Aldaran a écrit :De mon côté, à l'époque où je jouais intensivement, je me suis fait traiter d'autiste incapable d'avoir une vie sociale.
(Je suis probablement autiste, j'ai jamais eu le temps de creuser cette question...)
Le « traiteur » était un dingue de foot qui ne faisait que regarder... du foot à la télé.
Moi, je participais à des raids sur WOW. Nous étions 40, tous les soirs, en ligne...
Lol.
Dans L'Année suspendue [pour moi, qui connais bien le sujet par la force des choses ^_^, c'est un des bouquins de référence sur le TSA, avec La Différence invisible de Julie Dauchez], Mélanie Fazi fait une remarque similaire sur le rapport aux écrans, qui peut permettre à des autistes de trouver (URL puis IRL) des gens ayant les mêmes centre d'intérêt qu'eux, tout en s'affranchissant de certaines contraintes sociales pesantes pour les TSA (ceci dit, les maladresses sociales ressortent tout autant URL qu'IRL, j'en ai déjà fait l'expérience T_T).
Sinon, pour relativiser un peu ce que dit Michel Desmurget, il y a ce blog sur lequel je viens de tomber par pur hasard :
- critique d'une étude "anti-télé" ;
- un point plus général du rapport écrans /enfants.
Dans les 2 cas, il rappelle notamment que corrélation n'est pas causalité, donc qu'il est possible que les enfants avec des problèmes de développement soient plus facilement attirés par les écrans, mais pas que les écrans aient impacté négativement les enfants ; ceci dit, il écrit quand même (une opinion pondérée) :
Franck Ramus a écrit :En conclusion, cette étude suggère qu’il existe bel et bien un effet délétère du temps passé devant les écrans sur le développement cognitif de l’enfant. Néanmoins, cet effet est très faible, sans doute trop faible pour justifier des recommandations alarmantes de santé publique
Il dit aussi :
Franck Ramus a écrit :En conclusion, il semble que l’effet global d’une exposition aux écrans sur le développement cognitif soit très légèrement négatif, et la meilleure interprétation de ce résultat est que l’exposition aux écrans sur de longues durées chaque jour se substitue à des interactions sociales et verbales importantes pour le développement.
C'est une bonne façon d'expliquer le truc me semble-t-il : si les écrans prennent la place d'autre chose d'essentiel (et qu'on tombe dans "l'addiction" dirait Shibia), c'est problématique. Si ce n'est qu'une pratique parmi d'autres, ça ne l'est pas...