JDB a écrit :L'avis mi-chèvre, mi-chou du Syndrome Quickson.
Ça m'a rappelé une réflexion du regretté Alain Dorémieux:"En France, pays où l'on a des gens qui s'appellent des intellectuels (catégorie d'individus dont le rôle est de faire la fine bouche)..."
Préface à Territoires de l'inquiétude 1, 1991
JDB
Je n'aime pas dire de quelqu'un qu'il "n'a pas compris un livre". D'abord parce qu'il n'y a pas UNE manière unique de comprendre un roman, mais plutôt une pour chaque lecteur ou prisme de lecture / vécu littéraire (voire vécu tout court), et ensuite parce que cela a des relents nauséabonds d'élitisme (cela sous-entend que seule une "élite" de critiques peut comprendre pleinement un ouvrage, et que les autres n'en ont qu'une compréhension au mieux partielle), et que dans le milieu SFFF, l'élitisme, je ne peux pas le sentir.
Néanmoins, quand notre camarade du syndrome Quickson dit que l'auteur "ne peut pas juste balancer une poignée de concepts contre le mur et voir ce qui colle pour que ça fonctionne à plein", j'ai l'impression qu'il n'a pas forcément saisi la fin, qui, justement, est un mécanisme dont chaque rouage dépend précisément de chaque trope mis en place auparavant : les deux menaces, spatiale et temporelle, ne peuvent être jugulées que justement parce que chacun des tropes a été abordé et incarné dans un des personnages, et c'est leur rencontre en un même lieu et un même moment qui permet au mécanisme de lancer son mouvement et de le conclure. Donc, nous ne sommes (à mon sens, du moins) en rien dans des concepts balancés au hasard, mais bien au contraire choisis et agencés avec minutie pour permettre à la conclusion de l'intrigue d'avoir lieu.