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Certains vont crier au sacrilège, mais j'ai trouvé le film franchement trop long.
Après c'est un grand classique, à juste titre.
TD
[Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
- Thomas Day
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Peut-être le film souffre-t-il de l'époque à laquelle il a été conçu et réalisé? La fibre malsaine développée par Hitchcock (la sienne, au bout du compte? On connaît sa fascination pour les actrices blondes à la beauté quasi marmoréenne, glacée...) aurait pu être mille fois plus forte avec une censure moins envahissante - pas forcément dans le visuel, mais dans l'extrémisme du propos. Et puis, fallait-il James Stewart et Kim Novak pour les deux rôles principaux? Je n'en suis pas si sûr. Stewart restant ce qu'il est, l'actrice n'étant pas d'une beauté parfaite - par rapport à ce que véhicule le personnage -, moi, je n'arrive pas à croire tout à fait à cette obsession finalement très masculine. Hélas.
Pour moi, les deux grands films d'Hitchcock restent Psycho et Les oiseaux. La construction narrative éclatée de Psycho reste inégalée, pour moi. Sacrifier l'actrice principale à la moitié du film, il fallait quand même oser. Quant aux Oiseaux, cela reste d'une audace visionnaire rare.
Mais tout ceci n'est que mon avis, bien sûr.
Pour moi, les deux grands films d'Hitchcock restent Psycho et Les oiseaux. La construction narrative éclatée de Psycho reste inégalée, pour moi. Sacrifier l'actrice principale à la moitié du film, il fallait quand même oser. Quant aux Oiseaux, cela reste d'une audace visionnaire rare.
Mais tout ceci n'est que mon avis, bien sûr.
“Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment.” B. Pascal.
“The light that burns twice as bright burns half as long, and you have burned so very, very brightly, Roy.” Blade Runner.
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Mettez-moi Lee Remick et Anthony Perkins à la place.
Quoique, Perkins est probablement trop jeune pour le rôle, mais en terme d’obsession je vais y croire bien davantage.
Quoique, Perkins est probablement trop jeune pour le rôle, mais en terme d’obsession je vais y croire bien davantage.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
- Thomas Day
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Pyjam a écrit :Mettez-moi Lee Remick et Anthony Perkins à la place.
Quoique, Perkins est probablement trop jeune pour le rôle, mais en terme d’obsession je vais y croire bien davantage.
Perkins avait 26 ans en 1958...
Le James Mason de 1958 (cf. photo), celui de Cri de terreur d'Andrew L. Stone.
Pour l'actrice j'ai pas d'idée, mais dans l'ensemble les actrices préférées d'Hitchcock me laissent de glace.
Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
En 1959, Otto Preminger ne s’est pas trompé pour son casting de Anatomy of a Murder.
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Dire que dans quelques années, on pourra demander à son ordi : « Je veux voir Vertigo, mais avec Lee Remick à 19 ans et Charlton Heston à 45 ans, tourné par Tarantino, en français et en 3D, et avec une musique de Michel Legrand. »
Pas de doute, l’IA ça fait peur…
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Pyjam a écrit :Dire que dans quelques années, on pourra demander à son ordi : « Je veux voir Vertigo, mais avec Lee Remick à 19 ans et Charlton Heston à 45 ans, tourné par Tarantino, en français et en 3D, et avec une musique de Michel Legrand. »
Pas de doute, l’IA ça fait peur…
A peu de choses près, c'est le principe de Remake de Connie Willis. :-)
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Même la musique de Michel Legrand ? ;0)
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Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Sacrilège ! ^_^
Après, le roman d'où est tiré le film (D'entre les morts, de Boileau-Narcejac est pour moi un livre-culte (même si je ne l'ai pas relu depuis longtemps), au point qu'à une époque j'avais du mal avec l'adaptation (brillantissime), donc je peux comprendre...
Thomas Day a écrit :Les vingt dernières minutes mettent très mal à l’aise ; la façon dont Scottie jusque là plutôt sympathique se conduit avec Judy est odieuse, il devient même menaçant. J’ai eu un peu de mal à croire à sa métamorphose.
Sueurs froides en dehors d’être un polar séminal est une fausse histoire d’amour, plutôt une vraie histoire d’obsession, de fixation érotique malsaine.
