Disparition de Thierry Cailleteau scénariste entre autre de la série Aquablue qui racontait avant Avatar l'histoire d'un terrien adopté par un peuple d'extraterrestre aquatique tout bleu (il me semble de mémoire que les auteurs avaient intenté et perdu un procès contre james cameron).
https://www.generationbd.com/10000-nouvelles-bd/7247-disparition-de-thierry-cailleteau.html
disparition de Thierry Cailleteau
Re: disparition de Thierry Cailleteau
Une bien triste nouvelle, en effet. Les premiers tomes d'Aquablue font partie de mes références absolues en BD de SF. Qu'il repose en paix.
Re: disparition de Thierry Cailleteau
lonesome a écrit : (il me semble de mémoire que les auteurs avaient intenté et perdu un procès contre james cameron).
https://www.generationbd.com/10000-nouvelles-bd/7247-disparition-de-thierry-cailleteau.html
Ils l'ont peut être envisagés, mais ça n'a pas été jusqu'au procès. En tout cas on en trouve pas trace dans la jurisprudence US (pourtant c'est pas les procès qui manquent autour d'Avatar).
De l'autre côté des livres
if wishes were fishes we'd all cast nets
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Re: disparition de Thierry Cailleteau
Shibia a écrit :lonesome a écrit : (il me semble de mémoire que les auteurs avaient intenté et perdu un procès contre james cameron).
https://www.generationbd.com/10000-nouvelles-bd/7247-disparition-de-thierry-cailleteau.html
Ils l'ont peut être envisagés, mais ça n'a pas été jusqu'au procès. En tout cas on en trouve pas trace dans la jurisprudence US (pourtant c'est pas les procès qui manquent autour d'Avatar).
Ça s'est fait en France. La page wikipédia d'Aquablue donne le lien avec le jugement (TGI de Paris, 26 juin 2015).
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: disparition de Thierry Cailleteau
Du coup je me suis penché sur le compte rendu du jugement... et c'était passionnant (même si ce n'est pas le genre de lecture que je me faderais tous les jours)
Je résume en très gros:
Première rectification ce n'est pas james cameron qui est attaqué mais le distributeur du film en france twenty century fox France sur la base d'emprunts substantiels à la série AQUABLUE qui se manifesteraient dans :
- la trame scénaristique,
- l'univers des deux oeuvres,
- les caractéristiques des personnages.
et qui se retrouvant dans le film constituent une contrefaçon.
Ce qui est intéressant c'est que la défense s'appuie sur la notion de Space Opéra comme genre littéraire et cinématographique très codifié et que T. Cailleteau n'apporte pas dans les éléments à charge la preuve d'une vraie originalité
"ne préciseraient pas en quoi le traitement de ces éléments par Monsieur Thierry CAILLETEAU dans la deux bandes dessinées
concernées résulterait d'un effort créatif portant l'empreinte de sa personnalité".
En gros T. Cailleteau s'appuie sur des schémas scénaristiques déjà très présents : "A l'appui de leur démonstration, elles (les défenderesses convoquent de nombreux exemples d'utilisation dans des oeuvres antérieures connues (romans, films, bande dessinée) de ces mêmes thèmes et éléments scénaristiques."
Du point de vue formel : "au demeurant, force est de constater qu'au delà des différences majeures de la technique employée, images en grande partie numériques en trois D dans le film et dessins de bande dessinée de facture classique dans AQUABLUE, il n'existe en effet pas de ressemblance évidente en ce qui concerne ces apparences, hormis le choix de la couleur bleue pour la peau du peuple autochtone."
Bref sur les trois critères la trame scénaristique, l'univers et les personnages sui le jugement reconnaît des similitudes il les attribue à un fond propre au style en évoquant Dune (en citant les fremens " bon sauvage vivant à l'état de nature confronté aux envahisseurs corrompus par la civilisation et coupés de cet état de nature") ou Star Wars ( les evoks)
Quant au héros s'immergeant dans une culture autre il est fait appel à Little Big Man comme référence.
je passe sur les pages qui comparent pour les différencier les deux histoires. Ce qui en ressort c'est que T. Cailleteau n'est pas tributaire de ce genre de récit.
