Bonheur™, Jean Baret (septembre 2018)

[Olivier Girard]

Suite (et fin) de la vidéo sus-citée (encore une vingtaine de minutes). Toujours aussi pertinent.

[Gromovar]

Nice.

[Olivier Girard]

Après quelques jours d'indisponibilité, la nouvelle (nouvelle) réimpression de Bonheur TM est arrivée hier à la Sodis ; le roman est de nouveau disponible (à temps pour les Utos, ouf !).

[Joachim-28]

J'ai lu ce roman, acheté à l'occasion de l'opération du mois de l'imaginaire, car il était à moitié prix.

Tous les thèmes qui me sont chers, sont au rendez-vous : en effet, ce roman critique violemment la société de consommation ; il pousse les curseurs jusqu'au bout : et si consommer était une injonction ?

Mais en fait de critiquer la société de consommation (Baudrillard le faisait déjà ya 70 ans), je vois plus une critique de l'économie, où la santé d'un pays se mesure au PIB, la question "Avez-vous consommé ?" renvoie, dans le sens où l'effort collectif demandé est de consommer, in fine pour satisfaire l'économie, domaine qui règle nos vies (avant c'était Dieu), et dont on prend le pouls régulièrement avec la mesure de la croissance.

On était déjà habitué aux phrases répétitives pour faire écho à la lassitude du quotidien avec le roman de Bret Easton Ellis, où il décrivait les costards des traders, tous se ressemblant, finalement, dans American Psycho.

Les guerres sont devenues des objets de spéculation, et on pense à la société du spectacle de Guy Debord, comme il a été dit.

Ca ne m'a pas gêné que les marques citées soient celles d'aujourd'hui, l'anachronisme à l'envers étant assumé. (oui je sais j'arrive après la bataille).

Je trouve que l'ambiance générale fait beaucoup penser à un épisode de Black Mirror, 15 million merits, où le protagoniste vit dans une pièce dont les murs sont des écrans, et il est obligé d'ouvrir les yeux, pour consommer des publicités, des images, qui le gavent, comme on gave les oies. Plus rien n'a de sens.

J'ai hâte de découvrir les autres tomes, pour voir quelles sont les idées développées.

[PHILIPPE CADUC]

J'ai lu ce roman, acheté à l'occasion de l'opération du mois de l'imaginaire, car il était à moitié prix.

Je me répète, mais je ne peux effectivement que te conseiller de consommer Vie TM, pur chef-d'œuvre d'une radicalité absolue.
Rien que d'en parler j'ai peur de le relire...