Boum.
La fiche Imdb.
Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Vu ce weekend et une déception au bout du compte.
C'est long, bruyant, parfois confus dans sa narration — Nolan entremêle deux trames temporelles, l'une — intitulée Fission — en 1954, lorsque Oppenheimer (Cillian Murphy) est soumis à une audition pour la reconduction ou non de son habilitation de sécurité, l'autre — titrée Fusion — en 1959, quand Lewis Strauss (Robert Downey Jr., méconnaissable), candidat au poste de secrétaire du commerce et ancien membre de la commission à l'énergie atomique du gouvernement US, est lui aussi soumis à une audition. La première demi-heure va (trop) vite et donne l'impression d'être la bande-annonce du film. Par la suite, la narration se pose un peu mais sans faire de cadeau : on voit passer plein de scientifiques (joli casting) et si on sait qui est qui et a fait quoi, c'est cool, sinon, retour aux livres d'histoire. La scène du test de Trinity est intéressante mais l'explosion (sans images de synthèse, donc apparemment une vraie grosse explosion) m'a paru moins percutante que, par exemple, sa représentation dans la saison 3 de Twin Peaks (hop) (et pourtant j'ai détesté cette saison 3). La fin traînasse un peu en longueur, Nolan s'intéressant davantage aux doutes et atermoiements d'Oppenheimer sur la bombe H et la prolifération nucléaire qu'aux conséquences (les retombées des test, le Japon).
Quant à le voir sur écran Imax, je n'en saisis pas tellement l'intérêt tant le film est peu spectaculaire, consistant surtout en auditions et conversations (avec une prise de son discutable, quand les paroles ne sont pas couvertes par la musique d'un Ludwig Göransson en mode Hans Zimmer). À part pour voir une explosion sur très grand écran.
Bof, donc.
C'est long, bruyant, parfois confus dans sa narration — Nolan entremêle deux trames temporelles, l'une — intitulée Fission — en 1954, lorsque Oppenheimer (Cillian Murphy) est soumis à une audition pour la reconduction ou non de son habilitation de sécurité, l'autre — titrée Fusion — en 1959, quand Lewis Strauss (Robert Downey Jr., méconnaissable), candidat au poste de secrétaire du commerce et ancien membre de la commission à l'énergie atomique du gouvernement US, est lui aussi soumis à une audition. La première demi-heure va (trop) vite et donne l'impression d'être la bande-annonce du film. Par la suite, la narration se pose un peu mais sans faire de cadeau : on voit passer plein de scientifiques (joli casting) et si on sait qui est qui et a fait quoi, c'est cool, sinon, retour aux livres d'histoire. La scène du test de Trinity est intéressante mais l'explosion (sans images de synthèse, donc apparemment une vraie grosse explosion) m'a paru moins percutante que, par exemple, sa représentation dans la saison 3 de Twin Peaks (hop) (et pourtant j'ai détesté cette saison 3). La fin traînasse un peu en longueur, Nolan s'intéressant davantage aux doutes et atermoiements d'Oppenheimer sur la bombe H et la prolifération nucléaire qu'aux conséquences (les retombées des test, le Japon).
Quant à le voir sur écran Imax, je n'en saisis pas tellement l'intérêt tant le film est peu spectaculaire, consistant surtout en auditions et conversations (avec une prise de son discutable, quand les paroles ne sont pas couvertes par la musique d'un Ludwig Göransson en mode Hans Zimmer). À part pour voir une explosion sur très grand écran.
Bof, donc.
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
De mon côté, j'ai adoré ^^
Je fais parti de ceux qui connaissent bien l'histoire et les scientifiques (quand on est historien de formation et passionné de sciences, forcément...), cela a donc peut être joué en partie. Mais comme j'ai apprécié également l'entremêlement des deux trames narratives qui ne t'a pas plu, j'imagine que c'est plus profond que ça.
Indépendamment, ce qui est curieux, c'est que parmi les réactions du public entendu à la fin de ma séance, j'ai entendu exactement l'inverse de tes propos concernant le début ("trop long, trop lent"). Comme quoi, les goûts et les couleurs...
Une question cependant, car j'ai l'impression qu'une grande partie de ce qui ne t'a pas plu est finalement de plus en plus la marque de fabrique de Nolan : avais-tu aimé Tenet ?
Je fais parti de ceux qui connaissent bien l'histoire et les scientifiques (quand on est historien de formation et passionné de sciences, forcément...), cela a donc peut être joué en partie. Mais comme j'ai apprécié également l'entremêlement des deux trames narratives qui ne t'a pas plu, j'imagine que c'est plus profond que ça.
Indépendamment, ce qui est curieux, c'est que parmi les réactions du public entendu à la fin de ma séance, j'ai entendu exactement l'inverse de tes propos concernant le début ("trop long, trop lent"). Comme quoi, les goûts et les couleurs...
Une question cependant, car j'ai l'impression qu'une grande partie de ce qui ne t'a pas plu est finalement de plus en plus la marque de fabrique de Nolan : avais-tu aimé Tenet ?