Sur les personnages le jugement statue que reprenant des archétypes : "les caractéristiques relèvent pour l'essentiel du domaine des idées et des concepts de caractère d'un personnage qui ne sont pas protégeables".
Quant à la fameuse couleur de peau bleue: "La couleur bleue pour un peuple extra-terrestre appartient fonds
commun du genre de la science fiction comme le montrent les nombreuses oeuvres antérieures (non citées dans le compte rendu du jugement) de ce genre citées par les défenderesses qui leur attribuent cette couleur."
Pour conclure en s'appuyant sur les documents de travail de l'équipe scénaristique du film et de james cameron et de la faible notoriété de la bande dessinée aux USA (publiée chez Dark Horses editor) Le jugement conclut à la non contrefaçon et condamne les éditions delcourt et t. Cailleteau à payer 15 000 euros à la century fox france a titre de dédommagement de frais (c'est pas comme si il s'était fait des thunes avec le succès du film)
Je résume en très gros:
Première rectification ce n'est pas james cameron qui est attaqué mais le distributeur du film en france twenty century fox France sur la base d'emprunts substantiels à la série AQUABLUE qui se manifesteraient dans :
- la trame scénaristique,
- l'univers des deux oeuvres,
- les caractéristiques des personnages.
et qui se retrouvant dans le film constituent une contrefaçon.
Ce qui est intéressant c'est que la défense s'appuie sur la notion de Space Opéra comme genre littéraire et cinématographique très codifié et que T. Cailleteau n'apporte pas dans les éléments à charge la preuve d'une vraie originalité
"ne préciseraient pas en quoi le traitement de ces éléments par Monsieur Thierry CAILLETEAU dans la deux bandes dessinées
concernées résulterait d'un effort créatif portant l'empreinte de sa personnalité".
En gros T. Cailleteau s'appuie sur des schémas scénaristiques déjà très présents : "A l'appui de leur démonstration, elles (les défenderesses convoquent de nombreux exemples d'utilisation dans des oeuvres antérieures connues (romans, films, bande dessinée) de ces mêmes thèmes et éléments scénaristiques."
Du point de vue formel : "au demeurant, force est de constater qu'au delà des différences majeures de la technique employée, images en grande partie numériques en trois D dans le film et dessins de bande dessinée de facture classique dans AQUABLUE, il n'existe en effet pas de ressemblance évidente en ce qui concerne ces apparences, hormis le choix de la couleur bleue pour la peau du peuple autochtone."
Bref sur les trois critères la trame scénaristique, l'univers et les personnages sui le jugement reconnaît des similitudes il les attribue à un fond propre au style en évoquant Dune (en citant les fremens " bon sauvage vivant à l'état de nature confronté aux envahisseurs corrompus par la civilisation et coupés de cet état de nature") ou Star Wars ( les evoks)
Quant au héros s'immergeant dans une culture autre il est fait appel à Little Big Man comme référence.
je passe sur les pages qui comparent pour les différencier les deux histoires. Ce qui en ressort c'est que T. Cailleteau n'est pas tributaire de ce genre de récit.
Sur les personnages le jugement statue que reprenant des archétypes : "les caractéristiques relèvent pour l'essentiel du domaine des idées et des concepts de caractère d'un personnage qui ne sont pas protégeables".
Quant à la fameuse couleur de peau bleue: "La couleur bleue pour un peuple extra-terrestre appartient fonds
commun du genre de la science fiction comme le montrent les nombreuses oeuvres antérieures (non citées dans le compte rendu du jugement) de ce genre citées par les défenderesses qui leur attribuent cette couleur."