Pour moi, le deuxième paragraphe explique le premier, Hitchock a en effet tiré le film vers la nécrophilie (et ajouté la scène de la lettre pour que la sympathie bascule de Scottié à Judy, qui est très touchante à la fin).
Le roman est plutôt l'histoire d'un homme marqué par la guerre (la deuxième guerre mondiale intervient entre les deux parties), qui revoit d'ailleurs la fausse Madeleine sur un film d'actualité ; il croit authentiquement à la renaissance de Madeleine, et pense qu'elle l'aidera à surmonter sa peur de la mort (là où Scottie cherche à refaçonner une femme à l'image d'une autre).
T. D. R. a écrit :La fibre malsaine développée par Hitchcock (la sienne, au bout du compte? On connaît sa fascination pour les actrices blondes à la beauté quasi marmoréenne, glacée...) aurait pu être mille fois plus forte avec une censure moins envahissante - pas forcément dans le visuel, mais dans l'extrémisme du propos.
Je ne suis pas sûr pour la censure. Quand Brian de Palma a rajouté du porno dans Vertigo, et remplacé l'acrophobie par la claustrophobie, ça a foiré (pou moi) ; par contre, quand il a croisé Vertigo avec Rébeccca et saupoudré le tout d'inceste, en restant dans l'implicite, il a obtenu un bon film, Obsession (toujours pour moi).
T. D. R. a écrit :Et puis, fallait-il James Stewart et Kim Novak pour les deux rôles principaux? Je n'en suis pas si sûr. Stewart restant ce qu'il est, l'actrice n'étant pas d'une beauté parfaite - par rapport à ce que véhicule le personnage -, moi, je n'arrive pas à croire tout à fait à cette obsession finalement très masculine. Hélas.
Alors primitivement (d'après le Hitchbook de Truffaut), c'est Vera Miles (qui joue la soeur du personnage de Janet Leigh dans Psycho, et qui est une actrice qu'Hitchcock adorait) qui devait avoir le rôle, sauf qu'elle est tombée enceinte - d'où Kim Novak, la scène comique où Scottie examine un soutien-gorge ressemblant au pont de San Francisco, et surtout la scène où, comme l'a fait remarquer Chris. Marker, Judy se réveille chez Scottie après son plongeon dans la baie : à l'évidence, il l'a déshabillé (les habits sèchent, rappelez-vous), mais il n'y fait jamais allusion, ni elle...
PourJames Stewart, c'est un acteur fétiche d'Hitchock, mais ce dernier lui imputait en privé l'échec du film, dû selon lui à son visage affaissé ; d'ailleurs il ne l'a plus repris après ça, si je m'abuse.
Après, comme le fait remarquer Truffaut, une actrice non prévue pour le rôle, ce n'est pas mal pour un film parlant de substitution (et un acteur usé, ça peut aussi aider à croire en l'obsession).
T. D. R. a écrit :Pour moi, les deux grands films d'Hitchcock restent Psycho et Les oiseaux. La construction narrative éclatée de Psycho reste inégalée, pour moi.
La construction de Vertigo n'est pas mal dans le genre : 2 parties là aussi, avec la même courbe ascendante dans chacune des parties, et un personnage féminin différent pour entamer chaque partie ; en fait, pour moi, c'est exactement la même structure que Psycho, sauf que dans Psycho, la première partie se conclut par un meurtre, alors que dans Vertigo, c'est censé être un suicide, mais on comprendra vite que non, et que les 2 personnages féminins sont en fait identiques.
Re: [Polar/drame] Sueurs froides, Alfred Hitchock (1958)
Thomas Day a écrit :Perkins avait 26 ans en 1958...
Le James Mason de 1958 (cf. photo), celui de Cri de terreur d'Andrew L. Stone.
Pour l'actrice j'ai pas d'idée, mais dans l'ensemble les actrices préférées d'Hitchcock me laissent de glace.
Ah! oui, James Mason est une bonne idée. L'ambiguïté glauque qu'il dégageait était assez perturbante et aurait été parfaite. Pour le rôle féminin, c'est beaucoup plus compliqué, à mon humble avis.
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