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Bergelmir a écrit :Une question cependant, car j'ai l'impression qu'une grande partie de ce qui ne t'a pas plu est finalement de plus en plus la marque de fabrique de Nolan : avais-tu aimé Tenet ?
Alors c'est un film que j'aurais adoré aimer. Quand on a publié la tétralogie « Origines » de Stéphane Przybylski, qui se déroule en pleine Seconde Guerre mondiale, ça m'a amené à me pencher, par curiosité un peu plus sur le sujet sous l'angle de la fiction. Connexe à Oppenheimer, j'ai donc regardé et apprécié la série Manhattan (j'en disais quelques mots par là). Du coup, je n'étais pas entièrement largué.
Le fait d'avoir deux trames narratives ne m'a pas dérangé en soi mais j'ai trouvé la résolution de Fusion un peu foireuse (on a un personnage dont la seule fonction consiste à dire à Strauss le protocole et à lui poser des questions d'un air sympathique, pour finalement lui dire en substance "Bien fait pour ta gueule, t'as pas eu ta nomination", épousant ainsi la (légitime) antipathie qu'on ressent vers Strauss). Le début aurait gagné à être plus long, plus posé (quitte à réduire un peu la fin : après Trinity, l'intérêt m'a paru diminuer un peu).
Néanmoins, pour répondre à ta question : je ne suis pas loin d'avoir détesté Tenet, avec l'impression constante d'avoir été pris pour un con par Nolan. « Don't try to understand it. Feel it. » : quand on me montre un truc qui a l'air extrêmement élaboré, je tiens à ce que l'on fasse au moins semblant de fournir une explication qui ne l'est pas moins, pas qu'on dit me dise de laisser tomber. (Plus récemment, j'ai vu un podcast d'un youtubeur que j'apprécie et qui m'a amené à reconsidérer le film). Ce qui m'amène à me dire que, en effet, la marque de fabrique de Nolan me plaît de moins en moins.
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Je n'avais connaissance ni de la tétralogie ni de la série alors merci, je vais me pencher dessus ;)
Concernant Nolan, oui, ma première impression se confirme un peu et j'ai le sentiment que tu apprécies moins sa façon de faire sur ses films les plus récents.
A contrario, et même si je vois ce que tu veux dire, j'ai adoré Tenet également, donc c'est plutôt cohérent dans l'ensemble.
A voir si d'autres avis vont diverger et avoir des appréciations différentes entre les deux films.
Concernant Nolan, oui, ma première impression se confirme un peu et j'ai le sentiment que tu apprécies moins sa façon de faire sur ses films les plus récents.
A contrario, et même si je vois ce que tu veux dire, j'ai adoré Tenet également, donc c'est plutôt cohérent dans l'ensemble.
A voir si d'autres avis vont diverger et avoir des appréciations différentes entre les deux films.
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Quand je pourrais... et j'aurais 2 minutes à moi.. j'irai le voir : Cillian Murphy face à Robert Downey Jr, obligée... Mais quand...
De l'autre côté des livres
if wishes were fishes we'd all cast nets
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Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Erwann a écrit :Vu ce weekend et une déception au bout du compte.
C'est long, bruyant, parfois confus dans sa narration
Même impression.
Erwann a écrit :on voit passer plein de scientifiques (joli casting) et si on sait qui est qui et a fait quoi, c'est cool
Oui, plutôt. Certains acteurs sont excellents — Matt Damon en général Groves, Kenneth Branagh en Niels Bohr ! —, et le roll call effectivement assez jouissif, quoique un peu artificiel. Mais très peu de physique, sinon pas du tout, et l'argument historique lui-même est un peu bancal. Nolan en fait beaucoup sur les relations avec les communistes, etc., mais sans vraiment donner les éléments du débat : à l'époque, en Californie, le mouvement EPIC (End Poverty in California) d'Upton Sinclair (dont Richard Tolman était un proche), est bien plus important que le PC, assez anecdotique. Il insiste aussi sur les risques d'embrasement de l'atmosphère, belle idée SF réglée par Hans Bethe en quelques heures, recentre le débat sur un contrôle supranational des armes nucléaires sur le seul Oppenheimer (exeunt Fermi, Heinlein, Voorhis, Baruch, etc.)
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Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Pas encore vu le film. Y a pas un mot, une allusion à Von Neumann ?
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Il y a bien 2 passages où l'on aurait pu le croiser (lors du séjour d'Oppenheimer en Allemagne, notamment lorsqu'il rencontre Heisenberg, et pendant les scènes à l'Institute for Advanced Study) mais je n'ai rien noté qui allait dans ce sens.
Modifié en dernier par Bergelmir le 28 juillet 2023 à 17:40, modifié 1 fois.
Re: Oppenheimer, Christopher Nolan (2023)
Soleilvert a écrit :Pas encore vu le film. Y a pas un mot, une allusion à Von Neumann ?
Le gars qui a calculé l’altitude optimale de détonation pour faire un maximum de morts ?
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
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