Pour conclure en s'appuyant sur les documents de travail de l'équipe scénaristique du film et de james cameron et de la faible notoriété de la bande dessinée aux USA (publiée chez Dark Horses editor) Le jugement conclut à la non contrefaçon et condamne les éditions delcourt et t. Cailleteau à payer 15 000 euros à la century fox france a titre de dédommagement de frais (c'est pas comme si il s'était fait des thunes avec le succès du film)
Re: disparition de Thierry Cailleteau
JDB a écrit :Shibia a écrit :lonesome a écrit : (il me semble de mémoire que les auteurs avaient intenté et perdu un procès contre james cameron).
https://www.generationbd.com/10000-nouvelles-bd/7247-disparition-de-thierry-cailleteau.html
Ils l'ont peut être envisagés, mais ça n'a pas été jusqu'au procès. En tout cas on en trouve pas trace dans la jurisprudence US (pourtant c'est pas les procès qui manquent autour d'Avatar).
Ça s'est fait en France. La page wikipédia d'Aquablue donne le lien avec le jugement (TGI de Paris, 26 juin 2015).
JDB
Attaquer le distributeur et pas le producteur ou le créateur dans une affaire de plagiat… mais bon dans ce cas, c’est normal que ce soit passé à l’as dans mes recherches.
De l'autre côté des livres
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Re: disparition de Thierry Cailleteau
Shibia a écrit :JDB a écrit :Shibia a écrit :Attaquer le distributeur et pas le producteur ou le créateur dans une affaire de plagiat… mais bon dans ce cas, c’est normal que ce soit passé à l’as dans mes recherches.
Thierry Cailleteau n'intervient pas seul non plus mais appuyé par son éditeur Delcout quant à james cameron ol apparait dans le jugement et il a même fourni des pièces du scénario (dossier de recherches; sources, etc.) démontrant que son inspiration ne venait pas de la bd mais d'autres sources multiples et variées.
Il a donc été impliqué dans l'histoire et au courant de l'affaire.
Re: disparition de Thierry Cailleteau
lonesome a écrit :Shibia a écrit :JDB a écrit :
Thierry Cailleteau n'intervient pas seul non plus mais appuyé par son éditeur Delcout quant à james cameron ol apparait dans le jugement et il a même fourni des pièces du scénario (dossier de recherches; sources, etc.) démontrant que son inspiration ne venait pas de la bd mais d'autres sources multiples et variées.
Il a donc été impliqué dans l'histoire et au courant de l'affaire.
Oui, mais pas attaqué nommément, contrairement aux trois procès US. (et à mon avis, il avait déjà le dossier tout près du coup).
De l'autre côté des livres
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Re: disparition de Thierry Cailleteau
Shibia a écrit :JDB a écrit :Shibia a écrit :Ils l'ont peut être envisagés, mais ça n'a pas été jusqu'au procès. En tout cas on en trouve pas trace dans la jurisprudence US (pourtant c'est pas les procès qui manquent autour d'Avatar).
Ça s'est fait en France. La page wikipédia d'Aquablue donne le lien avec le jugement (TGI de Paris, 26 juin 2015).
JDB
Attaquer le distributeur et pas le producteur ou le créateur dans une affaire de plagiat… mais bon dans ce cas, c’est normal que ce soit passé à l’as dans mes recherches.
De mon point de vue, pareil procès était perdu d'avance.
Rappel : en droit français, il ne peut y avoir de plagiat que sur la forme, pas sur le fond, et à condition que l'emprunt soit dissimulé (voir par exemple cet article, qui donne la parole à Agnès Tricoire,avocate bien informée).
Pour prendre un cas emblématique, Calixthe Beyala a été condamnée pour plagiat, parce que dans ses romans des passages entiers décalquaient visiblement, dans le vocabulaire et la façon de l'ordonner, d'autres textes littéraires, et qu'il ne s'agissait pas de citations.
Pour Aquablue vs Avatar, les ressemblances de scénario ne pouvaient donc être retenues ; tout au plus un plagiat aurait-il pu être retenu sur le design - mais s'il n'y avait que la couleur bleue... (Je me demande, en fouillant dans l'iconographie du XIXe, combien on ramènerait d'ondin.e.s en bleu.)
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