Olivier Girard a écrit :Weirdaholic a écrit :Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas, Les Agents de Dreamland valait vraiment le détour (OK, c'était traduit par Mélanie Fazi)...
Après, je dis ça, mais malheureusement la qualité n'est pas forcément un gage de succès, hélas.
Certes. Ce titre est l'une des plus mauvaises ventes de la collection UHL.
Ah mince ! Je ne savais pas. Je pensais que l'aspect post-lovecraftien (très réussi) en avait fait une valeur sûre, malgré la construction narrative audacieuse (j'avais bien aimé, moi).
Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :Razheem L'insensé a écrit :J'ai fait un tour sur TikTok pour voir et constater le fameux phénomène BookTok. C'est exactement les genres que tu décris.
C'est effroyable. Mais bon.
J'ai pire : l'étude de marché mensuelle de GFK.
Avec les chiffres de ventes.
Pour se faire peur, on les met en parallèle avec l'effondrement des ventes en "littérature française". Je ne suis pas un gros lecteur de littérature française, mais parfois certains reculs interpellent.
Ce qui est vraiment inquiétant, c'est l'effondrement total des ventes moyennes, ou pour le dire autrement des lancements de nouveaux auteurs. Ou ça cartonne ou ça se plante, mais on a l'impression qu'il n'y a plus d'entre-deux.
Entendu en réunion commerciale : "aujourd'hui avoir du style c'est plutôt un handicap".
Oups, là, ça fait peur... Ce qui m'interpelle (plus que l'effondrement de la littérature française, qui peut juste être le signe que les ventes "hype" se dégonflent, mais ce sont sans doute aussi ces ventes qui tiraient le reste), c'est surtout (comme toi) le fait qu'il n'y ait plus d'entre-deux, donc de ventes moyennes sur des titres qui vont se faire une place dans la durée (c'est souvent là que se trouvent les grands titres, de mon point de vue) : ça risque de pousser les maisons d'édition à entériner la tendance, donc à ne plus sortir certains auteurs et autrices...
Après, la faute de tout cela est-elle vraiment imputable à BookTok, qui vise un lectorat qui ne lisait pas de base (donc qui a potentiellement mauvais goût, mais le goût, c'est comme tout, ça s'éduque) ? Ou n'est-ce que la phase finale d'un mouvement qui a fait perdre à la littérature sa place dominante dans le paysage culturel français (entériné par les ministères qui refusent de mieux rémunérer les auteurs / autrices) ?