Messagepar Herbefol » 27 août 2010 à 21:59
Au fait, pour revenir au répartition de ce que génère la vente d'un ebook, il me semble que là aussi on reste trop calqué sur un modèle papier.
Je suis tout à fait conscient qu'un ebook ne coute pas rien à produire ni à distribuer, mais j'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion, ici ou ailleurs, de voir expliquer qu'au final ça revient presque au même qu'avec le papier, à ceci près qu'il n'y a plus d'imprimeur dans l'équation (lui au moins est déjà assuré qu'il est illusoire d'entretenir un quelconque espoir), et là j'ai juste envie de hurler "mais de qui se moque-t-on ?".
Comment peut-on prétendre qu'un ebook coute autant à distribuer/diffuser qu'un livre papier ?
Diffusion :
- Papier : on doit envoyer des types faire le tour des points de ventes du pays (plusieurs centaines/milliers de boutiques) pour convaincre les libraires de prendre l'ouvrage dans leur rayonnages, négocier sur la marge, négocier sur les quantités à prendre, négocier sur l'éclairage apporté au bouquin (présentoir, tête de gondole, "coup de coeur", etc.).
- Ebook : on doit négocier sur la marge et l'éclairage avec quelques dizaines (grand maximum) de boutiques virtuelles. Point. Une boutique qui refuserait de prendre un livre (qui correspond un tant soit peu à ce qu'elle vend) n'a pas sa place sur la toile (le rapport volume du livre/espace disponible a quelques ordres de grandeur d'écart avec la boutique physique -> on peut "tout" stocker). Pas de volumes à négocier, la boutique a le fichier point.
Distribution :
- Papier : on doit gérer les réassorts de centaines/milliers de points de ventes, gérer les retours avec la montage de paperasse (bl, avoirs, etc.) que cela suppose, on doit stocker une montagne de volumes, gérer des mises au pilon, l'arrivée continuelle de nouveaux bouquins, se taper des coups de bourres au moment du lancement du dernier Harry Potter, etc.
- Ebook : on doit envoyer des fichiers à quelques dizaines points de ventes virtuels et on surveiller les ventes pour renvoyer sa part à l'éditeur et s'assurer que le libraire ne vend pas dix fois plus de livres qu'il le prétend (et ça c'est un des paramètres clés de tout le système, l'élément qui doit être fiable par excellence dans l'ensemble). Et c'est tout. Pas de stock, pas de logistique, pas de pilon.
L'affaire HerbefolAu sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.