Prix Hugo 2023

[Erwann]

La sélection du prix Hugo 2023 vient d'être annoncée :

Meilleur roman :
The Daughter of Doctor Moreau, de Silvia Moreno-Garcia (Del Rey ; Bragelonne pour la trad)
The Kaiju Preservation Society, de John Scalzi (Tor Books ; L'Atalante pour la trad)
Legends & Lattes, de Travis Baldree (Tor Books ; Ynnis pour la trad)
Nona the Ninth, de Tamsyn Muir (Tordotcom)
Nettle & Bone, de T. Kingfisher (Tor Books)
The Spare Man, by Mary Robinette Kowal (Tor Books)

Meilleure novella :
Even Though I Knew the End, de C.L. Polk (Tordotcom)
Into the Riverlands, de Nghi Vo (Tordotcom)
A Mirror Mended, de Alix E. Harrow (Tordotcom)
Ogres, d'Adrian Tchaikovsky (Solaris)
What Moves the Dead, de T. Kingfisher (Tor Nightfire)
Where the Drowned Girls Go, de Seanan McGuire (Tordotcom)

Meilleure novelette :
“The Difference Between Love and Time”, de Catherynne M. Valente (Someone in Time: Tales of Time-Crossed Romance, Solaris)
“A Dream of Electric Mothers”, de Wole Talabi (Africa Risen: A New Era of Speculative Fiction, Tordotcom)
“If You Find Yourself Speaking to God, Address God with the Informal You”, de John Chu (Uncanny Magazine, juil.-août 2022)
“Murder By Pixel: Crime and Responsibility in the Digital Darkness”, de S.L. Huang (Clarkesworld, décembre 2022)
“The Space-Time Painter”, de Hai Ya (Galaxy’s Edge, avril 2022)
“We Built This City”, de Marie Vibbert (Clarkesworld, juin 2022)

Meilleure nouvelle :
“D.I.Y.”, de John Wiswell (Tordotcom, août 2022)
“On the Razor’s Edge”, de Jiang Bo (Science Fiction World, janvier 2022)
“Rabbit Test”, de Samantha Mills (Uncanny Magazine, nov-déc 2022)
“Resurrection”, de Ren Qing (Future Fiction/Science Fiction World, décembre 2022)
“The White Cliff”, de Lu Ban (Science Fiction World, mai 2022)
“Zhurong on Mars”, de Regina Kanyu Wang (Frontiers, septembre 2022)

Meilleure série :
« Dans la toile du temps » d'Adrian Tchaikovsky (Pan Macmillan/Orbit ; Denoël pour la trad)
« Les Maîtres enlumineurs », de Robert Jackson Bennett (Del Rey ; AMI pour la trad)
« Le Tombeau scellé », de Tamsyn Muir (Tordotcom ; Actes Sud pour la trad)
« October Daye », de Seanan McGuire (DAW)
« Les Rivières de Londres », de Ben Aaronovich (Orion)
« Scholomance », de Naomi Novik (Del Rey ; Pygmalion pour la trad)

Liste complète par ici.

[JDB]

A priori, cette fois-ci c'est la bonne.
Pour ceux qui ne suivent pas, une première liste a été annoncée le 2 juillet, pour être aussitôt retirée à la demande du comité d'organisation car--explication officielle--"il s'agissait d'un test" (la grande majorité des nominés étaient chinois).
Et pour ceux qui ne suivent vraiment pas, la date de la Worldcon a été reportée du 18 au 22 octobre--les infrastructures du lieu n'auraient pas été prêtes à temps et d'ailleurs elles sont toujours en cours de construction.
Finalement, il est possible que la candidature de Nice eût été préférable (je sors).
JDB
PS: le site officiel.

[Shibia]

Lu 3 des meilleurs romans (+ 1 en PAL Nona the Ninth qui de ce que j'ai vu est moins bon que Harrow et Gideon)
A jour dans 2 des séries (et quasi à jour sur Le Tombeau scellé donc)
Et lu une nouvelle Rabbit Test...

Un cru honnête.

[Herbefol]

Les seuls trucs que j'ai lu c'est la série Rivers of London d'Aaronovich, que j'aime beaucoup, et le comics Supergirl : Woman of Tomorrow de Tom King & Bilquis Evely, qui est très bien et absolument magnifique. :-)

[JDB]

Intéressantes réflexions de John Scalzi sur les Hugos et les novellas.
C'est en anglais et c'est long.
JDB

[Soleilvert]

Quelques lignes sur la Worldcon à Chengdu

[FeydRautha]

Et les vainqueurs sont :

Meilleur roman :
Nettle & Bone, de T. Kingfisher (Tor Books)

Meilleure novella :
Where the Drowned Girls Go, de Seanan McGuire (Tordotcom)

Meilleure novelette :
“The Space-Time Painter”, de Hai Ya (Galaxy’s Edge, avril 2022)

Meilleure nouvelle :
“Rabbit Test”, de Samantha Mills (Uncanny Magazine, nov-déc 2022)

Meilleure série :
« Dans la toile du temps » d'Adrian Tchaikovsky (Pan Macmillan/Orbit ; Denoël pour la trad)

Liste complète par ici.

[Gromovar]

"Christina Ladd of Strange Horizons considered that Nettle & Bone is a book about abuse and trauma."
Quand tout ce monde aura fini sa psychanalyse ça nous fera des vacances.

[FeydRautha]

Quand tout ce monde aura fini sa psychanalyse ça nous fera des vacances.

Mais tellement ! Ça me gonfle déjà en littérature blanche alors en imaginaire...

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Quand tout ce monde aura fini sa psychanalyse ça nous fera des vacances.

Mais tellement ! Ça me gonfle déjà en littérature blanche alors en imaginaire...

On est dans un tempo, une espèce de mouvement, où les problématiques individuelles (genre, racisme, lutte contre les inégalités, post-colonialisme vu par le prisme de l'individu) prennent très souvent le pas sur les problématiques collectives (changement climatique, crises politiques, crises démographiques, crises sanitaires). Ça sera intéressant de voir les ventes du nouveau Kim Stanley Robinson, même si personnellement j'ai trouvé que c'était le roman le plus chiant de l'univers (d'ailleurs je l'ai posé et je l'ai jamais repris).
J'ai été fasciné par la part de marché de la romantasy dans le dernière étude GFK, clairement ce que le lectorat veut en ce moment c'est des licornes roses, du bonheur à paillettes, de la romance et certainement pas des réflexions sur le futur.
J'ai l'impression que le futur n'a jamais fait aussi peur (à part peut-être dans les années post-Hiroshima/Nagasaki, mais j'y étais pas).
Il y a plein de bonne science-fiction à lire, le problème c'est qu'elle est complètement phagocytée, obombrée par l'offre majoritaire.
Si vous mettez dix millions de dollars sur le marketing des licornes rose et dix-mille dollars sur le marketing du prochain super bouquin de SF prospectif, il n'y a pas de problème à désigner le vainqueur avant même que la confrontation ait lieu.
Le fait qu'Emily Saint-John Mandel soit devenue un espèce d'étalon-mètre pour la SF dit beaucoup de choses sur l'état du genre. C'est risible, mais chaque fois qu'un agent m'envoie un livre de SF à lire, il y a quelque part "pour les lecteurs d'Emily Saint-John Mandel". Neuf fois sur dix, c'est totalement bidon. C'est juste une sorte d'excuse, "oui, on a aussi à vous vendre, potentiellement, si vraiment vous le souhaitez".

GD