme n'imorte quel film de Cronenberg ;
3) non, son projet est clairement de nous fournir une de ces séries B que regardent les 3 protagonistes...
Donc la description qui suit est plutôt bien vue :
Du peu que je connais de Stranger Things (les comics dérivés), c'est exactement ça : l'opposition, très affaiblie, entre supers-pouvoirs adolescents (ici plutôt dérisoires de Nour) et monstres, avec pour prétention non de renouveler le genre (on est dans le consensuel, sur le plan des personnages comme de l'intrigue, construite en 3 actes), mais de rappeler du déjà connu (et ça marche, la preuve ^_^).
Ceci dit, même si Immonde se laisse lire quand on place ses attentes très bas, la construction du personnage (central) de Nour me laisse perplexe, je la trouve incohérente en au moins 2 points, dont un rejoint l'analyse de TD : le fou rire devant la nudité de Camille, et la crise de panique à la fin.
Je n'ai pas l'impression pour ma part (mais je suis nul pour identifier ce genre de références), c'est juste un archétype du complotiste de service qui se trouve pour une fois avoir raison...
De mon point de vue, ce n'est pas vraiment que c'est mauvais, c'est que c'est délibérément "mauvais".
Je m'explique :
1) le projet de l'autrice n'est clairement pas de faire du Charles Burns, ni graphiquement (de la ligne claire tout juste un peu épaissie, là où Burns, pourtant fan d'Hergé, travaille les masses de noir, créant une continuité entre décor et personnages, ce que j'appellerai volontiers la ligne trouble) ni thématiquement (chez le Burns de Black Hole, la difformité fonctionne comme une métaphore de l'adolescence, tout comme la trilogie Nit-Nit utilise le fantastique pour parler de la peur de la paternité) ;
2) le projet de l'autrice n'est même pas de s'inspirer des 3 noms de cinéastes cités en 4ème de couv', Spielberg (dont elle retient la guimauve), Carpenter (dont elle retient un peu le côté bourrin, voir Ghosts of Mars) ou Cronenberg (dont elle ne retient rien, on ne peut pas dire qu'Immonde parle d'aliénation, comme n'imorte quel film de Cronenberg ;
3) non, son projet est clairement de nous fournir une de ces séries B que regardent les 3 protagonistes...
Donc la description qui suit est plutôt bien vue :
Thomas Day a écrit :un espèce de mélange foireux de Dark (la série télé allemande) pour le cadre atomique et de Stranger Things (la série télé marrante un temps qui est devenue tellement moisie qu’on a de la peine pour ceux qui la défendent encore) pour la bande de copains immatures qui mènent l’enquête
Du peu que je connais de Stranger Things (les comics dérivés), c'est exactement ça : l'opposition, très affaiblie, entre supers-pouvoirs adolescents (ici plutôt dérisoires de Nour) et monstres, avec pour prétention non de renouveler le genre (on est dans le consensuel, sur le plan des personnages comme de l'intrigue, construite en 3 actes), mais de rappeler du déjà connu (et ça marche, la preuve ^_^).
Ceci dit, même si Immonde se laisse lire quand on place ses attentes très bas, la construction du personnage (central) de Nour me laisse perplexe, je la trouve incohérente en au moins 2 points, dont un rejoint l'analyse de TD : le fou rire devant la nudité de Camille, et la crise de panique à la fin.
Aldaran a écrit :Question à Gilles : C'est moi, ou c'est bien Raoult qui est mis en scène dans les pages 129 et 130 ?
Je n'ai pas l'impression pour ma part (mais je suis nul pour identifier ce genre de références), c'est juste un archétype du complotiste de service qui se trouve pour une fois avoir raison...
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Re: Immonde, Elizabeth Holleville (Glénat)
Détail amusant, le titre sur la tranche d'Immonde est phosphorescent, je viens juste de m'en rendre compte avant de ramener le bouquin à la bibliothèque... Rien à voir ceci dit avec la couverture du Voleur de visages (qui m'a presque valu une frayeur en pleine nuit, il y a longtemps de ça ^_^). De mémoire, Gaiman et MacKean avaient déjà expérimenté le truc sur un fascicule de Sandman.
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